Haïkus à la française
168 pages
Français

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Haïkus à la française , livre ebook

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Description

Longtemps, j'ai cherché une petite lumière. Le chant m'en a heureusement ouvert les portes. Le haïku, petit poème à la ligne verticale dont j'ai allongé la métrique, peint la vie, ses errances, son or, ses lunes noires et parfois la tant espérée présence divine. Madame Butterfly chante l'amour, écoutez plutôt... : « One good day, Tu apparaîtras sur ton esquif de buis, calme, limpide, exhaleras l'amour lilas, la nuit. One Good day, libre de mes nuits agitées, de sombres desseins, je sombrerai dans la douceur du moment serein. One good day, je nagerai libre, vers toi mon amour éternel. Le ciel d'orage accouchera d'un azur plein de miel. One good day, nous laisserons le passé et ses étraves aux étoiles, loin des moissons amères, nous goûterons aux liqueurs subtiles. One good day, je ne ferai rien, l'émotion sera un souffle de soie, un souffle divin traversera un apaisement, de moi et de toi. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 octobre 2016
Nombre de lectures 4
EAN13 9782342057331
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Haïkus à la française
Hanna Rees
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Haïkus à la française
Remerciements
Mes remerciements vont à Anne-Sophie, à mon entourage, à mes amis et à la famille Bensimon ainsi qu’à mon Rabbin et sa famille, pour leur soutien et leurs encouragements dans mes entreprises artistiques.
 
Je remercie tout particulièrement Josy Eisenberg pour son soutien dans cette entreprise. Je dédie ces Haïkus à la française à un pêcheur de perles et à une chanteuse d’opéra.
 
« Le laid est beau et le beau est laid .  »
“ Fair is foul, and foul is fair.”
Macbeth, I, 1, Les Sorcières , William Shakespeare
 
Préface
Comme son éditeur, j’ai été sensible à l’univers poétique de Hanna Rees.
 
L’auteure n’hésite pas à livrer ses émois dans un monde imprégné de culture biblique, source intarissable pour elle d’inspiration.
 
Ce qui m’a paru intéressant aussi et surtout, c’est sa façon de se réapproprier le genre très codifié du haïku.
 
D’un poème très bref calligraphié souvent sur une seule ligne verticale, elle en a gardé l’esprit, la vivacité et l’humour tout en allongeant le verbe, la métrique et la ligne du haïku traditionnel.
 
Ces Haïkus à la française traduisent une certaine fraîcheur.
 
En quelques strophes courtes, nous percevons la musique des saisons (kigo).
 
Je vous invite comme moi à vous laisser séduire par ces écrits,
première série d’autres à paraître prochainement.
Josy Eisenberg
Chant libre (tome 1)
 
Après mon cours de chant
Flotter sur une feuille de nénuphar,
pétale de rose abandonnée
à ton sourire baigné d’aurore.
Moudre le grain de blé,
fil de soie,
accroché au ver luisant.
Palpitante, la cigale agitée
cherche le soleil des yeux,
emplie d’un amour feuillu.
Jeter les idoles
au bas du mont Athos.
Palpiter pour Kadoch Hachem .
Dévaler les bois
en quête de toi, aérienne,
Majestueuse toute drapée de soie.
Vivre et devenir
l’eau salée,
fluide et paisible espoir bleuté.
Les senteurs de rose
ondoient sous mon visage
au teint de pêche, ô Chanel sage.
Manche de Mandchourie,
je revis le crépuscule des dieux,
miniatures d’Orient sous tes yeux.
 
 
Narcisse et Goldmund
Une berceuse yiddish,
emprunte la voie de mon cœur,
yéménite de sable fin à son heure.
À l’orée du bois,
Goldmund revient de sa quête,
chevalier des forêts vertes.
Kippour est loin,
je l’appelle de mes vœux
Comme une vanité du Titien.
Sur la corde,
entre deux fleuves, souffle
le renouveau du chant céleste.
Là, au loin palpitent
bruits et essences précieuses.
J’arrive au fort de France.
Espoirs d’oiseaux sur la branche
ivre de toi,
mon vaisseau amiral sur l’omega.
Amour,
viens aider ma faiblesse,
verse ta bonté comme une croûte de sel.
Allons voir la rosée
luire sur tes joues aimées,
rêvant du jour parfait en été.
 
 
Concert de fauré
Concert de fauré.
L’âme fait l’escalade
sur le toit d’un cerisier en fleurs.
Noire, croche noire.
Double croche.
Le soleil noir vrille et virevolte.
Il est midi.
La joie cabriole
aux heures ensoleillées.
Tu n’es pas là,
mais ton sourire divin
s’invite au concert Théophile Gautier.
Un oranger berce
mon cœur d’une langueur monotone,
né d’une partition vénitienne.
La voix d’un ange fuse,
s’accroche
au châle fuchsia de la chanteuse.
 
 
Lumière d’été
La lumière d’été
traverse ton visage,
éclaire les hommes à la lisière.
Cuivrée,
ta voix émeut le bocage bleuté,
éblouit en boucle la salle dorée.
Versée
aux confins du basson et du saxon,
tu emportes la joie orangée au loin.
La morte
veni . La canzone flâne en peine
comme une âme mozartienne.
Fuse
la courbe du son de ta voix,
ouate fine sur mon front chenu.
Trille,
vrille-volte aspire l’âme citron,
trône sur un cyprès baryton.
Voi che sapete …
un, deux, trois.
emporte ton destin fresca .
Rivières
alanguies, je les vois au loin,
disque carmin aux plus belles heures.
Cordes
accrochées au son du cor,
explosent, grandioses, du Rossini .
Ooooooooooooo
aauuuuuuauuuooo
iiiiiioooou, musiques tsitsitsi forte mia .
 
 
Orphée et Eurydice
Orphée et Eurydice,
chœur antique derrière
la tunique vestale.
Ombre du chêne,
pense à moi
dans ces heures graves.
Sur le bord du Styx,
les cordes ondoient
en roses cuivrées d’onyx.
Vibre le vibrato
de la nature épanouie,
sur un tapis de feuilles rousses.
Eurydice… Eurydice,
des mots chuchotés,
à l’entrée du souterrain aux saveurs d’épices.
Amour… amour,
perdu sous le saule,
en pleurs salés en attente d’Orphée.
Ballade triste,
souffle sur une bougie
mal éteinte, eurydiste.
Espoirs,
accents amoureux,
triolet, réunis sous la fleur du pêcher.
Ah ah ah oh.
Eurydice mezza voce
glisse sur l’onde orangée.
Dansent joyeuses,
des villageoises gaies,
gagnées par l’appel de l’été
 
 
Réservoir de pluie
Réservoir de pluie,
épanche-toi
en paillettes d’or adoucies.
La lumière
s’invite dans la demeure,
suspendue aux branches du saule.
Or,
allume la rivière magique
baignée d’odorantes lianes parasol.
Larmes de crocodile,
repentez-vous
en doux soupir sous le pont.
Allez enfants
aux bras blancs,
descendant le cours du Maroni.
Forts
de fèves bleues orangées,
volaient dans le crépuscule rosé.
Pagaie, petite sœur,
le rivage approche
renaissance bleu et or
Un havre,
sans lave de crapaud,
t’accueille dans le repos ivre.
 
 
Concert Ariodante Versailles
La morte
rime avec la note ,
à l’opéra royal illuminé.
La morte
rivalise d’amour,
avalé par Ariodante.
La morte
valse avec la vie,
parée de fleurs de lys.
Allégresse,
en mode baroque, les cordes
tendues éclairent les drapés.
La Finesse
du velours rivalise de douceur
avec le rouge cramoisi al dante .
La corte
palpite au son du cor,
stance épique sous les œillets.
 
 
Cymbales
Cymbales éclatantes
percutent mon essor,
amorti par la tendresse d’une amie.
Résonnent ces rumeurs,
au loin sur un toit fumant.
Les péniches sillonnent la seine.
Les herbes sauvages
...

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