En Défense de la musicalité de la langue française, suivi de À demi-mot
66 pages
Français

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En Défense de la musicalité de la langue française, suivi de À demi-mot , livre ebook

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Description

" En 2015, j'étais adolescent et amoureux. Déçu par mon amour, bien qu'ayant été enrichi de mon expérience, j'ai caché les vers que j'en avais tirés ; je les ai chassés de ma vue (pas de ma mémoire, cependant : on n'oublie jamais rien sur terre).



Quatre ans plus tard, j'ai rencontré un ami à Paris. Il m'a apporté la paix et permis de reconsidérer mes vers. Ô douceur d'une amitié bénie ! Ma poésie a, je le pense, un intérêt esthétique et il fallait que j'en parle.



Le livre contient donc deux parties : un essai sur l'intérêt de la poésie avec une présentation de mes rimes et le recueillement, dans l'ordre chronologique, de mes poèmes. "

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 novembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414508754
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-50876-1

© Edilivre, 2020
Exergue
« Craignez-vous pour vos vers la censure publique ?
Soyez-vous à vous-même un sévère critique.
L’ignorance toujours est prête à s’admirer. »
Nicolas Boileau , Art Poétique
En défense de la musicalité de la langue
La censure publique guette probablement les poèmes proposés dans les pages suivantes. Loin de me gêner, cette censure m’a donné plus souvent d’ajouter que d’effacer, pour continuer d’emprunter Boileau. Cependant, il n’est pas un mot que je n’ai pas choisi : mes poèmes, revus et travaillés, ne sont sûrement pas « classiques » mais créés par mon sentiment d’alors : aussi proches du cœur que de la raison, ils ont été l’objet de ma plus sévère critique. Je les divulgue alors, fidèles à ce que j’ai voulu leur faire dire en les écrivant mais non moins conformes à ce que je voulais qu’ils soient : une démonstration esthétique d’un sentiment amoureux. Seulement, aimer un homme et livrer cet amour à la poésie, je sais quel héritage me permet de le faire.
Je n’ai pourtant pas été soumis à l’emprise punitive de l’Église car elle ne fut pas ma maison, même si je me sens profondément chrétien. Je n’ai pas eu à souffrir du mépris de ma famille qui a tenté, au contraire, de me comprendre dans ma déception. Mais je n’ai pas résisté à l’injonction du tabou qui me sommait de me taire.
Je veux parler du tabou ambiant, général, sociétal. Il existe : il est un doigt sur les bouches des Hommes de notre temps et il s’est imposé tout naturellement à moi. Une sommation à me taire, donc, mais pas institutionnelle puisque ni l’Église, ni la famille, ni même l’État ne m’en tenait rigueur 1 . En revanche, une injonction tout intérieure car je la ressentais extrêmement prégnante en moi.
Si je ressentais cette auto-censure si présente, elle me venait cependant de l’extérieur : il était évident que je ne pouvais partager mes peines avec quiconque car mon entourage ne l’eût pas admis. Comment expliquer cette « intolérance » ? Le milieu lycéen que je fréquentais était pourtant avide de progressisme, de libération des mœurs mais me confier à l’une ou l’autre de ces personnes aurait entrainé beaucoup d’embarras et peut-être un scandale, comme si le groupe évoluait plus vite que l’individu… Or cette interdiction de parler caduque pour la société mais conservée par l’individu instaure une morale, c’est-à-dire, une tolérance du convenable méprisant l’inconvenable. Au nom de cette morale, il fallait que je me tusse, mon sentiment n’était pas convenable.
Réfugié dans mon silence, cinq ans, j’ai enfoui mes vers pour les détacher de ma personne car ils auraient été considérés comme immoraux, s’ils avaient été connus de tous.
Mais quelle conception me faisais-je alors de la poésie ! Pensant avoir critiqué mes écrits en les jugeant inconvenants, j’ai oublié l’indispensable et vraie critique de ma création. Par ce geste d’oubli, j’ai nié une production esthétique ; j’ai oublié avoir été poète et me suis pris pour un juge condamnant un texte inconvenant . Il m’a fallu me réconcilier avec mon cœur pour reconsidérer mes vers et les présenter humblement dans ce recueil.
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