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Description
En 1971, un jeune poète – publié dans de bonnes conditions – vendait en moyenne ses œuvres à 200 exemplaires et touchait donc entre 300 et 500 lecteurs. Une étude récente a démontré le nombre important des ventes de recueils de poésie aujourd'hui.
En conclusion et à l’encontre de l’opinion communément admise, les « nourrissons des muses » n’ont jamais été aussi nombreux. Comment expliquer ce phénomène ?
En outre, constatant qu’une épître de Boileau peut être plus prosaïque qu’une page des Mémoires d’outre-tombe et une tragédie versifiée de Voltaire contenir moins d’éléments poétiques qu’une comédie en prose de Marivaux ; l’auteur révèle que l’aptitude poétique est un don. On ne peut la cultiver que si ce don a pour germe une disposition innée.
Sujets
Informations
Publié par | Edilivre |
Date de parution | 12 septembre 2014 |
Nombre de lectures | 0 |
EAN13 | 9782332698001 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-332-69799-8
© Edilivre, 2014
I Un soir à Marseille
Une heure plus tôt je suis marié, à cette sombre
Vie où chaque instant qui s’écoule montre
Du fond de la nuit de la lumière. A présent
Encore un pas, je suis le roi, je chante, puissant !
Oh ! l’enfant innocent que je suis sur l’aïeul infâme !
Et je chante, ébloui de ce que ma vieille âme,
Sombre, rapetissée et vile, ô Dieu clément,
Puisse encor contenir d’épanouissement !
J’étais un bourgeois quelconque ; on m’impliquait
Dans quelques affaires lugubres, à mon insu ;
Ou bien, chez moi, sans trop m’en être aperçu,
J’avais dit un jour quelque sotte parole ;
La bouche à peine ouverte, le mot fatal s’envole,
Court vers le précipice, et va tomber sans bruit
En cette sombre oreille ouverte dans la nuit.
Alors je vis sortir de Marseille l’incontournable Dôme
Comme du Palais des Sports et du Stade Vélodrome
La procession des artistes se met en mouvement.
Elle avance au milieu du peuple lentement ;
Elle passe à travers tout ce qu’elle rencontre.
Rien ne l’arrête. On s’écarte quand elle se montre
Ce sont les familiers de toutes nos chansons.
On se prosterne, là, on sait que cette vision
Est une main qui pendant des heures saisira les hommes
Et moi, je reste là, à contempler toutes ces formes
Qui traversent ainsi notre belle ville de Marseille
Pour une fois encore y chanter des merveilles.
II Hors de mes gonds
Je suis hors de mes gonds, comme beaucoup de gens,
A force de marcher dans mon bureau en songeant ;
Avec mon vieux sang qui bout dans mes veines,
Je finis par m’emplir l’esprit de choses vaines,
Et par savoir par cœur le nombre écrit de mes récits.
Que disais-je, avant de me diriger vers mon lit ?
A oui ! je regarde sans cesse...