Déception noire ?

Makombo Bamboté

Description

Le héros de ce recueil est un intellectuel malade façonné pour l'essentiel par l'étranger colonisateur. Comment peut-il, cinquante ans après les indépendances, se mettre au service du peuple africain ? Et de quelle façon pourrait-il résoudre le problème essentiel : les Africains ne produisent pas les biens dont ils ont besoin pour vivre dignement ?

Sujets

• Colonisation
• Poésie
• Littérature
• Harmattan Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 01 novembre 2011
• Nombre de lectures: 23
• EAN13: 9782296473157
• Langue: Français

Extrait

Déception noire ?
Le nègre est souriant.
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’École-polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
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ISBN : 978-2-296-56403-9
EAN : 9782296564039

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Makombo BAMBOTÉ


Déception noire ?
Le nègre est souriant.
Témoignages poétiques
Collection dirigée par
Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan

Parce que la langue poétique constitue une exploration, elle revêt parfois son visage de "témoin" des chamboulements de notre société, des mondes qui nous entourent, au gré des voyages, des rencontres. Parce qu’elle explore l’intime, qu’elle épouse une fonction dénonciatrice ici et ailleurs, elle bouleverse aussi notre vision du politique. Accueillons ces textes qui nous aident à cheminer et modifier notre regard…


Déjà parus

Pierre VALMONT, Sous la cognée du vent, 2011.
Claudine PELLÉ, Sfax, 2011.
Pierre GOLDIN, Répertoire des simples , 2011.
Dana SHISHMANIAN, Khal TORABULLY (dir.), Poètes pour Haïti , 2011.
Gihan OMAR, Avant de détester Paulo Coelho , 2010.
Michèle HICORNE, Des mots pour la Palestine. Et la plage de Tantoura… ment , 2010.
Jean LESTAVEL, Aux marches du temps , 2010.
Jean FOUCAULT, Suites vietnamiennes , 2010.
Christophe FORGEOT, Porte de la paix intérieure , 2009.
Michel LEUTCHA alias Saltaire, Berceau des chats et des souris , 2009.
Préface
En 1960 c’est l’indépendance. Au sein de la FEANF (Fédération des Étudiants de l’Afrique en France) nos associations respectives soudées alors ont obtenu gain de cause. Avec le mot d’ordre de rentrer au pays et de se mettre au service du Peuple en tant que technicien uniquement.
Parole en langue étrangère vaine d’un spécialiste, l’intellectuel nègre blanc selon le Peuple dont le sort empire, dégringole depuis l’indépendance. La course est aux postes cochères techniciens ou pas, ministres gouvernementaux.
De ce fait, depuis 1960, l’Afrique entière n’accumule pas l’expérience moderne. Au contraire, même ses traditions ont dépéri, péri. Et faute de mettre le Peuple, cette force du changement, au travail pour la production du Citoyen et de sa richesse, on livre tout au chinois ou à un autre asiatique innombrable qui pond des techniciens à tours de bras pour exploiter l’homme africain et sa Terre, du Nord au Sud.
Bien sûr pendant les saccages du Continent devenu nègre blanc, le double langage prévaut ici à Durban ou ailleurs sur les tribunes environnementales, des bons entendeurs salut !
Le héros de ce livre s’ôte la vie par désespoir. Mais ce chinois ou autre innombrable qui détient 800.000 hectares du Kongo-Brazzaville, ces millions d’hectares saccagés au Kongo-Kinshasa et dans toutes les parties de l’Afrique, sontce là de ses affaires sinon la double exploitation en urgence ! Les Africains rêvent toujours double, les bras croisés ou pour matraquer les faibles et détruire le tout livré comme des esclaves nègres blancs.

Makombo Bamboté
2 février 2011
À mes petits-enfants :
Anaïs, Binzer, Mathys, Kenny, Kevin, Kamila, Nathan, Bryan-Olivier, Salomé.
Esclavage colonialisme néocolo-
nialisme sont dans ta tête
toi-même tu ne crois pas
ce que tu dis
je ne te crois plus jamais
fabulation de nègre
traître depuis longtemps
à tout projet commun
spécialistes d’aucuns de
tout contournement par-derrière
pour un sou de pain
quotidien te voici
la bouche de tes enfants
fier tu es de cette maison
poulailler la volaille
que veux-tu frère dors là
dans la crotte les puces
la consomption des poussins
la misère ça s’accepte
que veux-tu ?

je ne te crois pas même quand
tu enfiles des souliers neufs
tes joues cirées tu prends
l’avion pour voyager nulle
part bientôt de retour dans
tes défécations ce qu’on fait
de cette terre de nos Pères
je ne te crois en rires en
pleurs en colère, il faudrait
une personne humaine
derrière qui es-tu accouché
du rpr rassemblement du
peuple français les regards
de tous ces gens te cernent
en vain les travaux forcés
tête d’esclave c’est toi
les ventres quotidiens
les tiennent à la gorge
une panthère pourrait
étrangler quelqu’un