La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 décembre 2011 |
Nombre de lectures | 18 |
EAN13 | 9782296476929 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Au pays
de l’indivis aimer
cahier
Poètes des Cinq Continents
En hommage à Geneviève Clancy qui l’a dirigée de 1995 à 2005.
La collection est actuellement dirigée par
Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan
La collection Poètes des Cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an.
Déjà parus
548 – Emmanuel MATESO, Les mères de Kolomani, 2011.
547 – Serge VENTURINI, Éclats d’une poétique de l’inaccompli (2009-2012) Livre V, 2011.
546 - Françoise et Sonia DELMAS, Pages Marges Visages , 2011.
545 – KALIDASA, Pour la naissance de Kumâra , 2011.
544 – Nicolas BELLISARIO, Haïkus , 2011.
543 – Jean GILLIBERT, La mort à vif , 2011.
542 – Jacques GUIGOU, La mer, presque , 2011.
541 – Henriette SAINT-RENAN, Yianniné , 2011.
540 – Philippe TANCELIN, L’Ivre traversée de clair et d’ombre, suivie de Les camps oubliés, 2011.
539 – Luisa BALLESTEROS ROSAS, De l’autre côté du rêve , 2011.
538 – Anne DE COMMINES et Claude-Alain PLANCHON, L’An nuit des rois , 2011.
537 – Hélène ISNARD, Figures de guerre , 2011.
536 – Hayat AIT-BOUJOUNOUI, Dans la chair , 2011.
535 – Yvette BALANA, Quand la veuve danse sur la tombe de la patrie , 2011.
534 – Jean-Luc POULIQUEN, La terre du premier regard, 2011.
533 – Fernando CABRITA, Douze poèmes de Saudade , 2011.
532 – Jo AITNANU, Les yeux sauvages , 2011.
531- Rodhlann JORNOD, Matière et contingence , 2011.
530 – Serge VENTURINI, Avant tout et en dépit de tout , 2010.
Philippe Tancelin
Au pays
de l’indivis aimer
cahier
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56872-3
EAN : 9782296568723
Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Du même auteur
Philippe Tancelin en collaboration
avec Geneviève Clancy-Tancelin
Tiers-Idées, avec G. Clancy, Hachette, 1977
Fragments-Délits, avec G. Clancy, Seghers, 1979
La question aux pieds nus, avec G. Clancy, Main-d’aube, 1982/
L’Harmattan 2006, suivi de En passant par Jénine
L’été insoumis avec G. Clancy, L’Harmattan, 1996
Le Bois de vivre avec G. Clancy, L’Harmattan 1996
L’Esthétique de l’ombre avec G. Clancy, L’Harmattan, 1997
Les conditions sous lesquelles l’émeute demeure possible ,
avec G. Clancy, CICEP-édition, octobre 2000
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Philippe Tancelin
Le Théâtre du Dehors , Recherches, 1978
Manœl De Oliveira, Dis-voir, 1987
Théâtre sur Paroles , Ether Vague, 1989
A bout portant de poésie, Livre collectif, L’Harmattan, 1994
Ecrire ELLE, L’Harmattan, 1998
Poétique du silence, L’Harmattan, 2000
Entretiens avec Bruno Dumont , Dis-voir, 2002
Cet en-delà des choses, L’Harmattan, 2002
Ces horizons qui nous précèdent , L’Harmattan, 2003
Quand le chemin se remet à battre , L’Harmattan, 2005
Les Fonds d’éveil , L’Harmattan, 2005
Sur le front du jour, L’Harmattan, 2006
Poétique de l’étonnement, L’Harmattan, 2008
Poétique de l’inséparable, L’Harmattan, 2009
Le mal du pays de l’autre, L’Harmattan, 2010
L’ivre traversée de clair et d’ombre / les camps oubliés,
L’Harmattan,2011
Livres d’artistes
Le livre des 24 heures (dessins Dan Vimard), Kaléidoscope, 1994
Passion sous Silence (peintures Odile Frachet), Signum, 2001
Battants de nuit , Transignum, 2004
Cadavres exquis , livre collectif, Ed. Champtin, 2006
Pièces de théâtre
Interdit au public , CICEP-Edition, 1992
Le rêve de Pierres , Karmel - traduction en arabe, 1992
Lève la Faim , Kaléidoscope, 1993
Certains ouvrages sont traduits en arabe, serbe,
allemand, grec, italien, turc, espagnol, chinois
Prologue
Lumière et obscurité de l’homme par l’homme
Nous ne serons pas ces mendiants de l’être qui tournent immobiles dans l’errance du monde clos des accomplis en barbarie…
Il faut en finir avec la quête de l’existentiel aux portes des ruines du théâtre des politiques… des sentimentalistes… il faut comme par dégoût clore la recherche de l’identité prise dans le vertige de l’identique…
Il faut dégager la scène de toute histoire de littérature de l’histoire… faire place nette pour une authentique « poéthique » du vivre et de l’aimer à l’épreuve des résonances de l’inachevé sous toutes ses non-formes….
Nous déformons tout discours qui voudrait se poursuivre avec la détermination des simules d’éternité…
nous nous désinscrivons de tous champs des impossibles qui clôturent la pensée par la ronce de mots ensanglantant la lumière de silence entre eux…
Nous pensons par déséquilibre de toutes les falaises-fadaises des catégories morales, politiques, religieuses, esthétiques, qualifiantes…
Elles n’ont d’yeux et de pensée que pour le linceul des visions au seul profit de l’in-pensé et de l’in-vu qu’elles dissimulent sous les loques et oripeaux de la nouveauté… et de la recherche faussement créatrice…
Nous allons selon la fragilité de chaque pas d’homme au bord de la fêlure…
nous pénétrons la lézarde des murs pour y précipiter leur chute…
L’interstice est notre asile de beauté où la langue s’embrase de l’indicible, de l’indescriptible, de l’imprescriptible pour aborder le don.
Rendons son rôle à l’écriture du chaos des mots, au bouleversant étonnement manifeste de l’amour… indivis… sans projection.
Nous refusons toute tendance à la conciliation, la médiation, nous œuvrons en faveur de la discorde, de la dispute pour disjoindre toutes les architectures de ponts mensongers et falsificateurs, promoteurs de consensus entre les contraires.
Il faut rompre avec les vues aériennes des failles… entre pensées et actions.
Pénétrons leurs entrailles jusqu’où les pierres se brisent de devenir poussière de lumière, grâce aux plus violentes fécondations… in Amore.
Tout ce qui est dirigé en vue de l’achevé, de l’abouti doit disparaître dans le combat amoureux des inconciliables…
Non à l’unité formelle de l’œuvre et de la vie
Non à l’homogénéisation de l’amour et de la création.
Allumons l’incendie des cimes pour accueillir la danse des étoiles filantes
quand rien ne s’achève…
d’elles ni ne les poursuit.
Il est temps de ce pur engagement de la vie dans son
devenir poème…
temps de la présence dans les interstices…
Paysages d’eux elle lui
I
Entre la main tremblante et le regard d’algues
ouvrant sur nulle part, cette tendresse inattendue au goût d’infini…
puis la voix qui se courbe sur l’inquiet horizon
Ne répète pas la peur
n’entends pas le doute
Revenir à la mer
à l’inachevé des vagues
sur le rêve indompté d’une autre grève
accourant à elles
Entre ce qui advient et ce que tu oses
choisis le libre écart pour fêtes de la vie
quand passe l’augure de l’inconnu
Ne plus attendre…
s’élancer dans l’éphémère capricieux… torride
battre les chaînes au vent de l’intemporel
la servitude n’aura pas nos yeux…
Ta main aux prises avec la main… dans l’indécis de se tenir
puis le temps venu d’en découdre avec l’embuscade du double
Il est une triste fatalité qu’encourt le brise-mémoire de nos appels
qu’un jour ne soit plus complice du grand étonnement
Là… parmi les blés… je viens a