Bagnères-de-Bigorre anthologie poétique (1819-1934) , livre ebook

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Une anthologie qui prend comme sujet une célèbre cité thermale de la Bigorre, voilà qui est peu banal ! Véritable promenade dans la ville et ses environs, sur près de cent vingt années, ponctué de descriptions de lieux, de monuments, de personnages et de faits historiques qui nous éclaire sur les populations locale, thermale et touristique, ainsi que sur la vie quotidienne, les évolutions urbaines et architecturales. Bagnères, une ville thermale, cité de plaisirs et de loisirs, joyeuse, riche d’une culture foisonnante, mais qui est aussi une cité industrielle et ouvrière où la politique et ses conflits abondent. La poésie donne à voir Bagnères à travers ses différentes facettes, et tous les sens sont à l’affût : de la vision aux odeurs, grâce aux images et aux envolées poétiques.


Dix sept poètes locaux ou extérieurs se succèdent dans le temps. Ils ne sont pas tous connus ni consacrés, mais peu importe, puisqu’ils participent tous à l’esquisse de ce portrait d’une ville en vers. Les veines néo-classique, romantique, parnassienne ou virgilienne se succèdent : improvisations, fantaisies, pamphlets, célébrations, ou de façon à répondre à l’actualité, de manière plus didactique, voire descriptive, historique ou médicale. Sans oublier le théâtre populaire en vers libre ainsi que les chants et les cantates. Le panel s’avère étonnamment complet et constitue un ensemble très riche.


Natif des Hautes-Pyrénées, Sylvio Brianti (1966-2014), documentaliste et muséographe de formation, a dirigé, de 1998 à 2008, la galerie d’art contemporain L’Art en Stalles à Pouzac. Il a publié plusieurs monographies de peintres et catalogues d’expositions, ainsi qu’un dictionnaire historique sur l’art dans les Hautes-Pyrénées de 1900 à nos jours. En 2010, il devenait adjoint du patrimoine à la médiathèque municipale et à la ville de Bagnères-de-Bigorre.

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Date de parution

17 décembre 2022

Nombre de lectures

0

EAN13

9782824056609

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

ISBN

Tous droits de traduction de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Eric Chaplain
Pour la présente édition : © edr/ EDITION S des régionalismes ™ — 2012/2022
Editions des Régionalismes : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 cressé
ISBN 978.2.8240.1111.0 (papier)
ISBN 978.2.8240.5660.9 (numérique : pdf/epub)
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques... N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de prochaines rééditions.
Couverture originale de Jacques Brianti.
4 e de couverture Le Vallon de Salut, G. van Moffaert, années 1920, huile sur toile, 33,5 x 41,5 cm, coll. privée.
remerciements
Mes remerciements les plus vifs vont à Sophie Dufor pour ses corrections chirurgicales et très avisées, à Pierre Laquet et Stéphane Abadie pour leurs précieuses informations sur Jean de Cabadur et Didier France, à Jacques Brianti pour son dessin de couverture, et bien sûr à ma muse bagnéraise qui se reconnaîtra...
***
Bon nombre d’informations et d’ouvrages cités, outre mes archives et bibliothèque personnelles, sont très probablement consultables à la Bibliothèque nationale de France ou à la médiathèque de Bagnères-de-Bigorre.
Du même auteur :
François Pellarey (1938-2012), la quête du cri , Édicité, 2012
Georges Oliver (1877-1957), un photographe méconnu des Pyrénées à Bagnères-de-Bigorre , Bulletin de la Société Ramond, 2011
Jean Lafforgue peindre pour marcher , Pyrénées (Bulletin Pyrénéen), n° 248, octobre 2011
Traces d’artistes : dictionnaire de l’art moderne et contemporain dans les Hautes-Pyrénées de 1900 à nos jours , Édicité/Cité 4, 2010
Gui Boyer , avec Alain (Georges) Leduc et Michel Dieuzaide, éd. Atlantica, 2009
Jean Lafforgue , éd. Atlantica, 2008
Jacques Brianti : l’œuvre funambule , éd. Atlantica, 2007
Jacques Brianti : œuvres graphiques et peintes sur papier (1963-1974), éd. Atlantica, 2006
Louis Quilici (1920-1980), un singulier en marge de la Figuration Narrative , éd. Atlantica & galerie l’Art en Stalles, 2006



AUTEUR

Sylvio BRIANTI




TITRE

BAGNÈRES-DE-BIGORRE anthologie poétique 1819-1934




à toutes les Mariette,
du XIX e siècle à nos jours...
Avant-propos
P our aborder l’histoire et l’ambiance d’une ville, les partis-pris peuvent être multiples. Concernant Bagnères-de-Bigorre, beaucoup a été fait et dit, mais il reste néanmoins beaucoup à faire et à dire, tant cette ville a pu susciter des écrits, évocations, citations, ou des représentations artistiques et photographiques.
La poésie est intéressante à divers titres. Elle donne à voir la ville à travers ses différentes facettes, et tous les sens sont à l’affût, de la vision aux odeurs, grâce aux images et aux envolées poétiques. Ce parcours dans Bagnères et ses environs, sur près de cent vingt années, est ponctué de descriptions de lieux, de monuments, de personnages et de faits historiques. Il nous éclaire sur les populations locale, thermale et touristique, ainsi que sur la vie quotidienne, les évolutions urbaines et architecturales. Les caractéristiques principales de Bagnères se dégagent bien de l’ensemble : une ville thermale, cité de plaisirs et de loisirs, joyeuse, riche d’une culture foisonnante, mais qui est aussi une cité industrielle et ouvrière où la politique et ses conflits abondent.
La période du choix (non exhaustif) des textes qui suivent – de 1819 à 1933 – coïncide avec les grands débuts, le développement et l’apogée de l’activité touristique et thermale de la ville. Des grands noms de la poésie ont séjourné à Bagnères et l’ont effleurée dans leurs rimes sans s’y attarder : Lamartine, Victor Hugo, Baudelaire... D’autres ont distillé quelques vers devenus célèbres, comme Guillaume Saluste du Bartas ou Évariste de Parny.
Ici, dix-sept poètes locaux ou extérieurs se succèdent dans le temps. Ils ne sont pas tous connus ni consacrés, mais peu importe, puisqu’ils participent tous à l’esquisse de ce portrait d’une ville en vers. Les veines néo-classique, romantique, parnassienne ou virgilienne sont présentes et sont traitées indistinctement : comme les improvisations, fantaisies, pamphlets, célébrations, ou de façon à répondre à l’actualité, de manière plus didactique, voire descriptive, historique ou médicale. Le théâtre populaire en vers libre n’est pas écarté non plus, au même titre que les chants et les cantates. Le panel est donc étonnamment complet et constitue un ensemble très riche.
1909, plus précisément le 5 septembre, symbolise le point d’orgue de cette anthologie poétique. La ville inaugure toute la journée et en grande pompe l’œuvre majeure du sculpteur Jean Escoula (1851- 1911). La Muse Bagnéraise est le marbre de maturité de ce fils d’ouvrier marbrier qui fit une belle carrière artistique à Paris : praticien à ses débuts de Carpeaux et de Rodin, devenant ensuite fer de lance d’une véritable école de sculpture locale sur trois générations, de Bagnères à Paris (et plus de 25 sculpteurs). Ce jour-là, le Bagnères bourgeois et thermal et le Bagnères populaire se mêlent, venant célébrer un artiste, ainsi qu’une muse créée pour marquer l’inspiration suscitée par la ville à de nombreux artistes : écrivains, musiciens, sculpteurs...
Malgré le risque encouru, on fait venir pour l’occasion Laurent Tailhade, qui, toujours imprévisible, livre une conférence sur les poètes bagnérais d’expression française. Il est le premier à théoriser la présence d’une école artistique autour du marbre, et échafaude un petit panorama de poètes liés à Bagnères. Il met de côté ceux en langue occitane (comme j’ai pu également le faire dans cette anthologie...). Il fait comme à son habitude un grand numéro, étrille plusieurs auteurs au passage, en loue au moins deux (Louis Dussert et Frédéric Soutras), et finit son tour d’horizon par lui-même, en lisant ses propres vers !
C’est en m’intéressant depuis plusieurs années à ces sculpteurs bagnérais, à l’auteur de la Muse Bagnéraise, que j’ai pu découvrir et glaner ces textes. S’ils renvoient à une époque certes passée, bon nombre d’impressions, de sensations et de visions qu’ils éveillent sont encore actuelles. Progressivement la Muse taillée par Jean Escoula prit un véritable sens dans mon esprit.
Que ces textes d’un autre temps puissent guider et faire cheminer à leur tour, lectrices et lecteurs dans cette ville toujours inspirante !
Sylvio Brianti



Jean-Baptiste LALANNE
Jean-Baptiste Lalanne (1769, Dax – Heugas, 1855)
Fils d’un médecin landais, après avoir fait des études à Dax chez les Barnabites, puis à la Flèche, Jean-Baptiste Lalanne enseigna un temps au collège de Senlis. Ce littérateur était un adepte de la poésie dite didactique inventée par les Grecs, et à la mode au début du XIX e siècle. Il s’agissait d’user de la versification pour favoriser, mais aussi égayer, l’apprentissage et la pédagogie. Jacques Dellile (1738-1813) et Louis de Fontanes (1757-1821) étaient ses modèles dans le genre. Il publia plusieurs ouvrages en usant de ce style : Le Potager, essai didactique (Paris : éditions Les Marchands de Nouveautés, 1800 ; rééd. Chez F. Louis, 1802), Les Oiseaux de la ferme (Paris, F. Louis, 1804). On lui doit également en prose un Voyage à Sorèze (Dax : Étienne Seizé, 1802). En 1806, à Arengosse, il épouse Charlotte Jeanne Sophie Cocard de Coulommiers. Il se fixe dès lors dans ses Landes natales, à Dax, et dans sa maison de campagne d’Heugas (où il est élu maire en 1817). Par ce mariage, Jean-Baptiste Lalanne devint l’oncle de Théophile Gautier. En 1819, il publie son Bagnères , poème chez le libraire François Louis à Paris : un curieux et méconnu chant didactique et épique, honorant la ville thermale. Il composa ce long poème pour remercier Bagnères et les vertus de ses eaux, et célébrer la venue au monde de sa fille Marie-Louise en 1817. Après avoir perdu à sa naissance Anatole, leur fils, sa femme devenue stérile recouvra en effet la fécondité lors d’une cure à Bagnères.
Jean-Baptiste Lalanne consacra également plusieurs petits écrits à d’autres villes thermales : Lettres écrites des Eaux-Bonnes , 1828 (Paris chez C.-J. Trouvé), Les Bains de Saint-Sauveur , 1830 et Les Eaux de Cambo , 1831 (tous deux chez Vignancour à Pau)



BAGNÈRES, POÈME
Sur les pas du Savoir et de la Conjecture,
Qu’il est beau, s’égalant à Ramond ou Saussure,
De gravir, par degrés, curieux scrutateur,
Ces vieux monts que posa la main du créateur ;
Ces éternels glaciers, ces neiges éternelles ;
Que le vent du midi touche en vain de ses ailes ;
De lire sur ces rocs, par d’autres rocs couverts,
L’âge et les changements de ce vieil univers ;
De pénétrer enfin l’obscur laboratoire
Où l’antique Nature a caché son histoire !
Qu’elles dorment en paix, ces archives du temps.
Ma muse, à qui suffit la surface des champs,
Sur les riches aspects qui distinguent Pyrène,
Sans rien approfondir, au hasard se promène.
Quel site aura mes vers ? Quel vallon, mon tribut ?
Bagnères, je te vois ; frais Bagnères, salut !
Salut à ton beau ciel ! Salut à tes cascades !
Salut au doux pouvoir de tes tièdes nayades !
Je m’élève, je cours ; et du prochain coteau,
J’embrasse, d’un regard, le plus vaste tableau :
Tandis que sur mon front pend la roche pelée,
Devant moi se prolonge une grasse vallée.
Entre ces châtaigniers, noirs d’ombre et de fraîcheur,
Du chalet pastoral m’apparaît la blancheur.
Sous ces longs pics, à peine habillés de verdure,
Le soc trace un sillon où Cérès s’aventure.
Le paysage, au loin, dans sa diversité,
Mél

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