Dans la brume du val
124 pages
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Dans la brume du val , livre ebook

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Description

Me voilà arrivé au bout de mon voyage, Saturé de pavot, l’esprit plein de mirages. Ma dernière vision sera pour toi Mékong Puis je m’endormirai au bruit sourd du gong. (En descendant le Mékong) Coule ma belle Loire, emporte mes regrets, Souvenirs de jeunesse et amours oubliés. Dans tes méchants remous entraîne vers le fond Nostalgie d’un vieillard qui n’a plus de passion. (Coule ma Loire) À travers de beaux textes écrits avec des mots simples souvent emprunts de mélancolie et mis en rimes, Jean de Maesschalck nous parle de jeunesse, d’amour, de sa ville natale, bien des sujets sont effleurés, avec parfois des mots plus légers, mais toujours pertinents.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748376128
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Dans la brume du val
Jean de Maesschalck
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Dans la brume du val
 
 
 
À Sullyvan, qui va perpétuer le nom.
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Je ne me réfère ni à Du Bellay, ni à Rimbaud et encore moins à Aragon que j’admire. Je me considère comme un poète contemporain qui ne peut écrire comme le faisaient jadis les Aèdes, c’est pourquoi, foin des mots savants recherchés dans les dictionnaires pour montrer son érudition, je préfère utiliser des mots simples, des mots de tous les jours.
 
C’est pourquoi je fais miennes les paroles de Henri de Barnier (1825 – 1901)  :
 
{…} des mots bien usés, des mots utiles qui sentaient l’assiette, le pain, l’huile, le linge et le feu de bois !
 
(Le jardin d’Hyacinthe)
 
 
Si vous prenez plaisir à lire cet ouvrage, mon unique but sera atteint.
 
À Six Fours les Plages (Var) le 25 juin 2010
 
Jean de Maesschalck
 
 
 
 
Les volutes d’opium
 
 
 
Devant ma feuille vide, et désespérément,
Je cherche, en vain, des mots pour parler d’amour,
Mais mon esprit nomade est parti en Orient,
Je vois des Cambodgiennes, plus belles que le jour.
 
Reprenant mes esprits je m’apprête à écrire
Des phrases pleines de ferveur pour parler passions,
Mais malgré mes efforts, je ne peux parvenir
À évoquer tendresse… je suis à Saigon.
 
J’ai beau me torturer, au point de faire violence,
Je ne peux réussir à décrire des ébats.
Mes pensées sont trop loin, ma fièvre trop ardente,
Je me mire, maintenant, dans les eaux du Sông Ca. Ma feuille restera vierge, je poursuis mon destin,
Qu’importe le poète et qu’importent les rimes,
Allongé sur ma couche, près d’un vieux mandarin,
Dans volutes d’opium, je suis en mer de Chine.
 
 
 
Mon pauvre cœur
 
 
 
Dans odeur de fleurs, un beau soir de printemps,
Mon cœur s’est mis à battre, amoureux impatient.
Il ne rêvait qu’à celle qu’il avait rencontrée
Plus belle que le lilas et les épis dorés. 
C’est dans cette torpeur qui annonçait l’été
Qu’il battit la chamade et devint prisonnier
D’une jolie blondinette, d’à peine dix-sept ans,
Quelle belle amourette, tout cela est charmant. 
Mais après l’amour fou, après folle passion,
La belle s’en alla, doucement, sans raison,
Et pour la première fois je vis mon cœur pleurer,
Aimer à la folie n’est jamais sans danger.
 
Depuis ce grand chagrin mon cœur se méfie
Des liaisons trop rapides, des filles trop jolies.Après avoir eu mal, à vouloir en mourir,
Il ne s’emballe plus pour un joli sourire.
 
Il aimera encore, c’est nature des choses,
Se blessant quelques fois aux épines des roses.Mais attention mes belles à force de souffrir
Même les cœurs les plus purs finissent par haïr.
 
 
 
En descendant le Mékong
 
 
 
Coule, coule Mékong, oh ! fleuve majestueux,Entraînant avec toi les mânes des aïeux.
En partant du Tibet, traversant l’Indochine,
Tu te jetteras, furieux dans mer de chine. 
Écumant dans les gorges qui traversent le Yunnan,
Tu sinueras longtemps jusqu’au sud du Viêt-nam ;
Sur la jonque secouée, ma fièvre me reprend,
Je revois les pagodes, je respire l’encens.
 
Tu traverses le Laos et arrives au Cambodge,
Mes rêves se mélangent dans des vapeurs d’alcool
Enfin l’opium m’endort, je plane comme un oiseau,
Mais tu t’écoules encore, insensible à mes maux.
 Me voilà arrivé au bout de mon voyage,
Saturé de pavot, l’esprit plein de mirages.
Ma dernière vision sera pour toi Mékong
Puis je m’endormirai au bruit sourd du gong.
 
 
 
La belle en peine
 
 
 
Tout près d’un beau rosier, une belle pleurait
Un amour éphémère qui était déjà mort,En respirant les fleurs moi je la consolais,Mais elle gémissait et pleurait sur son sort. Oh ! la belle regardez ces roses sont jolies,Comme vous elles sont joliment épanouies.Mais demain elles seront toutes à jamais fanées,
Vous serez toujours belle et vous pourrez aimer.
 Le temps qui passe est court, efface les chagrins,
Alors n’y pensez plus, il fera beau demain.
Vous trouverez galant à nouveau, j’en suis sûr,
Et l’amour renaîtra plus beau que la nature.
 Et si aucun amant ne vient vous lutiner,Alors pensez à moi qui vous aime en secret.
À vous je confierai mon âme et mon destin,
Venez donc dans mes bras apaiser vos chagrins. 
Elle suivit mon conseil et depuis ce jour-là
Ses beaux yeux sont rieurs, elle est tout près de moi,
Car j’ai su lui donner la confiance et l’amour
Et nous nous aimerons jusqu’à nos derniers jours.
 
 
 
La déclaration
 
 
 
J’aimerais tant pouvoir trouver des mots d’amour
Pour te dire, Amie, tout ce que je ressens.Savoir te parler comme le troubadour,Poser mes lèvres chaudes sur ton cou frémissant. Mais je suis trop timide, je ne suis pas Aède
Car lui, je l’imagine, te dirait sa passion
Avec phrases troublantes et sans la moindre peine,
Comme jadis Jupiter s’adressant à Junon.
 
Tu es celle dont je rêve, je n’ose te le dire,
Je crains de te froisser, que tu ne comprennes pas,
Que mon âme, pour toi, est ferveur, qu’elle soupire,
Si cela te choquait au point de me maudire. Je me noie dans tes yeux et je ne vois que toi,
Moi je voudrais t’aimer, te serrer sur mon cœur,
Te dire que je t’adore, mais je ne l’ose pas,
Qu’il est dur d’aimer et trouver le bonheur.
 
La tendresse est si pure, pourquoi toujours parler,
Mais je vois tu souris et tu me tends les bras.Tu as lu dans mes yeux mon message secret,Alors fini les mots, chérie tu es à moi. 
 
 
Le doute
 
 
 
Oui moi je suis chrétien, mais par tradition,
Je voudrais croire en Dieu, mais j’ai hésitation.
J’accepte, sans discuter, d’être un jour supplicié,
Mais pas les pauvres enfants innocents de péchés.
 
J’ai vu tant de chagrins et tant d’iniquités
Que mon âme soupçonneuse ne désire pas prier.Tant de malheurs sur terre ont tué des innocents
Que j’ai peur du Dieu qui permet ses tourments.
 
On m’avait certifié que Dieu n’était qu’amour
Et je ne vois que drames qui noircissent les jours.
Alors je m’interroge et je ne peux comprendre,
Dieu est-il vraiment bon comme le prétend l’archange.
 Je passe toutes mes nuits à me poser questions,Mais toutes mes demandes restent sans solution.
Alors si tu m’entends, montre-moi donc la route,
Fait moi un signe, veux-tu, et efface mes doutes.
 
 
 
Avant que de mourir
 
 
 
Avant que de mourir, moi je voudrais revoir
L’endroit où je suis né, la terre de mes aïeux,
Et sur leurs tombes grises je viendrai pour m’asseoir,
Leur disant à bientôt, me recevrez aux cieux.
 Avant que de mourir, moi je voudrais revoir
Le village si beau où je l’ai rencontrée,
Son église et sa place et son joli lavoir,
En remerciant le ciel de l’avoir épousée.
 Avant que de mourir, moi je voudrais revoirLe petit cimetière où reposent mes amis.Devant leurs sépultures je dirai mon espoirDe bientôt les rejoindre, être à nouveau unis. Avant que de mourir, moi je voudrais revoir
L’endroit où tout gamin je venais m’amuser.
Pouvoir contempler cette si jolie Loire,Berceau de mon enfance où je me suis baigné. Avant que de mourir, moi je voudrais revoir
Les bals joyeux où l’on dansait enlacés,
La joue contre la joue un doux slow dans le noir,
Tout était merveilleux et l’on pouvait s’aimer.
 Avant que de mourir, moi je voudrais revoir,Il y a tant de choses et de rêves vécus,
Suivons donc le destin, même s’il est désespoir,
Je suis prêt à mourir sans avoir tout revu. 
 
 
Passez votre chemin !
 
 
 
L’eau pure de la fontaine est comme mon pauvre cœur,
Elle s’écoule doucement, entraînant mes malheurs.
Même mes regrets s’envolent chassés par vent violent,
Mes amours perdus n’intéressent pas les gens.
 Seul dans mes tourments je pense à ces amoursBrefs comme une averse et perdus pour toujours.
Mon pauvre cœur qui saigne comme Christ crucifié
Ne comprend pas pourquoi on l’a abandonné.
 Passions toujours cruelles vous êtes le venin
D’un serpent de détresse inoculant chagrin.
Toutes ces folies mortes, tous ces amours détruitsVoudraient ressusciter, mais miracle ne puis. Comme tous les amants, un jour, abandonnés
Mes yeux n’ont plus de larmes, ils se sont asséchés.
Je ne crois plus les femmes, je ne crois plus en rien,Adieu amours défunts, passez votre chemin. 
 
 
Adieu Margot
 
 
 
Margot va donc chercher une bonne bouteille,De ce vin délicieux qui vient de notre treille,Nous le boirons ensemble et nous pourrons fêter
La fin de notre amour, l’arrivée des regrets.
 Margot met sur la table une boule de painFait avec la farine venant du beau moulin,Avec du fromage nous nous régalerons,
Nous mangerons rancunes, tant pis pour le poison.
 
Margot apporte-moi ma pipe et mon tabac,
Celui qui vient des îles, où nous deux n’irons pas.
Volutes de fumée aux parfums épicésMonteront dans nos âmes, cesse donc de pleurer. 
Margot sert moi donc un verre d’eau-de-vie,
Il me réchauffera car je n’ai plus d’envies.
Buvons ce chaud alcool, noyons notre détresse,
Buvons, buvons encore en attendant l’ivresse.
 Margot refait le lit avec de beaux draps blancs,Ceux qui nous recouvraient quand nous étions amants.Et passons tous les deux dernière nuit de folie
Quand l’aube blanchira, dirai adieu ma mie.
 
 
 
Au joli mois de mai
 
 
 
Quand le printemps arrive on sent monter en nousDes besoins de tendresse, des

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