Holocaustos
116 pages
Français

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Holocaustos , livre ebook

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Description

Un petit cœur

Mon ventricule

Dans mon assiette

Les pustules

La peste

Et les rats de l'amour

Colonisant le sang de mai

Fondant les névés

Les sommets...

De ces deux feux tombant du ciel, lequel brûle, lequel lave ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 novembre 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414391028
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-39177-6

© Edilivre, 2020
1 Plus tu sais, plus tu souffres
Ayal Gilles tournoie sous le ciel d’Israël
Son grand-père, épuisé,
Le regarde danser
Il est bleu maintenant !
Il était noir avant ?
Non, non !
C’est le bleu d’origine, comme celui du drapeau
Fais des études Ayal, et choisis ton travail
Dans le camp, je privais les morts de leurs belles dents
L’or brille !
Puis j’ai porté des sacs,
Docker au port de Tel-Aviv
Trente ans
Faire des études pour ne pas porter des sacs ?
Trente ans oui,
Les années ont filé si vite
Comme un claquement de doigts
Fais des études, je ne veux pas te voir docker
Même si à Thessalonique on disait
– Plus tu sais, plus tu souffres -
Ils n’ont pas fait un beau travail
C’était avec une aiguille ?
Oui et de l’iode
Ensuite j’ai fait de la fièvre, j’ai eu mal
Regarde le mien est plus net
Mais il est d’un noir profond
Tu l’as fait pour te souvenir de moi ?
Oui, pour que moi je ne t’oublie pas
Moi et nous tous
Ayal, tu es ma victoire
Grand père, on a gagné !
2 L’hiver
On évoque la fin
Des grands rois par l’hiver
Tel l’agitation d’un monde
Où le soleil décroit
Je connais les trois visages de l’hiver
Le froid
L’infection ORL
L’ivresse d’être en vie
Quand le premier te baise,
Le second t’envahit
Ce qui laisse au troisième
D’incarner l’embellie
Je dessine les trois visages de l’hiver
Un anxiolytique
Une ramure sans feuille
Damien dans mon lit
Comme le dormeur du val,
J’ai deux trous sur le côté
Je n’suis pas mort,
Un peu gelé
3 Nuit d’été
En été sous l’étoile,
Allongé
Dans les larmes,
L’odeur
D’une aisselle,
La sueur
Qui lutte avec le vent,
Et s’épuise à courir
En un mot,
Ruisselant
En été sous la lune,
Cambré
Dans les draps,
La verdure
D’un Caïus,
La nature
Debout, nu, ou de dos,
Chavire et prend la barre
En un geste,
Matelot
Un autre jour
Un autre homme
Une autre nuit
Frissonne !
4 Je vais
Un corps à prendre
À perdre
À peindre
Un nu à pendre
À traire
À oindre
Et faire mourir
Je vais, je vais
Je viens
Sur le bord du chemin
Dans un sillon de terre
Cadavre froid
Chairs pourries
Osselets
Puis poussières
Putain mais la mort
Nique ta mère !
5 Un autre été
Des petites peaux
Des cuticules
Dans mon urètre la canule
À mon oreille…
Que janvier a vu se percer
Tes yeux, tes lèvres,
Accrochés
À mon clito ainsi paré
De tes morsures…
À ma boucle ostrogothe…
Pendant qu’en cuisine,
Mijote
Le repas chaud de février
Toi mon amant,
Mon éloigné
Entre la scène et le montage
Tire-moi la langue
Marécage
* *       *
Tu vois, j’attends l’été
* *       *
De petites tâches
Mon flanc qui brûle
Contre mon short,
Les testicules
Dans ma bouche,
Torpeur de juillet
Par effraction,
Cabriolet
Tu es à l’heure sur mon perron
Quand la nuit meure,
Fanfaron
Toi mon Clément,
Toi l’espéré,
Le conquérant, le bois bandé
Après la poire, le cinéma
Ton sport, tes jeux
À Atlanta
Pour moi pas question
D’être aimé
Puis désaimé, puis ignoré
Noir…
Je te laisse t’éloigner
Quand point octobre à l’horizon,
Je perds ma bave
Dans ton buisson
Pendant qu’au jardin,
Comme à Rome
Contre ta bite, m’emprisonne
Etreint,
Suspendu à l’espoir
Demain d’avoir enfin les clés
De ton mitard,
Ton champ de blés
* *       *
Vois comme je te sillonne
Eté
* *       *
Un petit cœur
Mon ventricule
Dans mon assiette
Les pustules
La peste
Et les rats de l’amour
Colonisant le sang de mai
Fondant les névés,
Les sommets,
Homme qui bégaye,
Jérémie,
Tout un problème
En mon pays
Pourtant sur la plage
Je savonne
Tes pieds, ta hampe,
Ta colonne
Septembre, que sais-je
De tes projets ?
De tes mains nues,
De tes arrêts…
Tiens !
Reverrai-je enfin Clément ?
Ou Damien,
Musclé au printemps ?
...

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