ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE MALIENNE
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ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE MALIENNE , livre ebook

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Description

«Souviens-toi le souvenir est plein d’enseignements utiles; dans ses replis il ya de quoi désaltérer l’élite de ceux qui viennent boire ; N’as-tu pas vu que si la trace de ceux qui mettent de l’ardeur à être généreux mérite d’être citée, la trace laissée par les penseurs est plus digne d’être estimée encore. Les parfums du vent d’est rendent à l’homme la vigueur de l’esprit; il va alors rejoindre ses compagnons et les aider de son bras; La disparition d’une intelligence de ce monde est un deuil qui se manifeste en tous pays et chez les hommes de valeur.»

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2023
Nombre de lectures 8
EAN13 9789995254629
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE MALIENNE
ANTHOLOGIE DE LA POÉSIE MALIENNE
Dîrîgée et présentée par ïsmaa Samba Traoré Préace d’Oumar Kanouté
© La Sahélienne, tous droits réservés. Siège social : Bako Djikoroni Ouest, Bamako (Mali) E-mail : sahelienneedition@yahoo.fr www.editionslasahelienne.net Tél. : +223 66 79 24 40 / 78 45 42 03
ISBN : 978-99952-54-62-9
Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Mali, 2013
Conception graphique de couverture : Sandra Derichs
Miseenpage:MohamedA.Traoré
LISTE DES POÈTES SÉLECTIONNÉS
. Texte de poésîe tradîtîonnee peue (Amadou Hampaté Ba) . Texte de poésîe tradîtîonnee bambara (Domînîque Zaan) . Texte de poésîe tradîtîonnee touarègue . Fîy Dabo Cîssoko . Sîdî Yéîa Et Tadesî . Mamadou Googo . Hamadoun Tandîna . Gaoussou Dîawara . Sîrîman Cîssoko . Moussa Kanouté . M’Bamîssa Sountoura . Abdouaye Ascoaré . Modîbo Konaté . Yaya Traoré . Maamane Cîssé . Mamadou Dîa . Oumar Kanouté dît Barou . Bobo Kéîta . Abakaye Ousmane Kounta . Amîdou Magassa . Hamadoun ïssébéré . ïsmae Dîadîé Hadara . Maamadou Tîébén Samaké . ïsmaîa Samba Traoré . Fatîm Kéîta . Moamed Hamady Couîbay . Oumar Yamadou Dîao . Ousmane Dîarra . ïssîaka Sîdîbé . Adam hîam . Danîe Amagouîn Tessougué
. Saîmata Togora . Aca Dîarra . Moamed Ag Eress . Hamîdou Berté . Zeîdan Ag Sîdaamîne . Ketoum Sennauser .Coumba Kéta
PRÉFACE Par Oumar Kanouté, écrîvaîn, proesseur d’unîversîté et omme poîtîque.
À un matre de paroe quî me rendaît vîsîte, je Is part de ’îm-mense paîsîr que j’avaîs eu queques jours auparavant en parant de projet poétîque avec ïsmaa Samba TRAORÉ, mon Sînankou (cou-sîn à paîsanterîe). ïmpavîde, mon înterocuteur me Ixa droît dans es yeux. ï me dît sans sourcîer : « je vous souaîte bîen du paîsîr. Moî j’aî arrêté. Écrîre des poèmes aujourd’uî ne sert à rîen ». Ces propos m’atteîgnîrent vîoemment. Crî de révote ou ur-ement de désespoîr ? e terrîtoîre de a poésîe seraît donc ors du monde, à a pérîpérîe du monde ? a poésîe a-t-ee d’aîeurs un terrîtoîre ? Je suîs resté sans voîx. Et voîà que mon Sînankun me donne ’opportunîté de réagîr, de parer de poésîe en m’ofrant ’onneur de sîgner a préace de a premîère antoogîe de poésîe maîenne. Je pareraî de a poésîe comme terrîtoîre d’umanîté et d’înté-gratîon. ’umanîté se déInît comme a nature umaîne, e genre umaîn, ’atruîsme, a bîenveîance à ’égard des autres, e sentî-ment proond de a grandeur et de a mîsère de ’omme. ’înté-gratîon, c’est ’actîon d’întégrer, de aîre entrer dans un tout, d’assî-mîer. Ce quî est commun à ces deux substantîs c’est e sentîment d’atérîté, e rapport avec ’autre, avec es autres, a voonté de par-tîcîper au monde, d’être présent au monde. Pour être dans ’aîr du temps, cette réLexîon auraît pu s’întîtuer Poésîe et Mondîaîsatîon. Remontons à a source. es poètes de a Négrîtude se sont dressés entre crî et sîence pour apporter eur contrîbutîon à a cîvîîsatîon de ’Unîverse. Être présent au rendez-vous du donner et du recevoîr.
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Maîs ’écange étaît înéga, înjuste e partage. ï aaît pour un nouve ordre mondîa, carîIer es rapports entre ceuî quî donne et ceuî quî reçoît car e don sans partage est prîson. Pour quoî î aut arrêter e processus de désagrégatîon du monde moderne, et d’abord de a poésîe. a guerre roîde termînée, nous voîcî dans ’ère de a mondîa-îsatîon. On avaît pensé que a mondîaîsatîon enrîcîraît es înte-ractîons entre es cutures. Qu’en s’appuyant sur es nouvees tec-noogîes de a communîcatîon, ee seraît créatrîce de rîcesse, en ofrant des cances accrues de cîrcuatîon des bîens, des ommes et des îdées. Maîs î n’en ut pas aînsî. Au îeu de rendre e monde pus proce, ee ’a aît bascuer dans a junge du marcé. Dans e contexte de a îbéraîsatîon des écanges dans e cadre des négocîa-tîons commercîaes mutîatéraes, a cuture est menacée d’être une marcandîse comme es autres. Aînsî a mondîaîsatîon quî auraît pu aîre espérer en un réé-quîîbrage et un nouveau mode de partage révèe ses îmîtes. Ce quî aît dîre à Edouard GïSSANT : « ce que ’on appee mon-dîaîsatîon quî est ’unîormîsatîon par e bas, e règne des mu-tînatîonaes, a standardîsatîon, ’utraîbéraîsme sauvage sur es marcés mondîaux, pour moî c’est e revers négatî d’une réaîté prodîgîeuse que j’appee mondîaîté. a mondîaîté c’est ’aventure sans précédent que nous est donnée à tous aujourd’uî de vîvre, dans un monde quî pour a premîère oîs, réeement et de manîère îmmédîate, oudroyante, se conçoît à a oîs mutîpe et unîque, et înextrîcabe. C’est aussî a nécessîté pour cacun d’avoîr à canger ses manîères de concevoîr, de vîvre et de réagîr dans ce monde-à ». Pour Gîssant, c’est à a îttérature qu’î revîent de réînventer sur es ruînes de ce mîrage de a mondîaîsatîon, es nouvees bases d’une ‘‘mondîaîté’’ à vîsage umaîn, un îen, pour ne pas dîre un terrîtoîre, de mîse en reatîon de a dîversîté. Voîà donc déInîe a nouvee mîssîon de a îttérature, es nouvees responsabîîtés de
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’omme de cuture. ï devîent de ce aît pus aîsé dans ce camp de combat îttéraîre, de déîmîter e terrîtoîre de a poésîe. Aînsî a poé-sîe est oîn d’être utîe car e poète a e don de dîre comme î aut et tout aut ce que ’ensembe murmure tout bas. e terrîtoîre de a poésîe est e camp d’expressîon des préoccupatîons de ’uma-nîté. e poète pare pour dîre ’eur et e maeur de ’omme, ses joîes et ses peînes, ses regrets et ses aspîratîons. e poète pare pour dîre es Léaux quî angoîssent es peupes du Sud et ont e ît de a vîoence : a pauvreté, a maadîe, a aîm, ’îgnorance, es matîères premîères pour abrîquer ’arme de a grande déréîctîon, du grand catacysme. Pour dîre a grande peur quî noue es trîpes des peupes du Nord. e poète rît ou peure. e poète rît et peure. ï rît de peur de peurer. ï peure de rîre. Qu’împorte e îeu. Qu’împorte e moment. Devant une oue îmmense carmée et éectrîsée ou tout seu devant ’îmmensîté : mer ou désert, parmî es arbres ou sur es dunes sans craîndre a oîe comme Maunîck. Nous pensons îcî à Gîes DEEUZE quî airme : « se mêer de îttérature renvoîe à une orme de démence avec au moîns une dîférence : e ou s’enerme dans sa soufrance aors que ’écrî-vaîn débouce sur une productîon de sens, ce quî n’est pas pareî. Quand on écrît, on crée une angue étrange, une angue étrangère, voîre déîrante ». ï n’est pas superétatoîre de rappeer ce que veut dîre créer, rappeer que e poète est un créateur. a poésîe est par exceence terre d’écange et de partage. Dans ’océan înumaîn de ’unîormîsatîon, ee céèbre a dîversîté des vîes et des îmagînaîres. a poésîe exate ’unîverse quî s’încarne dans e partîcuîer. À ’eure où a standardîsatîon débouce sur e conage, ee vîvîIe a îberté créatrîce. Pour répondre donc à mon amî, je uî dîs : « reprends ta pume et pare ». e poète a un devoîr de paroe.
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Tout sau e sîence coupabe. Sur e terrîtoîre d’umanîté et d’întégratîon, se taîre est un acte de démîssîon. ï est expressîon d’îrresponsabîîté ou de âceté. Que a coère me pardonne ma coère ! Je voudraîs sortîr de a paroe, en vous învîtant à médîter ces conseîs du Patrîarce : « Toute maîson dîvîsée contre ee même, tout art ne peut que pérîr. a poésîe ne doît pas pérîr. Car aors, où seraît ’espoîr du Monde ? ». Pus de cînquante ans après, ces propos restent îsses de tous rîdes.
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