Graines de vie
126 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Graines de vie , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
126 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

La poésie est l'art de dire la vie avec simplicité et émotion, de tricoter les mots afin de créer des images musicales qui transpercent l'âme et chantent au cœur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 janvier 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332869777
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-86975-3

© Edilivre, 2015
La poésie est l’art de dire la vie avec simplicité et émotion, de tricoter les mots afin de créer des images musicales qui transpercent l’âme et chantent au cœur.
Ce recueil s’inscrit dans une démarche d’authenticité, c’est-à-dire de sincérité envers les êtres, les choses, les idées.
La vie est un limon charrié dans le lit d’une rivière. Elle roule, se désagrège et se dépose au fil du temps. Elle est le lot commun (tantôt fardeau, tantôt miracle) de nos consciences enrobées de chair. Tantôt l’esprit l’emporte, tantôt la chair. Qu’importe ! Leur union conflictuelle distille le miel de nos détours.
Entraîné dans un incroyable cheminement, l’homme régulièrement s’emballe ou s’essouffle, au gré des circonstances. Lui prend soudain l’envie de poser les valises. La poésie n’est plus loin, qui pointe son museau. Perception et sensations gagnent en acuité car le poète échappe à la pesanteur du quotidien et se livre aux délices de sa vérité, sincère car dépouillée.
Feuilles mortes
Chaque feuille qui tombe
Est une fenêtre qui s’ouvre
Sur l’automne accouchant
Chaque flocon est une étoile
Sur l’austère scintillant
Chaque pétale est un berceau
Au jour reconnaissant
Chaque rayon est un cri
Prolongé de douleur
Celle de toute vie
Mais le sel de la vie
Est ce que l’on écrit
Après avoir vécu.
Au train où vont les choses
Au train où vont les choses
Il n’y en a plus pour très longtemps
Les rencontres s’essoufflent
La lumière se boursoufle
Et je montre les dents
Au train où vont les choses
Il n’y en a plus pour très longtemps
Le piano se craquèle
Ta langue me harcèle
Et je sors plus souvent
Demain, la dernière pose
Au train où vont les choses
Il n’y en a plus pour très longtemps
Mon rêve s’émiette
L’avenir m’inquiète
Et je pleure les haubans
Demain, la dernière cause
Au train où vont les choses
Il n’y en a plus pour très longtemps
Mon pas se fait lourd
Le chat fuit la cour
Et l’urgence s’entend
Demain, la dernière dose.
Constat
J’ai eu si peur
Et je n’ai rien su faire
J’ai eu si mal
Et je n’ai pu me taire
J’ai été sale
Au point de me déplaire
Je me suis mis à trembler
Je me suis mis à pleurer
J’ai touché l’ombre
Et respiré l’odieux vingt fois
Je suis tombé
J’ai supplié aussi
Je suis presque mort
Mais finalement je vis
J’oublie.
Croisade
Je cherche le hors-lieu,
La marge inaccessible
Au repli du réel.
L’enfance prolongée
Dans les bras de mes filles
Me guide, inconstant,
A travers les épaves.
Je pâlis au bien-être
Et transpire comme un clown.
Le bonheur me transmute
Et alourdit mes ailes
Au point de me clouer
A la porte d’amour.
Être inadmissible
Ou ne pas être du tout.
Voilà le défi que Dieu nous lance
Et que bien peu ont l’audace
De relever.
Il faut pourtant s’armer
De prières et de pieux.
Partir n’est rien de tout
Quand on a pris le temps
D’affûter son courage.
Le voyage est au-dedans des êtres,
L’action en lisière d’existence.
Celui qui marche en riant
Sera béni en retour.
J’entraîne ma bouche à cet exploit
De tous les jours
En me disant que ma quête
N’est que poudre aux yeux,
Epreuve de renoncement
Que je m’inflige faute de mieux.
Filles, mes filles,
Vous êtes mon refrain,
Et toi, ma femme,
Mon exil doré.
Vos mains sont des marches de chair
Qui saignent sous mes pas.
Elles me hissent pourtant
Au royaume de la vie,
Celle qui grouille de tous côtés
Mais qu’on oublie de caresser.
Le hors-lieu n’est pas pour demain.
La marge inaccessible
Ne se prononce pas.
Elle se médite après la mort,
A l’accomplissement de la Parole.
D’ici-là,
Il faudra se suffire
Du mieux que nous pourrons.
L’attente
L’attente est supportable
Quand le temps coopère,
Qu’il se fait tout petit dans un coin,
S’étiole en soupirant,
Palpite comme un cœur,
Ne revendique rien,
Pas même le silence.
L’attente est consolable
Quand elle s’inscrit au-dedans de la roue,
Surprend la plénitude au pied du lit,
Culbute et ronge les semaines enlacées
Aux arcs du vieux puits.
L’attente est périssable
Au monastère transi de tes hanches
Quand s’inverse et flotte
L’envie noueuse d’un jour,
Comme une toux gracile,
Instable et démodée.
Reconnaissance.
La blême reconnaissance.
Il faut bien peu de temps
Il faut bien peu de temps
Pour se faire une idée
Guère plus pour se l’ancrer
Au fond du cœur
Vivante et fraîche
Elle étonne les soirées austères
Où les hommes soudain
Se mettent à parler
Autour d’un verre
Des années exquises
Où l’amour renaissait
Vous fûtes une effusion.
Je vois si loin
Je vois si loin ta peine
Que mes soupirs s’entassent,
Désordonnés,
Au pied du lit.
Le quotidien s’affole,
Projette ses ombres
Sur la douceur de...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents