Du Vert Dans Mes Vers

Ronald Jean-Baptiste MS

Description

Saint Jean, mon ami…Chacun a sa réalité vécue et la mienne est d’autant mal comprise que défendue : sapat gauche sous l’oreiller dans la nuit… deux balais ou couteaux croisés à la porte d’entrée sur le soir… la poudre blanche, jijiri sur les tombes, manje lwa, Danbala Wèdo, les miracles des feuilles, la justice dans lakou des lwa, du tchaka en aumône aux pauvres …et enfin un jeune âge imprégné de vèvè, de signe de croix, de tam tam, de mouchoirs rouges et violets, de gaguère, de bòlèt et d’ogatoi…Sur la terre de Man Pré, c’est aussi la secrète réalité du plus grand nombre !

Sujets

• Dieta
• Daughter
• Poetry
• Light

Informations

• Publié par: Xlibris US
• Date de parution: 27 mars 2022
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9781669816263
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Du vert dans mes vers


Leçons à ma fille









RONALD JEAN-BAPTISTE, MS



Copyright © 2022 by Ronald Jean-Baptiste, MS.

ISBN:
Softcover
978-1-6698-1627-0
eBook
978-1-6698-1626-3

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Photo de couverture : Courtoisie –: Anastasia Marquis / Ana Marquis Photography.




Rev. date: 03/26/2022




Xlibris
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841153





Contents
Préface
Leçons à ma fille
Dédicaces
Remerciements
Mon inspiration
Du vert dans mes vers

Rêver de nous
Repos dans la nuit
Afrique Mère comme je l’imagine
Sous le soleil d’Accra… au point de non-retour
Depuis Warf Sedren
L’orange et le bleu
Résiste… !
Ma prière
Deux pieds devant
Christ Blanc
Au-delà
Vœux innocents
Quand demain
Nostalgie
Fanm Vanyan
Le ravèt et la poule
Wozanfè
Nouvelle Jeunesse, je ne suis pas jaloux de vous !
Le temple et l’ogatwa
Avatâr
L’innocence
Abraram di sèt ase
La poupée de l’Italie
Nos filles, Nos femmes, Nos mères
Tu sauras
Sans horloge et sans montre
Un bon choix
Rien ne vaut un bon jeu…
L’innocence vengée
Ivre de toi
Impossible liaison
Je ne suis…Je suis
Ce jour venant d’être femme
Nos zombis
Promesse
Comme autrefois
Les feuilles
Le père et le fils
Konesans se richès
Grand Maître, merci pour nos négresses
Ki kote mwen soti ?
Le plus faible
La marchande qui passait
Le vieux Bois Caïman
Bois Caïman, Une autre prière
Haïti en sept jours
Haïti au huitième jour
Chuttt
Je vous le dis
Nos sept péchés capitaux
Nos sept péchés capitaux
La devise de ma mère
Remerciements
La nouvelle loi
J’ai vu
Quand couché entre les quatre planches
Derrière la barrière
Dix fois plus
Sois forte
Au pays sans chapeau
La cité des morts /À la fête des morts
Fête Saint Jean-Baptiste
Cruelle Justice
Gonaïves Je m’en souviens
Suis-moi
Retiens
Candeur
Le chat, le rat et la barrique de mais
Dernier jugement
Ayiti fanm dous mwen
Chak kochon gen samdi pa-l
Haïti encor 100 + raisons
Kou pou kou Bondye ri
Men anpil chay pa lou
Désespoir
Bâton de vieillesse
Devant la barrière
Sur la foi de ma mère
Ton fardeau d’être femme
Seule dans la nuit
De ma grand’mère à ma fille
Comment épeler déveine
L’espoir qui fait vivre
Reconnaissance
Rayi chen di den l blan
Secret du jour
J’ai peur…patati…patata
Bon séjour !
USS Richard L. Page
Kachkach li ben
Fais fi
Veille passion
Coûte que coûte
Diaspora
Liberté malatchonn
La revanche des lwa

Glossaire
Du vert dans mes vers






Du vert dans mes vers

Leçons à ma fille


Par

Ronald Jean-Baptiste, MS



Préface
…Traversant les grands canaux, les golfes, les océans, les mers noire, rouge et plus de mers à bord de USS Richard L. Page (FFG-5), cette frégate, lance-missiles guidés, sur laquelle j’ai vécu mes quatre premières années dans le US Navy .
Il y eut des exercices militaires et les jeux de stratégie à un rythme régulier :
Au bord du porte-avions USS John F Kennedy (CV-67), la ville flottante, où les oiseaux-de-guerre bourdonnent et font la culbute dans les airs…

Les sous-marins, USS Norfolk (SSN-714), USS Newport News (SSN 750) et tant d’autres… qui règnent au-dessous de la surface des mers et des océans, imperceptibles à l’œil nu et indétectables par les radars des adversaires…
Les cuirassés qui gracieusement parcourent les étendues et ne laissent pas d’empreintes…
Les Navy Destroyer de gris-foncé qui dominent, intimident et font trembler les adversaires…
Les Navy Sea Hawk qui ronflent sur place tout près…
Les bateaux de ravitaillement qui nous apportent entre autres des nouvelles de loin, bonnes ou mauvaises, des lettres écrites parfumées et des photos des amantes presque nues … nues, les sucreries des mères et des sœurs… D’autres avis plus pressants arrivent sur les ondes secrètes via télégraphes que les aînés de quarante automnes et plus sauraient bien apprécier et les moins, au contraire, se demander « sa sa ye 1 ! »
Ainsi, un jour après, j’ai reçu un télégraphe, - ce n’était pas encore l’âge de la communication instantanée pour des applications civiles -, c’était le quatre septembre mille neuf cent quatre-vingt-deux pour m’annoncer la naissance de ma fille Djenane… …MOI …DÉSORMAIS… PAPA !
La nuit de sa naissance, son bon ange semble traverser les mers depuis le golfe de la Gonâve jusqu’à la Méditerranée pour me consoler de cette tristesse qui m’enveloppait l’esprit pour ne pas pouvoir la serrer dans mes bras et lui donner son premier bienvenu baiser au monde. Alors que mon vaisseau de guerre rôdait en formation de guerre - déployant les US marines, les Bérets verts, les Navy Seals sur les rivages de Liban au cours de L’opération Paix en Galilée -.
Me voilà ce même soir patrouillant mon vaisseau de guerre de bâbord à tribord, de la proue à la poupe, pour mon quart de minuit dans cette silencieuse nuit, - sans lougarou !, sans bann chanpwèl! -, baignée par les rayons grisâtres de la lune … Cette vaste mer qui semble être clôturée tout autour par les barrières des cieux….La vapeur de propulsion qui joue avec la brise …Les bêtes des mers, souffrant d’insomnie, nous accompagnent dans cette croisière et les vagues des mers qui flirtent avec le dessous de la coque…
C’est là, en cette nuit de septembre, assis sur un ancrage, sur le pont du navire, un cigare allumé entre les doigts que l’idée de ciseler des leçons concordantes à chaque âge sur ses automnes a pris chair pour lui enseigner entre autres :
Les secrets des feuilles :
“… Fais bouillir un kachiman , un grain de sel...
La pluie t’a mouillé, la grippe te fatigue …”
Les secrets de la nuit :
“… Jette de l’eau bénite à la porte d’entrée…
Mets deux balais en croix derrière la porte
Pour empêcher les mauvais esprits d’y entrer…”
La fougue d’un fils de ton âge :
“… il te donnera l’hostie sans confession :
Il te dira autant « qu’il ne boit…ni ne mange
Quand il ne te voit pas…”
Ou encore si
“L’haleine mendiant pour une tasse de thé
De girofle et mâcher du persil cru, te baise
Sur tes lèvres vierges …”
Rassure toi…Justice viendra
...


1 Qu’est-ce que c’est que ça?



Leçons à ma fille




Dédicaces
À ma fille Djenane (Djenie) Jean-Baptiste, mon bâton de vieillesse, celle qui m’a inspiré « leçons à ma fille ”
À m on fils Guivenchy Jean-Baptiste qui a bien assimilé les techniques de semer et sarcler.
À mes deux petits-enfants Giovanni et Jailyn que j’aime avec tant d’amour.
À ma sœur Mireille Jean-Baptiste, ma confidente et amie.
À ma défunte mère Anne Marie Hérodia Jean-Baptiste.
À Bellyne Fequière, la gardienne au portail de mes nuits sans sommeil à la quête du vert dans mes vers.



Remerciements
Je tiens à remercier mon ami et compère, le po è te et auteur Louis Carl Saint Jean, qui m’a souventefois conseillé de m’aventurer exclusivement dans la cour du pays, sous les barrières de ma culture et dans l’enceinte des faits historiques, quand puisé dans l’inspiration.
De son côté, la Dre Anne Marie Jean-Baptiste, ma cousine et protégée aux cheveux grisonnants pour son soutien à nul autre pareil.
Ma î tre Sylvio Hyppolyte qui, au Collège Immaculée Conception, a semé et arrosé dans mon âme de quinze printemps les graines de la poésie.
Á Francesse Mitton pour m’orienter souventefois dans le labyrinthe de notre folklore.
La défunte, Madame Fred Jean-Charles , que j’ai aimé hier et toujours avec tant d’amour.



Mon inspiration
Ma ville où les aïeux, chassant toute pensée servile, jurèrent au premier Janvier mil huit cent quatre tant de vivre en hommes libres que de combattre jusqu’au dernier soupir pour cette indépendance, et que pour toujours bannisse notre souffrance…
Elle, qui a vu naitre ces filles d’alors de bonnes mœurs et de bon sens que même Tonton Lamothe rêvait d’effleurer leurs innocentes lèvres … Les Guerda Legros, Chantale Latortue, Paula St Jean, Carline Desrosier, Carole Brutus, Margarette Bastien, Margarette Mathieu, Viviane Sajous, Nicole Gardère, Chantal Jean-Pierre, les sœurs Débrosse, les sœurs Orival, et d’autres encore… Les unes à la peau de café noir ou au lait, de bonne chance…Les autres, dont la peau n’est autre qu’une riche alliance de poudre de cacao, de cannelle et de lait.
…
Rien ne vaut un beau jeu de ti bourik , de marbres , de football ou un kout kleren , une conversation animée de folklore, de belles filles avec les condisciples et les amis : les Fred Mathelier, Fred Syllien, Lionel Sajous et les défunts Pierre Roland Odigé, Henriot Nader et Zikkie Khader, Karl Henry Jean-Baptiste, Juranda Décembre, Gé