Dracula
338 pages
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Dracula , livre ebook

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Description

« Un homme descendait de l'un des wagons-­lits,
Encombré qu'il était de multiples bagages.
Il avait délaissé, la nuit de Walpurgis,
La lointaine Bavière où il fut de passage. »

Invité en Transylvanie par un comte mystérieux et inquiétant, le notaire Jonathan Harker ne tarde pas à s'alarmer des habitudes excentriques de son hôte. Aidé de sa chère Mina, du professeur Van Helsing et de ses proches, réussira-­t-­il à arrêter Dracula dans ses noirs desseins ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 octobre 2014
Nombre de lectures 2
EAN13 9782332811882
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-81186-8

© Edilivre, 2014
I
Journal de Jonathan Harker, 3 mai 1890
Le train qui crachotait une fumée épaisse,
Venait de s’arrêter à la Gara de Nord i ,
Il allait repartir car l’ Orient Express ii ,
Ne fait pas patienter les gens montés à bord.
Le quai était bondé, une foule massive,
Était rassemblée là, assistant au départ,
Car bien que chaque jour, d’autres locomotives,
Apportaient leurs fournées de voyageurs épars,
Provenant de France, d’Angleterre ou d’Autriche,
Celui-ci prévalait sur ses nombreux émules iii ,
Il était très moderne, et ses décors si riches,
Faisaient des autres trains des transports ridicules.
Depuis les sept années que la ville-lumière,
Était reliée par lui à Istanbul via Vienne,
Il avait amassé au cours de sa carrière,
Déjà bien des récits et déjà bien des scènes,
Dignes de figurer parmi les aventures,
De plusieurs écrivains dont l’illustre renom,
Assurerait sans doute et cela j’en suis sûr,
Une publicité par delà les saisons iv .
II
Journal de Jonathan Harker, 3 mai 1890 (suite)
Un homme descendait de l’un des wagons-lits,
Encombré qu’il était de multiples bagages.
Il avait délaissé, la nuit de Walpurgis v ,
La lointaine Bavière où il fut de passage.
On lui avait conté, par Herrvi Johann Delbrück,
Une ancienne légende aux accents vampiriques,
Dont le récit a cours de Munich à Innsbruck vii ,
Et qui n’effarait que les esprits romantiques.
Mais notre homme, dénommé Jonathan Harker,
N’était pas l’un de ceux écrasés sous le poids,
Des peurs irraisonnées. Habitant d’Exeter viii ,
Il avait achevé ses études de droit,
Œuvrait au cabinet d’un notaire fameux,
Venait d’épouser une jeune institutrice,
Wilhelmina Murray, rencontrée depuis peu.
Rien n’entamait enfin la ligne directrice,
Qu’il s’était imposé, qu’avec pugnacité,
Cet être juste et droit, cultivé et brillant,
Suivait sans sourciller. Il était mandaté,
Par son patron, Hawkins, pour aider un client.
III
Journal de Jonathan Harker, 3 mai 1890 (suite)
Le trajet était long depuis la capitale,
Jusques à Bistrita x où il devait dormir,
Et le voyage enfin ne se faisait sans mal,
Sur le chemin de fer forçant à ralentir.
Bucarest sur ce point n’était pas à blâmer,
La cité était neuve et ne rendait plus guère.
Aux municipalités qu’il avait traversées,
Exhibant fièrement comme un trésor de guerre,
Leur métropolitain et leurs nombreuses tours,
Mais sitôt qu’on quittait ses vastes rues pavées,
Et que l’on découvrait la campagne alentour,
C’était une plongée dans les siècles passés.
Harker s’enthousiasmait des habits colorés,
Dont étaient revêtus les paysans locaux,
Et leurs accoutrements, joliment bigarrés xi ,
Berçaient l’œil étonné de notre doux héros.
Le folklore local avait de ces saveurs,
Auxquelles le notaire était intéressé,
Et qui aurait conquis nombre de voyageurs,
S’ils se risquaient, bien sûr, à s’y aventurer.
IV
Journal de Jonathan Harker, 3 mai 1890, au soir
Au bout d’une journée, alors que les ténèbres,
Recouvraient de leur ombre la Transylvanie,
Le train toucha enfin, tel un convoi funèbre,
Le terme de la voie. La ville et le pays,
N’étaient pas dénués d’un charme mystérieux,
Harker se souvenait du passé tourmenté,
Qui avait tant marqué l’histoire de ces lieux,
Soumis aux maladies, une fois assiégés xii .
Il recherchait l’Hôtel de la Couronne d’Or,
Dont lui avait parlé l’acheteur et trouvait,
Une vieille maison dont le charme retors xiii ,
Convenait au séjour que le clerc préparait.
Une sublime hôtesse semblait patienter,
Attendant sûrement qu’il apparaisse au seuil,
Le visage bien fait, d’une blouse habillée,
Il ne s’attendait pas à un pareil accueil.
Elle remit un pli que le sieur Dracula,
(C’était là le client qui l’avait demandé),
Lui avait fait porter. Bien qu’épuisé et las,
Il fut réconforté en lisant ce billet.
V
Journal de Jonathan Harker, 4 mai 1890
La nuit dans ce relais lui sembla délicate,
Et il se leva tard, repensant au périple,
Qui devait le mener au château des Carpates xiv ,
Où Dracula vivait loin de ses condisciples,
De ses frères humains xvi . Une des diligences,
Qui pour les visiteurs sillonnait la contrée,
Devait donc le porter près de la résidence,
Où l’attendrait au col de Borgo xvii un cocher.
Il voulut s’enquérir auprès de l’aubergiste,
De Monsieur Dracula, de sa réputation,
Mais l’homme et son épouse, alors graves et tristes,
Parurent éluder xviii chacune des questions.
Harker crut déceler dans leurs regards obliques,
Un soupçon de terreur, d’angoisse inexpliquée.
La femme, terrifiée par son dessein xix mutique xx ,
S’agenouilla soudain, l’implorant de rester,
Le priant d’emporter, pour l’amour de sa mère,
Un de ces crucifix pour lequel l’anglican,
N’avait que son mépris. On ne refuse guère,
Cependant un cadeau. Il admit le présent.
VI
Journal de Jonathan Harker, 5 mai 1890
Le lendemain matin, son bon steak de brigand xxi ,
Lui sembla excellent. Mais cette étrangeté,
Qu’avait manifestés du lieu les habitants,
Revint l’après-midi avec plus d’acuité xxii .
Le couple d’hôteliers, même l’automédon xxiii ,
Dont le fiacre arrivé trônait devant le gîte,
Parlaient discrètement tout en lui faisant don,
De coups d’œil appuyés. Et les paroles dites,
Que Harker comprenait grâce à son dictionnaire,
Étaient au diapason de la crainte ineffable xxiv ,
Éprouvée par chacun. On traitait de l’enfer,
De sorciers, loup-garous, de vampires, du Diable.
Ils causèrent longtemps. Lorsque la diligence,
S’ébranla de la place en un trot silencieux
Les gens de Bistrita, dans une haie immense,
Se signèrent, chagrins, en la suivant des yeux.
Un temps préoccupé par des adieux pareils,
Le clerc les oublia car la vue magnifique,
Offerte par les bois, les arbres, ces merveilles,
Charmaient l’âme égarée de leur vision magique.
VII
Journal de Jonathan Harker, 5 mai 1890 (suite)
La voiture avançait dans un galop rapide,
Sous le Soleil radieux dont les rayons dorés,
Faisaient comme une mante aux montagnes splendides,
Parées de beaux reflets pourpres, verts et bleutés.
Quand l’astre déclina et quitta le zénith,
Le voisin de Harker le saisit par la manche,
Habité de ferveur, en désignant un site,
Nommé Istun Szek xxv si mes souvenirs ne flanchent.
Le fiacre dépassait dans sa course effrénée,
Des paysans vêtus d’atours multicolores,
Des Tchèques accoutrés de basanes tannées,
Et des calvaires noirs érigés sur les bords,
Des layons xxvi tortueux xxvii . Le soir était tombé,
Sur les bois de bouleaux, hêtres et sapins,
Dont l’ombre dessinait sur le manteau tissé,
Par la fraîche poudreuse un décor de fusain.
D’autres fois le brouillard inquiétant, oppresseur,
Recouvrant promptement les forêts ombrageuses,
De ses voiles troublants, ses sinistres vapeurs,
Dans les arbres créait des formes mystérieuses.
VIII
Journal de Jonathan Harker, 5 mai 1890, au soir
Il faisait maintenant une nuit des plus noires,
La bruine xxviii s’ajoutant à cette obscurité,
Ce spectacle inouï lui remit en mémoire,
Une pratique anglaise souvent usitée xxix .
Mais le chauffeur, railleur, empêcha son dessein,
Lors même qu’au dehors croissait l’ombre mystique xxx ,
Les passagers inquiets s’empressèrent soudain,
D’exiger du cocher un pas plus dynamique.
Ce dernier fit alors retentir sa cravache,
La calèche aussitôt sembla quitter le sol,
Dans une chevauchée digne des Appalaches xxxi ,
De l’Ouest américain. Cette ascension folle,
Harker la subissait en s’accrochant aux aîtres xxxii ,
Du carrosse affolé dont grinçait le châssis,
Jetant un vif regard à travers la fenêtre,
Dévoilant à ses yeux grands ouverts, ébahis,
Monts et pics menaçants xxxiii . On était à Borgo,
Où devait patienter la voiture du comte,
Placée pour le guider jusqu’au fameux château,
Du seigneur Dracula, cet auguste géronte xxxiv .
IX
Journal de Jonathan Harker, 5 mai 1890, au soir (suite)
Les voyageurs alors atteignant l’apogée,
D’une peur angoissée qui ne les quittait point,
Firent au clerc présent de roses desséchées,
De gousses d’ail aussi, tout en prenant bien soin,
Dans ce cérémonial pour le moins surprenant,
De faire avec le dextre xxxv le signe de croix,
Avec application et en le désignant,
Comme devant l’hôtel, avec deux de leurs doigts.
La voiture grimpait le versant est du mont,
Sous de lourds cumulus annonçant un orage,
Harker lui rêvassait, recherchant la raison,
D’une telle attitude, en scrutant les parages.
Aucun signe alentour d’une présence humaine,
N’indiquait la venue auprès du raidillon xxxvi ,
De quelque conducteur. Notre homme était en peine,
Croyant le rendez-vous raté. Ses compagnons,
Le postillon xxxvii aussi, consultant son gousset xxxviii ,
Lui conseillèrent donc d’abréger son détour,
Arguant de ce retard, lorsque les haquenées xxxix ,
Ruant et hennissant, coupèrent leur discours.
X
Journal de Jonathan Harker, 5 mai 1890, au soir (suite)
Un quadrige xl venait d’apparaître, tout proche,
D’un noir étincelant et ses fanions en berne,
Cheminant doucement entre buissons et roches,
Sous la lueur spectrale émanant des lanternes,
De la diligence. Ses chevaux d’anthracite,
Alezans xli ténébreux dont l’allure revêche,
Fascinèrent Harker qui détailla bien vite,
Le cocher qui menait cette étrange calèche.
Grand et dégingandé xlii , coiffé d’un haut-de-forme,
Le visage occulté par une barbe brune,
Ce dernier présentait, en patientant sous l’orme,
Des yeux rouges, brillants, scintillants sous la lune.
Ses lèvres de vermeil, ses canines d’ivoire,
Durcissaient un peu plus cette physionomie,
Qui glaçait proprement dans la froideur du soir,
Les aut

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