Arabesquement vôtres
90 pages
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Description

L’écriture de ces poèmes s’étend sur une année abordant des thèmes aussi variés que l’amour, la vie, l’art, le voyage, le temps qui passe, etc., et fonde une certitude, la poésie doit accompagner la vie. Rendant compte au-delà de multiples expériences de la richesse d’un vécu, la Poésie permet de donner à entendre la voix d’une âme. Les mélodies propres à chaque poème dessinent des courbes et des arabesques, invitant le lecteur à progresser dans les méandres de l’imagination.

Informations

Publié par
Date de parution 23 mai 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312006765
Langue Français

Extrait

Arabesquement vôtres
Karine Keller De Schleitheim
Arabesquement vôtres
Sonnets divers









Les éditions du net 70, quai Dion Bouton 92800 Puteaux
Du même auteur

Ekphrasis (parution en 2012).



























© Les Éditions du Net, 2012 ISBN : 978-2-312-00676-5
Avant-Propos
Que cherche le Poète en ciselant le vers ?
Dans son cerveau, tout bruit, tout s’agite et respire,
Tout ce qu’il voit, résonne en lui, frémit, l’inspire,
Comme un divin miroir où l’on voit à travers.

Il vibre au diapason de l’immense Univers
Et règne avec des mots choisis sur un empire,
Qui reflète les cieux auxquels, libre, il aspire.
Mais, tissant son ouvrage, il en soigne l’envers,

Car l’on cherche toujours, le secret qui se cache,
Dans la trame apparente où le fil s’empanache.

Et le style est l’aiguille aux couleurs de la Vie,
Ordonnant le chaos, insufflant la Lumière,
Faisant de l’Harmonie, la tâche poursuivie,
Liant, sur la palette, une émotion première.

« Il n’y a rien de nouveau sous le soleil », tout a déjà été écrit. Nous ne faisons que broder sur des thèmes éculés, les deux postulations de l’existence, la vie et la mort, et tout ce qui se trouve entre ces deux extrêmes : l’art, l’amour, la nature, le voyage, le temps, la religion, la mythologie, la figure du poète et de l’artiste en général, etc…Tous ces thèmes s’entremêlent, d’où le titre. Le motif de l’arabesque dessine des volutes infinies…
Tout a déjà été écrit, et pourtant, tout reste à écrire. Voici donc une contribution sous forme de sonnets. Cette forme fixe, loin d’emprisonner dans le carcan de la contrainte, libère l’imagination. C’est véritablement un jeu d’écriture dans lequel rythmes et rimes mènent le bal. Quelle expression sera la plus adéquate à traduire la pensée ? Quelle image est la plus expressive ? Quel mot, le plus juste ? Cet aspect ludique de l’écriture se renouvelle à chaque nouveau poème.
Ce recueil est le fruit d’une année d’écriture, une année aussi sombre que lumineuse. Il constitue donc, en quelque sorte, une tranche de vie et de pensées. La chronologie a tout d’abord présidé à sa structure. Puis l’idée d’une chaîne dont chaque poème serait un maillon s’est imposée. Certains poèmes ont donc été insérés le plus judicieusement possible pour en achever la trame. Certains thèmes sont récurrents, des poèmes se répondent montrant bien la cohérence du tout, sous son caractère disparate.
L’écriture se veut résolument simple et compréhensible par tous. Elle n’est pas exempte de maladresses, mais recèle aussi quelques pépites, qui justifient, veut-on croire, une publication. Puisse la lecture en être agréable au plus grand nombre.

Bordeaux, le 24 avril 2012
I. Eros et Thanatos
Eros et Thanatos nous gouvernent tous deux ;
Échapper à leurs lois nous est bien difficile ;
Ce sont les deux tyrans de notre âme gracile
Et notre sauvegarde est dans cet entredeux.

Nous agissons au gré de désirs hasardeux
Quand ils se jouent de nous, comme une proie facile ;
Nous leur sommes soumis comme un amant docile,
Tout ce que nous faisons nous est inspiré d’eux.

Ils nous montrent pourtant la Beauté de ce monde,
Car la sève sourd de l’arbre que l’on émonde,
Le dépouillant, l’esprit devient un peu devin ;

Et dans la privation, l’on espère et convoite
L’extase quand une aube éternelle miroite ;
Comment l’Âme sans eux s’unirait au Divin ?
II. Renouveau
Je t'offre un Idéal à portée de ta main
Annonçant le Printemps je serai l'Hirondelle
Et ton Cœur à nouveau s'ouvrira sous mon Aile
Légère et passagère au changement Humain ;

Le chant des Sirènes aux lèvres de carmin
M’inspirera peut-être une chanson nouvelle,
Procurant les bienfaits d’une ivresse éternelle,
D’infinies mélodies bruissant sur mon chemin.

Dans l’air harmonieux, le sentiment va, libre,
La mémoire gardant le souvenir qui vibre ;

Le rêve chatoyant donne envie de chanter
Et célébrer la Vie qui jamais ne s’essouffle
D’inspirations surgies de la brise qui souffle,
Dans mon imagination fiévreuse, enfantées.
III. L’Église mauresque
Sur le bord de la mer, le cadre est pittoresque,
La brise aux cris de mouette, aux vagues écumant,
À l’horizon serein, la voile ingénument,
Et c’est là que se dresse une église mauresque ;

Surgie d’un autre temps, radieuse, on dirait presque
Un ouvrage enchanté que ce fier monument,
Qu’encadrent tamaris et verts genêts humant
La sainteté des lieux aux arabesques fresques.

Sa flèche s’élève en un ciel si pur, clair, bleu
Que l’étrange édifice en paraît fabuleux.

Mais quel artiste a donc déposé là ces pierres,
Sculpté ces bas-reliefs, colonnes et statues ?
Merveilleuse est restée la beauté de naguère,
Tant l’œuvre de génie garde un vivant statut.
IV. Le Poète
Heureux, le Poète qui tient entre ses mains,
Le pouvoir d'ouvrir les coeurs, de parler à l'âme
Un langage nouveau qui sans cesse la pâme,
Et de remplir d'étoiles chaque lendemain.

Magicien des mots, habile, en un tour de main,
Tu éternises l'instant, crées un amalgame
De sons, de couleurs et de sens et cette trame,
Tu nous l'offres, comme un précieux parchemin.

Depuis la nuit des temps, l'Homme a toujours été
Artiste. Danse et chants exprimaient sa gaieté.
Aujourd'hui, serait-il désenchanté, le monde ?

Mais il ne tient qu'à toi, pourtant, de t'extasier,
De faire de ton coeur un intense brasier,
De joie, tout crépitant, aux flammes vagabondes.
V. Adversités
Inventons une langue, au charme redoutable
S’élançant vers le Ciel, de ces lettres gravées
Par le Feu sur la pierre. Il nous faudra braver
La Vie tumultueuse au terme inéluctable,

Et son flot d’infortune amère, épouvantable.
Et si l’Homme naît bon, sa vertu dépravée
Le tient, assujetti, dans des fers, entravé ;
Toute âme doit rester souveraine, indomptable ;

Là-bas, la foule abjecte se prosterne encor,
Furieuse et mercantile, en face d’un Veau d’Or.

Mais surtout ne crains pas ni le fiel ni l’opprobre ;
Fais du chant mélodieux ton féroce combat
Et même dans l’ivresse et l’extase, sois sobre ;
Écoute au fond de toi, ton cœur serein qui bat.
VI. Un air de fugue
Écoutez le Printemps qui revient en musique,
Quand tout revit soudain, mu d’un divin ressort,
Palpitation nourrie de la fièvre qui sort,
L’éveil de la Nature à l’instinct génésique !

De la mort à la Vie, l’étrange loi physique
Est vaincue. Rarement l’on échappe à son sort !
En nous le bonheur point, quand, ressurgit l’essor
De notre âme immortelle, et la métaphysique

Célèbre l’infini charme du Paradis,
Quand, incommensurable, une joie l’irradie.

Notre élan nous surprend, impétueuse fougue ;
C’est un bond, un envol, un épanouissement,
Frivole et léger, comme un sublime air de fugue,
L’impulsion délivrant de l’engourdissement !
VII. Les Pas perdus
Quand le ciel est trop bas, tout invite au Voyage.
Je doute et je ne sais qui je suis, où je vais,
Je préfère l’Exil pour mieux me retrouver,
Loin d’une léthargie qui menace à tout âge.

Fuir pour mieux me connaître est mon nouvel adage ;
Partir et voyager pour flâner et rêver,
En quête du meilleur et fuyant le mauvais,
Comme un ciel s’éclaircit en chassant le nuage.

Je ne crois plus en l’Homme et croit toujours en Dieu,
Triste à chaque départ où je fais mes adieux.

J’irai sur les hauteurs poursuivre l’escalade,
Des sommets et des pics, allant jusques aux nues,
Jusqu’au bout du monde pour trouver l’Inconnu,
Que chaque pas perdu prolonge l’escapade !
VIII. Départs
Comme les indigents, au voyage imprévu,
Glanant la tradition, je m’en vais sur la route,
Fuyant le monde et son immense banqueroute ;
J’aspire aux horizons de haine dépourvus,

Car, tout m’émeut, tout me charme ; à perte de vue,
Un pâturage où le troupeau, placide, broute,
Ivres de l’horizon, les oiseaux en déroute,
Dans son d&#

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