C iel
132 pages
Français

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Description

Ce recueil regroupe des textes qui parlent de nuages. L’horizon est un socle sur lequel les nuages sont comme fleurs cousues de fils invisibles, des moments suspendus aux lèvres du jour. Les nuages ne cachent rien ils dévoilent. Le noir ardoise, certains nuages se font toiture terrifiante en tonnerre étourdissant. Ces anges enciélés crient « Loverisme ! ». L’évaporation des rêves se cristallise en nuages tremblants de timidité. Le brouillard est un nuage qui se frotte sensuellement contre la terre. C’est le mystère originel qui recouvre comme un manteau la beauté du monde. Les nuages sont nus, les nues sont nuées.



C’iel de ciel.





Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 décembre 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782372226578
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

YVES DURLIN
 
C’IEL
 
Poèmes
 
© Yves Durlin
Bookless Editions
Tous droits réservés
Décembre 2022
Isbn : 9782372226578
 
 
 
 
 
 
Loverisme
 
Nuage 31
 
Les nuages n’ont pas de sexe.
S’ils en avaient un ils seraient tous transgenres.
Il n’y a pas de nuages binaires.
Aucun nuage, sous la douche d’une pluie, n’en doute.
Les beaux nuages d’été, les nuages gris d’hiver ne sont pas genrés.
La fluidité de leur agenre les rend éternel s .  
 
Nuage 12
 
Les nuages sont les témoins de tout.
De la naissance de la planète terre se recouvrant des premières eaux originelles venues de la chute des corps célestes, chargés de glace, durant des milliers et des millions d’années à ce jour.
Ils ont vu la vie naître dans les océans, la vie quittant son liquide amniotique pour s’adapter au monde terrestre et aérien.
 
Ils ont entendu les premiers cris des femmes et hommes préhistoriques .  
Nuages, amours, nuages en âge d’espoir,
 
Nuages s’entrechoquant en silence, s’interpénétrant, se disloquant, accouchant d’autres nuages.
Toutes ces pénétrations célestes, ciélestes, c’ielestes : loverisme.
Nuages, allongez-vous sur l’herbe bleue du ciel, le ballet des humains se répète à chaque aube.
Le ciel est ses continents de l’espace où l’horizon semble fugitif.
L’énigmatique miroir des esprits vaporeux accouche de fantômes fantastiques : loverisme. L’impalpable présence concrétise paradoxalement la présence des nuages silencieux.
Toutes ces lettres molles qui ne cessent d’écrire des mots mouvant à la traduction éternelle et énigmatique.
Ils ont entendu les premiers cris des femmes et hommes préhistoriques.
 
Rêveries vertigineuses aux mouvements de regards.
 
Nuages, amours, nuages en âge d’espoir,
 
Être nuage, être céleste nu hors d’âge.
Voûtes ridées blanchâtres, ventres accueillant tous ces poèmes fluides impossibles à fixer.
Les incessantes transformations morphologiques fugaces se calquent à la caducité des choses humaines.
Nuages miroirs de la mortalité humaine.
L’errance humaine sous la mosaïque céleste.
 
Nuage 2021
 
Ils ont entendu les premiers cris des femmes et hommes préhistoriques.
 
Les nuages surgissent du temps et disparaissent dans l’espace : loverisme.
Qui est pris, épris de cette vertigineuse contemplation ?
Les nuages ou les humains ?
Leur silence rêve de secrets.
Les nuages sont des mains ouvertes sur l’incompréhension sublime.
Leur contour de dentelle brode le mouvement extravagant.
C’est une liberté éolienne.
Les nuages sont les véhicules de nos messages espérant : loverisme.
Que notre interprétation terrestre ne vienne violer leur splendeur.
L’ombre satinée de ces empreintes vivantes humides, sur le plafond de l’espace, engendrent des abstractions picturales psychédéliques : cubisme, pointillisme, portraitisme têtu... ?
Peu importe, comme toujours les peintres peignent avec les couleurs des mots et les écrivains écrivent avec les mots des couleurs et les nuages en sourient.
Tous ces grumeaux de cervelles originelles des rêves projetés dans l’espace lors du Big Bang du monde des évasions cosmiques.
Éléments en forme de visage, d’animal, de fleur, de tous les bestiaires, de tous ces herbiers où enfant je collectionnais multitude de feuilles, de fleurs : loverisme.
À la croisée de notre toucher des doigts et des basses brumes, souffles lents des nuages, l’esthétique du moment semble tisser la lumière filtrée de l’aube simple.
Les feuilles soulevées par le vent tiède jouent aux pantins multicolores à la frontière de l’espace doucement voûté vers le sol notre.
L’indicible, l’un dit cible.
 
Nuage 1954
 
Les oiseaux, lourds nuages terrestres, s’efforcent de faire le lien avec leurs grands frères ciélestes.
Ils sont les porte-plumes des esprits écrivains qui inscrivent en lettre de rêve des messages grandioses, des appels au secours, des SOS vers les cièlestes augustes.
 
Ils ont entendu les premiers cris des femmes et hommes préhistoriques.
 
Le silence du ciel n’est pas une langue étrangère, c’est une langue être ange air. L’aérien subtile du Verbe qui se niche dans le creux de nos cœurs.
 
Nota Bene : loverisme de l’anglais love qui signifie amour.
 
Le 31/12/2021
 
Nuages kaélidoscopiques
 
 
Je veux être un nuage
 
Sans que cela gêne
Au fond du cœur
Au fond du temps
Je veux être un nuage
 
Sang que demande la lumière
La vie semble dormir
Cent que donne le désir
Je veux être un nuage
 
La solitude aime le silence
À fondre le cœur
À morfondre le temps
Je veux être un nuage
 
Le bleu du ciel rêve
Le bleu au cœur crève
Sans artifice sensuel
Je veux être un nuage
 
Au ciel de ton âme
Entre l’espace perpétuel
Et l’Amour qui flingue
Je veux être un nuage
 
Tu es loin et si proche
L’horizon attend notre genèse
Renaître mourir renaître comme
Je veux être un nuage
 
À l’arrière de notre lit
À l’avant de notre délit
Sourions à notre vie et
Je veux être un nuage
 
Souvenir de remember
Ose le passé casse le futur
Au milieu de notre bonjour
Je veux être un nuage
 
La nuit dort le jour sur ton cœur
L’ennui mord la mort
Le jour s’essuie les jougs
Je veux être un nuage
 
Avec les maux bleus d’une rencontre
Sans te nommer au vent d’hiver
D’une rencontre sans mot
Je veux être un nuage
 
Avec les mots sans rancœur
Sans émaux de notre amour glaise
Je te dirai je nous dirai jeux interdits
Je veux être un nuage
 
De nulle part ton petit être de cœur
Depuis des siècles nous embrasse
Et tous ces êtres vivants témoins
Je veux être un nuage
 
La faiblesse du tout puissant
La puissance de l’inutile
Avec tes mains tu me pétris
Je veux être un nuage
 
La terre ronde roule sur le sidéral
La facette lunaire sur ta pupille
Le miroir de la pluie vibre
Je veux être un nuage
 
L’élite des anges se retire
Si loin de notre insolite
Aux ongles noirs courbes
Je veux être un nuage
 
Les malheurs oubliés errent
Les bonheurs sont à accoucher
Tant de nuits temps de suie du soleil
Je veux être un nuage
 
La bouche de la harpe des cordes de la pluie
Happe les gouttes innocentes
Et se dérobe aux vents tièdes
Je veux être un nuage
 
Ne te dérobe jamais
Non ne te dérobe jamais
Et pour toi Liberté
Je veux être un nuage
 
Le 03/12/2019
Le hochet
 
 
Le hochet nuage cherche sa lune bilboquet.
 
« Moi je te cherche bras tendus vers le vide »
 
Un oiseau porte-plume dans un arbre portefeuille attend
Les espaces infinis qui pleurent la tendresse perdue.
 
« Moi je te cherche bras tendus vers le vide »
 
Les chimères du confort te font un film en cinéma scoop.
L’aube du soleil marche hésitante. Les démons n’ont pas d’âge.
 
« Moi je te cherche bras tendus vers le vide »
 
L’insolence de la route est la balafre goudronnée sur l’épiderme de la terre.
Le spleen d’un désir perdu me fixe de tes yeux.
 
« Moi je te cherche bras tendus vers le vide »
 
Et puis tout change, tout change.
La vie revient, la vie ressuscite !
Tu es revenue, venue, nue
 
«  Moi je te cherchais bras tendus vers le vide. »  
 
Le 18/02/2016
 
...

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