Aventures dans le commerce des mots
61 pages
Français

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Aventures dans le commerce des mots , livre ebook

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Description

De ce commerce où le dictionnaire cache des forêts sombres, des
périples, des dérives, des îles mystérieuses, un sang d'encre et de sons, le voyageur ramène ici des clichés de chambre noire, tracés où la lumière n'est rien sans l'ombre qui lui donne sens, et qui disent l'intime comme le multiple. Et l'aventure c'est peut-être de faire que ces clichés ne se figent et ne deviennent la poix des mots et l'échec des photos.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2011
Nombre de lectures 234
EAN13 9782296714267
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVENTURES DANS LE
COMMERCE DES MOTS
Levée d’ancre
Collection dirigée par Michel Cassir et Gérard Augustin

Levée d’ancre est une nouvelle collection privilégiant l’écriture poétique. Elle se propose d’abord de publier, au-delà de la division des genres, la poésie sous toutes ses formes ; de la précise ciselure du vent aux nouvelles, y compris le « noyau de prose » par lequel l’œuvre exprime ce qu’il y a de plus actuel, dans sa construction d’un sens de la poésie.
Ensuite, multiplier les accès à cette poésie, tant par les anthologies critiques, les ouvrages collectifs, que par les échanges entre écrivains et lecteurs, les rencontres entre la poésie, les différents arts et la vie.

Dernières parutions

61 – Christophe GUYON, La nuit et les spoutniks reviennent toujours, 2010
60 – Nikos ENGOPOULOS, Le Retour des oiseaux, 2010.
59 – Alain ROBINET, La poésie n’illustre pas la peinture qui n’imite pas ! En 5 théories-fictions prises sur le vif du sujet : contre Horace pour Eros, 2010.
58 – Hiromi TSUKUI, L’eau qui rit, 2010.
57 – Gérard AUGUSTIN, Athènes dispersée parmi les fleurs, 2010.
56 – Antoine SIMON, Re coudre, 2010.
55 – Nora IUGA, Le cœur comme un poing de boxeur, 2010.
54 – Christian CAVAILLE, gravités, 2010.
53 – Alain ROBINET, La poésie n’illustre pas la peinture, qui n’imite pas ! En 5 théories-fictions prises sur le vif du sujet : contre Horace pour Eros, 2010.
52 – Enver ERCAN, Le coquelicot blanc, 2010.
51 – Sebastian REICHMANN, L’Unité a déménagé dans le monde d’en face (photographies de Gheorghe Rasovsky), 2010.
50 – Pierre GODO, Rue, angle et feux , 2010.
49 – Gavin BOWD, Chastellart, 2009.
48 – Catherine LECHNER-REYDELLET, Æternitas. Nasci – Vivere – Mori, 2009.
47 – Christian CAVAILLE, Instances accrues, 2009.
46 – Reza HIWA, Rêve et châtiment, 2009.
45 – COLLECTIF, Dix-sept poètes turcs contemporains, 2009.
44 – Siegfried PLÜMPER-HÜTTENBRINK, Itinerrance, 2009.
43 – Dan STANCIU, Les témoins oraculaires, 2009.
42 – Philippe André RAYNAUD, Innombrables parmi les minuscules , 2009.
Constantin Kaïtéris


AVENTURES DANS LE
COMMERCE DES MOTS















LEVÉE D’ANCRE


L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-13626-7
EAN : 9782296136267

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
CLICHÉ
Et quand devant la glace du spectacle
tu as froid aux yeux
comprends que s’il y a des heures
creuses comme paille
- une taie sur l’œil de l’horloge -
ta vie prend date
ailleurs
dans une chaleur
de métal en fusion
fusion de mots
quand des moments d’éclair
viennent écorcher ses aplats

Ainsi que toi je marche avec
en tête des sensations d’être
des mots entêtés
presque prêts au papier
et l’errance
s’enraie en décor juste
quand je bascule en moi

Comme on voit sa vie elle se fige

et devient cette fenêtre
à pousser pour être
hors de soi d’un coup d’œil

Seule l’opacité donne forme
à la lumière l’obstacle
léger des arbres
donne langue au soleil
qui projette sombrement nos corps
sur la répétition insensée des feuilles
corps en qui ne fait qu’un tour
le sang lorsqu’il ne se fige pas
celui qui ne saurait mentir
et même le mauvais
le seul qu’en parlant on se fait
sang à la tempe
pour commencer ce qu’une hirondelle
prise dans le vitesse de son cri
paraît-il ne fait pas

Il y eut le printemps
un temps
d’excès logiques
temps léger tombant d’aplomb

Dans la profondeur de champ
prenaient forme désirs et trajets

L’été fut pourtant
l’ombre trop longue du printemps
Les grands mots noirs
à l’étal des journaux
se mirent à déteindre sur les doigts
l’avenir s’ajourait
dans le di

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