DANS LA PEAU D’UN DAMNE
117 pages
Français

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DANS LA PEAU D’UN DAMNE , livre ebook

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Description

Il y a toujours un prix à payer pour tout. Tôt ou tard, l'univers nous remet sa facture. Denis le comprend à ses dépends. Lui qui vivait une vie de pacha sans fournir le moindre effort. Lui qui avait un compte en banque qui se remplissait chaque jour. Cette vie est pourtant une vie pleine de fardeaux qui lui vaut le sacrifice de son âme. il comprend alors que la richesse mal acquise peut devenir insipide. Il est très malheureux, décide de se donner la mort mais c'est trop facile pour échapper à la malédiction qui lui colle à la peau.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2023
Nombre de lectures 2 387
EAN13 9798856244488
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0050€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Ernestine MBAKOU DANS LA PEAU D’UN DAMNERoman
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DANS LA PEAU D’UN DAMNE
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptationréservés pour tous les pays. No part of this book may be reproduced in any form by print, photo-print, microfilm or any other means without written permission from the publisher.apeledition@gmail.com/693779364Copyright © APELEditions, Yaoundé 2023
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A mon lectorat
La vie, c’est unpas après l’autre, la course épuise
Serthy
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CHAPITRE 01Je ne pourrais vous décrire exactement ce qu'il s'était passé. Il me serait difficile de vous faire un résumé réel des circonstances qui m'ont emmené à ce point de non-retour. Je m'appelle Dénis et je vis actuellement les derniers jours de ma vie. Douze ans plus tôt, j'étais différent. Je voulais d'une vie différente et surtout, je voulais sortir de cette pauvreté dans laquelle je baignais depuis mon enfance. Né dans une famille polygamique, je ne connus mon père que par le nom. Il n'était pas présent dans notre vie. Je m'étais sou-vent demandé s'il était capable de me reconnaître dans la rue. Nous étions une cinquantaine d'enfants. Ma mère était la cinquième femme et avait eu six enfants. J'étais l'aîné. Chaque femme devait se débrouiller pour assurer la sub-sistance de sa progéniture. J'en voulais à ma mère de m'avoir fait naître dans ces conditions de vie précaires. Je n'avais rien. Je n'étais rien. Je devais toujours mendier à l'école pour avoir ce que je désirais auprès de mes amis.
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Plus tard, au lycée, je me mis à m'inventer une vie loin de celle que je vivais. C'était comme si j'avais mis en place des méca-nismes de défense assez profonds pour m'accrocher à la vie. J'étais un incompris. Ma mère trouvait que je de-vais me contenter de ce que le Seigneur m'avait donné. Mais je n'ai rien mama !! Criais-je fou de rage, et de désespoir. Ma mère trouvait que le Seigneur savait ce qu'il faisait. Qu'il était miséricordieux et aimait tous ses enfants. " De quel Seigneur parles-tu femme ? Du même qui laisse mourir les orphelins ou de celui qui laisse humi-lier les pauvres ?" Je me sentais révolté à chaque fois qu'on me parlait de Dieu. Pour moi, il n'existait pas. Et s'il existait, il n'était pas intéressant pour moi. Il devait avoir ses enfants qu'il avait choisis depuis la naissance. Nous n'étions rien pour lui. "Ce Dieu a ses enfants pain beurre et pain chocolat. Nous ne sommes même pas dignes de cirer leurs chaus-sures !" disais-je souvent à mon meilleur ami Fabrice, dont
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la famille était aussi pauvre que la mienne. Il avait quand même la chance d'avoir un oncle riche qui leur venait en aide. Je déciderai plus tard de me débarrasser de lui ça, c'est une autre histoire. ************************** J'avais dix-huit ans lorsque je compris que rien ne sera jamais facile pour moi. Je compris que j'allais vivre et mourir dans l'anonymat. Je sus que rien de bon ne sortira de cette vie qu'on m'avait imposée. J'obtins mon baccalau-réat cette année-là. J'étais Intelligent. Peut-être trop intel-ligent. Je devais aller à l'université mais je ne le voulais pas vraiment. Je voulus prendre la route du désert, de l'Eu-rope mais je ne pouvais pas. J'avais lu et entendu des his-toires horribles en ligne. Je ne voulais prendre aucun risque. Ma mère me dit qu'elle n'avait plus assez d'argent pour m'envoyer à l'université. Elle devait aussi penser à mes cadets : qu'est-ce que moi je deviens dans tout ça Et mama ? Cherche un travail !
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Un travail ? Où allais-je le chercher et surtout avec quel diplôme ? Je partis voir mon père pour lui parler de ma situa-tion. Père, j'ai besoin d'argent. Je dois me lancer dans la vie active ! Mon père me scruta comme un insecte passé sous un microscope : "Qui es-tu ?" Je l'avais bien deviné. Il m'avait oublié ! Dénis père, je suis Dénis, le fils de Pauline. ! Celui qui a une grosse tête. Celui qui Ah n'écoute pas lorsqu'on lui parle. Celui qui a les yeux plus gros que le ventre. Celui dont l'ambition démesurée con-duira à sa perte. Que veux-tu ? J'étais resté estomaqué face à toute cette sombre description. Que voulait-il dire et pourquoi ? Mon père me répondit ce jour-là qu'il avait plus de bouches à nourrir et que je devais me débrouiller seul pour réussir dans la vie. Il me demanda de prendre une houe et une machette. Que c'était les seuls outils nécessaires pour
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devenir un homme. Je repartis, le cœur lourd et serré, prêt à tout pour atteindre le sommet. **************************** Ma vie aurait été différente si j'avais fait d’autreschoix mais la vérité est que je voulais tout, tout de suite et sans peiner. Après avoir été rejeté par mon géniteur, je me mis à errer dans le quartier telle une âme perdue. Je ne faisais rien de mes journées. Je marchais sans aucun but précis. Je me levais le matin et je faisais le tour de la ville. Pour survivre, je subtilisais les économies de ma mère. Lorsqu'elle s'en rendit compte, elle se mit à m'insulter : Tu n'es qu'un paresseux et un voleur. Que fais-tu de tes dix doigts ? Allons au champ !" Je ne me voyais pas me salir les mains. Je ne pou-vais pas souffrir toute ma vie. Mon père m'avait depuis longtemps oublié. Une nuit, je m'introduisis en catimini dans la chambre de mon père pour chercher de l'argent. Il n'était pas là. La chambre était sombre et étroite. Il y dormait seul.
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