Dans l imparfait du temps
126 pages
Français

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Dans l'imparfait du temps , livre ebook

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Description

À partir de sujets ou même de mots, le romancier devient poète et si, dans son premier recueil, l’auteur a sombré dans la désespérance, ce second ouvrage évoque le temps qui passe et, à partir de thèmes comme « Garde à vue » ou « Conscience professionnelle », il en détourne le sens pour en faire des poèmes. Il aborde « La mort » - « La peur » - « La vie » pour dériver comme un « Bateau ivre ».


Quatre-vingts histoires plus ou moins courtes qui nous éclairent sur sa philosophie de l’existence telle qu’il la perçoit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 octobre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414146611
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-14659-8

© Edilivre, 2017
Dans l’Imparfait du Temps
Oh temps suspends ton vol, surtout ne le fais pas
Pour ne pas interrompre ce présent imparfait
Par toutes nos turpitudes, de tout ce que l’on fait,
En nous félicitant de nos tristes appâts
Pour attirer les gueuses dans nos filets dorés,
Tissés de pieux mensonges pour mieux les décorer.
Femme tu n’es pas victime, nous sommes toujours les proies,
De toutes tes convoitises, nous ne sommes en rien rois.
Oh temps reprends ton cours, ne nous abandonne pas
Sur le bord d’un chemin qui est trop escarpé,
Que la Femme a dressé, nous empêche d’échapper,
D’une route pavée de pièges pour n’être que les papas
De leur progéniture, perpétuer la race,
Pourvu qu’elle soit femelle et non ce mâle rapace
Qui se veut dominant mais qui est dominé
Par son égocentrisme, jamais abandonné.
Oh temps suspends ton vol, Oh temps reprends ton cours
Pour mieux nous balloter dans cette incertitude
Des présents sans saveur d’un futur sans quiétude
Où la Femme est maîtresse de nos tristes parcours.
Vivre dans l’imparfait du présent
Vivre dans ce passé figé à jamais
Vivre dans un futur que l’on attend toujours…
Ambiguïté
Je suis un homme à femmes qui n’a jamais cherché
A vouloir les comprendre, sans même m’effaroucher
De toutes nos différences et de nos opposés
Qui renforcent cette alliance des pièces juxtaposées.
C’est cette ambiguïté entre un plus et un moins
Qui devraient s’attirer mais qui sont toujours loin.
Elle m’a fait prendre conscience d’une sensibilité
Que j’avais refoulée, que j’ai court-circuitée,
Tendance inavouable pour l’homme que je suis,
Un hétéro borné, les femmes, je les poursuis.
J’ai rencontré un homme dont la féminité
Profondément ancrée m’a ainsi incité
A rechercher en moi ce qui ne m’allait pas,
Cette attirance choquante qui était sans appât
Pour le mâle que j’étais, trop attaché aux femmes
Pour me laisser aller à cette tendance infâme.
J’ai repris mes esprits et sans le ménager
Je l’ai voué au diable, sans vouloir partager.
Je n’avais pas compris qu’il ne faut pas mêler
Attirance sublimée et sexe flagellé,
J’ai repris mon parcours, vers les femmes infidèles
En me voilant la face, dressant mes citadelles.
J’accepte l’absurdité de nos principes idiots
Qui nous privent à jamais de ces échanges cordiaux…
Ambivalence
Je suis le fils d’Hermès et celui d’Aphrodite
Ce genre particulier, de nature contredite.
Je suis un homme, c’est vrai, fait d’aucune addiction,
Quand mon bas ventre dément toutes mes aspirations,
J’en ai les attributs, mais ils ne sont qu’externes
Je ne suis pas une femme et rien chez moi n’est terne.
Je suis hermaphrodite, cette déesse antique
Qui pourrait sans raison, autre que celle du mystique
Etre garçon ou fille, sans en avoir les seins.
Je transgresse toutes les règles et selon les desseins
De ceux qui m’ont conçu, je dois choquer le monde,
Me montrer sans détour, pour qu’enfin il s’émonde
De tous ces superflus qui créent des différences,
Génératrices de haine, et cette persévérance
Dans la chasse aux sorcières, qui sont toutes désignées,
Pour camoufler leurs vices qui seront consignés
Dans les armoires blindées des sujets interdits,
Ceux de cet antonyme entre aimable et maudit.
Je suis le fils d’Hermès et celui d’Aphrodite
Cette fusion étrange à jamais interdite
Par la morale humaine, celle toujours déguisée
Par tous ces grands pervers qui veulent nous épuiser
Pour mieux nous asservir à leur lubricité,
Celle toujours démoniaque de leurs perversités.
Je ne peux qu’être fier de cette ambiguïté
Qui fait ma différence, et sans promiscuité
Avec ces mal-aimés qui se sont proclamés
Les serviteurs d’un Dieu pourtant si malfamé,
Affublé des richesses et d’habits de lumière
Faits pour nous éblouir, nous contraindre aux prières
Pour avoir le pardon et ne pas nous damner
A l’éternel enfer de leur vie condamnée.
Je suis mâle et femelle, cette communion parfaite,
Vous ne pourrez l’atteindre qu’en niant vos défaites.
Blanc et Noir
Je suis de race blanche alors que tu es noir,
La couleur de la peau n’a aucune importance,
Quand les cœurs restent purs et entrent en résistance
Contre tous ces tyrans qui veulent de leur perchoir
Nous dicter toutes les règles de la ségrégation
Pour s’entredéchirer au nom de leur nation.
Il est noir, il est beau, il est blanc, il est laid
Il est blanc, il est beau, il est noir il est laid
Nous traduisons ainsi le mot diversité,
Chacun à notre manière, mais c’est pour occulter
Notre étroitesse d’esprit et ainsi refuser
La richesse des autres de peur d’être abusés.
Chaque peuple, en son temps, a été rejeté
Et même le blanc Pied-noir était étiqueté
Comme paria de Sa France, celle qu’il a tant aimée,
Italiens, Espagnols n’étaient pas bienaimés,
C’étaient des étrangers, de ces voleurs de poules
Qui mangeaient notre pain, qui méritaient cagoule.
Ne soyez pas « racistes », comme ces pousse-cailloux
Qui ne partagent rien, se comportent en voyous,
Ne soyez pas laxistes, comme ces hommes politiques
Qui pour avoir des voix enchainent les polémiques.
Mettez-vous en danger et allez affronter
Le racisme des autres, allez vous confronter
A leurs idées toutes faites et à leur haine primaire
Et si vous échouez, vous en serez amers.
Je suis un doux rêveur
Qui veut croire… sans ferveur.
Domination
Je suis toujours en toi et tu restes sous moi
Mais c’est toi qui domines, par le creux de tes reins
Auxquels je suis soumis, par les ondulations
De ton corps sculptural dans lequel je me noie,
Je suis un envouté de ces plaisirs charnels
Ceux que tes sens exhalent, comme une immense vague
Je veux la chevaucher, je suis un surfeur fou
Qui veut te pénétrer, sans jamais s’épuiser.
Même au petit matin, quand le temps est chagrin,
Je veux poursuivre cette course, ce galop effréné
Où nos deux corps s’emmêlent pour n’en former plus qu’un,
Dans la fusion totale d’une passion délirante.
Tes cris sont des chansons qui m’excitent bien plus
Que les aphrodisiaques qui nous sont proposés,
Ta sueur est un baume, un élixir puissant
Qui me saoule totalement, mettant mes sens en feu,
Tu es une déesse et je suis ton esclave
Tu as su m’enchainer par cette volupté
Des échanges corporels qui te font triompher
De ce moi dominant et qui est dominé
Et je suis en extase face à ta perversion
Qui n’a rien d’immoral, elle a tout balayé
Ma morale de curé, mes principes sclérosés
Pour une domination que je veux accepter.
Fuite
Je voudrais t’embrasser mais tu n’es jamais là
Dans ces moments trop longs qui vont bien au-delà
De ma persévérance à vouloir te garder
Mais tu ne peux que fuir pour mieux nous sauvegarder.
Je voudrais t’enlacer, mais ma raison défaille
Quand ton corps se fait fluide, qu’il se met en pagaille
Pour éviter l’étreinte qui nous serait fatale,
Nous ne sommes que complices, privés d’envie brutale.
Je voudrais t’empêcher de toujours ainsi fuir
Mais j’en ai pris conscience et je peux en déduire
Que nos séparations ne sont que l’intermède
De cette collusion qui n’a pas besoin d’aide.
Toutes ces fuites sans avant ne nous font que rêver
A ces demains meilleurs qui vont nous retrouver
Embrassés, enlacés, sans pouvoir s’empêcher
D’entrelacer nos mondes, mais sans aucun péché.
Ta fuite n’est pas prétexte, c’est une obligation
A tes devoirs pressants que tu fais sans passion
Pour honorer tes proches et ménager ton temps
Pour que l’on se retrouve, mais jamais pour longtemps.
Hymne à la liberté Tentative d’hymne à mon pays de cœur
Aux armes, citoyens,
Nous sommes les insoumis
D’une république barbare
Où tout est corrompu
Elle salit notre langue
Elle déforme nos noms
Elle se veut paternelle
Pour mieux nous exploiter
Elle est une mère sans lait
Malgré ses seins parfaits.
Gardons aux mains nos armes
Sans les utiliser,
Pour pas nous dévoyer
Utilisons les mots,
Notre parler est si beau
Transmettons notre foi
Usons de nos coutumes,
Envahisseur dehors
Ou plie toi à nos règles
Nos enfants seront là
Pour poursuivre ce combat
* *       *
Aux larmes, citoyens
Pleurons sur notre peuple,
Sur notre ile maltraitée
Par des envahisseurs
Qui sont sans foi ni loi,
Pour mieux nous bâillonner
Ils nous font des promesses,
Pour mieux nous asservir
Ils veulent nous acheter,
Notre fierté avant...

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