Bonjour l Afrique !
138 pages
Français

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Bonjour l'Afrique ! , livre ebook

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Description

Bonjour l'Afrique ! traduit essentiellement ce que j'ai vécu pendant trois ans et demi en Côte d'Ivoire entre mars 1999 et octobre 2002, installé dans un village en bord d'Abidjan, accordeur de pianos de mon état, période au départ si tranquille où j'allais redécouvrir l'Afrique et ses africains, si attachants et pourtant si pénibles parfois, puis laissant place à la bêtise et à la guerre. Ces poèmes destinés pour beaucoup à devenir des chansons traduisent mon étonnement, mes joies, mes peines, mes colères.

Informations

Publié par
Date de parution 17 octobre 2013
Nombre de lectures 11
EAN13 9782312015125
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bonjour l’Afrique !
Jean Pierre Beau
Bonjour l’Afrique !
LES ÉDITIONS DU NET 22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

© Les Éditions du Net, 2013
ISBN : 978-2-312-01512-5
Sommaire
Sommaire
Préface
Le tiroir caisse
Le vieux blanc
Fille de…
Cool
La pluie
Bruits noirs
Ave l’africain
Adieu frere ibrahim
Miam-miam
Halte peage
Dieu donne
Nadege
Chapeaux d’afrique
Est-ce necessaire
Awa c’est comment la-bas
Trop ceci trop cela (conte bizarre)
C’est ca l’afrique c’est sale l’afrique
Ca va aller
Du plaisir a la tombe
Dis papa pourquoi tu cognes ?
Calins
Abobo baoule
L’attieke
Parapluie
Mon soleil d’afrique
Triste zouave
Palud
Bleu sombre
Et si dieu…
Je blouse le blues
Tempete
Pourquoi ca
Odile bonheur
Reveil
Pas si simple
Tiens j’ai faim
Dis-moi belle ame
Elle est vilaine la vie
Invitation au calme
Monsieur tia
Bapteme
Marchandage
Coutoukou
Merci
Eux avant tout
« Danse » romane
Les mots magiques
C’est qui c’est quoi c’est quoi c’est qui
Melimelemots
Moussa la frime
Fin plus triste
L’europe et ses pays, la france et ses regions
Mefiez-vous
Boucle d’or
La tournee
Recette
Geographie
Animalerie
Cochons petits
Merlin l’enchanteur

1.
Préface
Lorsque j’étais enfant, tous les films d’aventure ayant comme théâtre d’action l’Afrique avaient de loin ma préférence. Les Tarzan et autre Bomba, héros évoluant dans une jungle tant hostile que mystérieuse me fascinaient, et les documentaires sur la faune africaine offraient à mes rêves d’enfant une base des plus extraordinaires. Je m’étais alors promis qu’un jour, j’irai sur le continent noir et cette chance s’est présentée une première fois en 1983.
J’ai eu le privilège à cette époque de travailler une saison pour une compagnie aérienne qui desservait essentiellement l’Afrique.
Charmé, je pourrais même dire envoûté par la chaleur du climat, des indigènes, des lieux visités et terriblement frustré que ce bonheur ne durât que six mois, je m’étais alors promis de revenir un jour dans l’un de ces pays à peine entraperçus entre deux vols et situés pour la plupart en Afrique de l’ouest.
Il m’aura fallu seize années pour tenir cette promesse et c’est par la Côte d’Ivoire que j’ai décidé de retrouver cette Afrique qui m’avait tant plu.
Certes les circonstances de ma venue dans ce pays n’avaient rien de folichon. Un couple qui battait de l’aile, un métier qui ne me permettait pas de subvenir aux besoins de la vie de tous les jours et une sensation de mal-être de plus en plus exacerbée me poussèrent à opter pour ce choix difficile qu’est l’expatriation, avec à la clé l’abandon temporaire de mes deux enfants que j’aime plus que tout au monde, mais expatriation qui s’avérait nécessaire si je voulais arrêter de végéter.
Or parfois la vie fait bien les choses comme on dit.
J’espérais que, grâce à mes différentes expériences professionnelles, je serais à même de trouver quelque chose à faire en Afrique. Ayant été notamment formateur en informatique et sachant à quel point ce domaine prenait aussi de l’ampleur sur le continent noir, je pensais très sincèrement me réorienter vers mes anciennes amours professionnelles et j’étais loin de me douter que c’est grâce à mon dernier vrai métier que j’allais m’en sortir.
Je suis accordeur de pianos, profession passionnante mais qui en France et surtout en région parisienne, est quelque peu saturée. Mais la chance devait être de mon côté car j’ai appris que l’accordeur œuvrant en Côte d’Ivoire venait de prendre sa retraite et que la place était libre.
C’est donc armé de ma clé, de quelques outils et d’une dose d’optimisme que le 09 mars 1999 j’atterrissais à Abidjan.
Même si ça n’était pas la première fois, j’ai eu un choc en arrivant. Les années passées avaient certainement embelli, voire idéalisé le souvenir que j’en avais et très vite, la vie de tous les jours a effacé ces belles images d’Epinal pour laisser place à celles de la réalité. La vie pour les « sans l’ sou » n’est pas rose tous les jours et ils sont nombreux. Abidjan est sale, polluée, grouillante, bruyante mais la magie africaine a eu tôt fait de me rattraper.
La magie de l’Afrique, c’est une rencontre qui se veut intéressée au début, mais toujours chaleureuse, qui se transforme très vite en amitié vraie avec des sourires gratuits. C’est la notion de l’autre, celle-là même qui a disparu ailleurs et notamment dans mon pays d’origine. C’est le climat fabuleux qui y règne, les images inoubliables de sites extraordinaires. C’est aussi cette nonchalance typiquement africaine. Par contre, les frustrations y sont plus fortes, la mort omniprésente, les différences plus accentuées.
J’ai habité chez les « tous noirs » comme je les appelle, les pas riches, dans un village où malgré la misère, il fait bon vivre; Abobo Baoulé.
Très vite, j’ai eu envie de raconter en vers ce que je voyais, vivais, entendais et c’est installé sur ma terrasse, généralement après minuit, au moment où tout est calme, calme bien relatif, que j’ai écrit ces quelques textes, un regard parfois amusé mais plus souvent critique sur la vie de tous les jours. C’est un mélange de coups de gueules, de sourires mais aussi de tristesse.
Je les ai volontairement datés pour ne pas les dissocier de la situation politique et économique de la Côte d’Ivoire à l’encontre de laquelle je m’insurgeais souvent. L’ère Bédié a fait beaucoup de mal à ce beau pays et il était à espérer que les nouveaux gouvernants ne provoqueraient plus cet écœurement qui transparaît dans certains de mes textes. Malheureusement, ce ne fut pas le cas, les suivants n’ont fait que reproduire les erreurs passées, n’attachant de l’importance qu’à leurs petites personnes et aux privilégiés gravitant autour d’eux. Rien n’a changé, au contraire, la Côte d’Ivoire contenue de mourir à petit feu.
J’avais adopté l’Afrique et l’Afrique m’avait adopté. Chez moi, c’était en Côte d’Ivoire même si quelquefois, pendant mes coups de blues je me demandais ce que je faisais là. Mais ça ne durait jamais très longtemps et dès que je retournais en Europe, l’Afrique me manquait, une Afrique qui n’aurait pas fini de me surprendre et de m’inspirer si les évènements de septembre 2002 n’avaient pas mis un terme à cette vie que je croyais être de rêve et pour longtemps.
J’ai adjoint quelques textes écrits pour les enfants dont certains sont antérieurs ou postérieurs à cette période africaine car mon premier sourire là-bas est venu des enfants et ce sont eux qui m’ont d’abord adopté à Abobo Baoulé et c’est donc aussi pour eux ainsi que pour mes enfants que je les ai écrits.
La plupart des textes sont vides de ponctuation ce qui à mon sens permet au lecteur une plus grande liberté d’expression.
Et un grand merci à ma maman, ancien professeur de français sans complaisance qui, un jour, avait qualifié mes écrits de mauvais et m’avait conseillé, à l’époque, d’arrêter d’écrire, et qui a eu la gentillesse d’apporter quarante-neuf corrections à mes fantaisies grammaticales et orthographiques, pour rendre ce livre présentable.

Jean-Pierre BEAU

L E TIROIR CAISSE
Tous les jours de la semaine
Un bon noir se pointe chez nous
C’est toujours la même rengaine
Y a du blanc il y a des sous
Aurais-je l’air d’un tiroir caisse
Un trésor caché dedans
Pour les noirs c’est leur faiblesse
Je suis riche si je suis blanc

Ils se suivent ils se ressemblent
Ils me voient et entrent en transe
Ils bafouillent ils rient ils tremblent
Et la litanie commence
Y a un frère un vrai prodige
Faut d’ la fraiche pour le lancer
Quand il chante vient le vertige
Tu es blanc tu dois l’aider

L’autre peint c’est du délire
Picasso n’eût pas fait mieux
Moi j’écoute mais sans sourire
Leurs histoires c’est du s

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