Histoire de Nous -tome III : Rouges, nos coeurs...

Jacqueline Wautier

Description

Un recueil à la couleur des sentiments, de coups de gueule en coups de cœur...

Rouge!

"De cette île à la frange où les rêves d’eau se rangent,

De ces songes mondes d'où naissent les contes les plus étranges,

La vie à l’envi accouche sa faim d’une onde-frange:

Cadeau des mélanges, offrandes de tendres vendanges (...)"

Au tourbillon des jours et des combats, quand valse et tangue l’amour, ce moteur à aubes libres ...

Des textes écrits entre deux larmes, deux océans, deux infinis: la vie et la mort -mais l’enfant d'entre leurs mains tremblantes pousse son premier cri ...

Un “Je” pour un “Nous” -pour moi, toi, vous...

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 30 avril 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414435913
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-43588-3

© Edilivre, 2020
Déjà parus :
Roman :
Tant qu’il y aura un chien , Edilivre, 2017
Nouvelles :
Leurs larmes chantent, parfois , Edilivre, 2017
Poésie :
– Songe-monde au monde frange , Edilivre, 2017
– Histoire de « Nous » , Tome I : Un monde, des ombres , Edilivre, 2019
– Histoire de « Nous » , Tome II : Est-ce ainsi que les hommes…, Edilivre, 2019
Chez un autre Editeur :
– Ce petit rien, ce petit lien – L’identité humaine face à l’opérativité techno-scientifique , Essai, 388 pages, Editions Le manuscrit, 2007
– Du désir d’enfant au désir de soi ? – L’homme à l’épreuve de la génétique et des technosciences , Essai, 530 pages, Editions Le Manuscrit, 2007
A paraître :
– Histoire de « Nous » , Tome IV : Entre quelques notes
Demain si incertain,
Des jours bien trop petits
Et des espoirs si grands –
Nos vies contre le vent :
Plus loin que l’infini,
Deux mains pour lendemain…



L’enfance n’est qu’un enchantement, l’enchantement des possibles à l’infini qui les caresse !




A tu, à vous – à tous !
L ’aurore là se dore
A ux cieux d’or d’autres ‘Encore’
U n rêve s’endort…
Haïkus

C hapeau haut-de-forme
H aut caresse un géant bleu :
L ’âme de pierre dort…

L ’espace infini
J oue aux jours des coins secrets
L a futaie murmure…

L a mer s’éclabousse,
F lamme-lame en âme-mère :
M ille étoiles poussent !
Métamorphose !
D’abord l’eau ;
L’eau nue des sommets où l’aube s’étire
A l’aimant d’un songe encore à venir…
L’eau en radeau qui sillonne nos peaux
Aux noirs lambeaux de très vieux oripeaux –
Chagrin-miroir au fleuve des Enfers,
Larmes de seiche, source de l’Univers…
Après le feu ;
Feu qui brûle les entrailles, morte paille,
Sombre brasier, ripailles sans épousailles…
Rouge serpent à la danse mortelle
Hypnotisant d’intangibles dentelles :
Piège de cendre au jardin des mystères,
La vie se dessine en ombre de chair…
Enfin l’espoir :
Déploiement à l’impossible prière,
Nouveau-né chancelant au point du creux –
Sillon où l’ombre course sa matière,
Berge des premières fois, serments de feu…
A retrouver les racines, celles du mal –
Oter les couches, danser nus au bal,
Oser le sans fard au flou carnaval
Et retrouver l’enfance au songe pale.
Métamorphose !, supplice au faux délice
Car la vie s’élève, tourbillons mystères…
A naître d’une oscillation d’éther –
Fusion, courte éternité des chimères :
Naissance cuisante, orgasme solaire !
L a Terre s’ouvre au rêve
M arche d’heures, fleur au fusil
L a vie en peut-être…





Voile noir au ciel lourd corbeau,
L’envol chiffonne l’instant gourd :
Frissons d’ultrasons nés de l’eau
Ou doux frisotis des amours ?





V ivre libre aux vents changeants,
V ivre ivre au temps courant :
F leurs d’éternité aux méandres flamboyants,
F leuve immensité aux rives nées d’autrement -
V oyage au long cours,
N aufrage sans recours !





Le monde joue la cavale,
Les saisons le prennent mal :
Les jours longs loin s’font la malle
Et le temps perd les pédales !
Métissage
D’un éclat de lune à l'aura solaire,
Dansent transe atomes au halo stellaire…
De cette île à la frange où les rêves d’eau se rangent,
De ce songe-monde d’où naissent les contes les plus étranges,
La vie à l’envi accouche sa faim d’onde-frange :
Cadeau des mélanges, offrandes de tendres vendanges –
Beauté d’outre-trame !
Métissage à la course immobile de doux échanges,
Rivage d’au-delà où se tiennent serrés les anges :
Magie à l’entame…



A tire d’aile, loin
P artir où l’aurore prend l’or
T rouver l’origine…



Papillon doré
Papillon doré des étoiles
Tisse l'infini à sa toile…
Sillage bleu d'un impalpable,
Voyage aux confins, ineffable !
Pavillon d’or, rai des étoiles
Hisse l’infini à la voile
Pour un virage au sans-retour,
Un mirage offert aux toujours.
Spirale

S pirale à l’espace sidéral
D e nos corps morts en marée sans étale
D e nos cœurs rouges aux semblants des chacals
S pirale de nos vies à la lie de quelques lits vides en noires escales…
S pirale au long temps cannibale
D es vies animales au sort minéral
D es rêves en cavale et vaillance glaciale…
Spirale de nos jours au retour sans recours de désamour viral !
S pirale d’un sang immémorial
L ivide au corps mourant des cormorans
L ivrée au corps soumis des corps battants
S pirale sans faim au sang nuptial !
S pirale de ces ombres spectrales
D e nos âmes au dédale d’un idéal
D e nos chairs amères prises aux vies fractales
S pirale de nos rages à la page sans âge des baves en fleur d’orage…
S pirale au blanc d’une peur primale
D ’un deal infernal en gueule de gavial
O u d’une lèpre aigre au lin virginal…
S pirale en vagues-lames d’un espoir sans égal aux cœurs qui s’emballent !







Attrait
Comme un attrait spatial
La soif d’immensité
Un besoin d’idéal
L’envie folle d’exister...
Comme la force d'ailleurs
Aimant pris à un cœur
Si douce mélodie
Que l’on appelle la vie…
S’en aller





L ’horizon s’étale
T ouffeur de quelque moite heur -
L e temps tôt s’endort
Hypnose !



Et l’or amaurose de l’aube prend la pose,
Instant suspendu des métamorphoses au temps distendu d’un ciel flou d’ecchymoses :
L’espace s’essaie là aux anamorphoses d’une rose hypnose au cœur de l’osmose…




B lanc volé au temps
S 'abandonne aux "Tant" des ans
S ang blanc des amants
Coups-leurres

Bleu-nuit de deux ou trois pas-de-deux
Fuit les adieux, demain pour enjeu –
Jeu de dupes aux rêves d’autrefois
Ou promesse du vent aux abois ?
N’importe, bruns embruns des lointains
Lient le matin aux souffles coquins…
Là, roses à l’éclose des passes roses
Jouent de candeur quand l’amour se pose :
Vol vers l’éther, loin des hommes-pierres –
Vert champ en revers de nos enfers
Et songe clair des restes d’enfance…
Blanc des chimères au rêve éphémère,
Blanc de nos cœurs virant à l’amer…
Errance,
Souffrance
Ou désespérance !
Fin de l’innocence, heures à la fange :
Orage orange à l’hors-bord étrange…
Jusqu’au jaune pylône morte icône –
Jaune atone d’une faune sous l’ozone…
Car tout sombre et se noie aux eaux troubles
Quand les dés jamais ne se dédoublent :
Échange impossible des vies brisées,
Retour interdit aux heures passées…
Les fantômes pourtant se cherchent encore
Qui se croisent aux piqués de faux ors :
Gris miroir des chaînes de désespoir,
Gris sans gloire des ombres nues du soir.
Ou noires !, noires nos peurs montées en rage :
Liqueur mauve d’une folie en carnage !
Reste un froid glacial au sang noirci,
Sillon baveux aux rêves repris –
Dernier soir au tombeau des “ci-gît”,
SOS vomis des “c’est ainsi”…
Rouge alors l’heure des veuves brisées,
Rouge le fleuve né aux larmes versées :
Reste un vent froid au cœur d’écorché,
Glaçon irisé aux désamours :
Fausse poésie aux amours rouillées,
Faux-semblants aux serments carminés.
Mi Do Si Mi Sol Mi Ré…

Moi qui fleuve aux sanglots
Des sombres remous de l’eau,
Je brûle au sang des flots :
Rouges larmes de leurs coraux…




Le courant porte-faix loin entraîne
Mortes eaux souillées et vives peines…
Las !, vagues d’ondée des cieux de haine
Au récif d’Orphée coulent l’aube vaine :
Aux eaux déchainées des liens se traînent,
Sillage des fées au mouroir des reines…





Demain ?
A l’aube taupe des peut-être, un jour nouveau pourra renaître,
Des hommes hauts et droits à l'aune des hêtres…
A l’aube rose des peut-être, un agneau enfin pourra paître,
Une vie d’eau que rien ne fera dénaître !



Un éclat de lune à l’aura solaire,
L’aube se lève là où le temps ébloui parfois se repose d’une étrange pause…
Rouge

La Si Mi Ré au miroir brisé…
Rouges nos cœurs effeuillés,
Rouges nos fleuves souillés :
Chant d’eau Si Fa Si La   pleurer
Des rivières, des torrents au ciel renversé.
Fado
A l’écume d’une voûte porte-plume…
Blanc sang des innocents,
Semblants incandescents.
Fa Do aux champs d’eau :
Las s’y mirer au miroir piqué !
Rouges nos chœurs d’endeuillés,
Rouges leurres nos pleurs rouillés :
Fado facile au sang versé –
Des torrents, des rivières, le ciel a pleuré
Fado
A l’enclume d’une goutte d’amertume…
Cent blancs aux mots de sang,
Semblants tueurs de temps.
Fa Do aux chants d’O :
Lacis miré au miroir flouté !
Rouges nos mots oubliés,
Rouges les flots démontés :
Fa Do Fa Si au sans rivage –
Aux torrents de pierres, le ciel à fait naufrage…
Fado
Au rideau salé des blanches brumes,
Chanter quelques sanglots blonds d’écume :
De salves en traînées sur les terres brûlées.
La Mi Ré do au miroir d’Orphée,
...