Inaccessible Parfum
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Inaccessible Parfum , livre ebook

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Description

Le flux poétique chez Brahim est ininterrompu tant la source de son verbe regorge d’amour, de spiritualité et d’humanité généreuse, tantôt en chansons où règnent rythmes et ondulations à en perdre le souffle, tantôt en pages noircies avec frénésie. Brahim Saci fait sienne la pensée de Dostoïevski qui nous dit que « La beauté sauvera le monde » et ce malgré les tourments. Le mal et le beau s’entremêlent dans les strophes du poète éprouvé par les déceptions qui jonchent le chemin de sa vie. Une vie tumultueuse toute dédiée à l’amour. L’amour ne le quitte pas. Il en brûle quand il s’en approche, il se consume quand il s’en éloigne. Amélie à laquelle il a dédié son onzième ouvrage, revient, avec effraction, dans celui-ci. Artiste engagé, Brahim Saci exprime cette facette de militant presque chaque dimanche au café littéraire de l’impondérable rendu mythique par Youcef Zirem, écrivain de talent. Brahim Saci refuse de s’emmurer dans sa singularité. Il s’ouvre pour chanter, communier, fraterniser. C’est ainsi qu’il affronte l’adversité et qu’il se plait à chercher les chemins de vérité.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 octobre 2022
Nombre de lectures 3
EAN13 9782312128634
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inaccessible Parfum
Brahim Saci
Inaccessible Parfum
Préface de Hacène Hirèche
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2022
ISBN : 978-2-312-12863-4
Oh ! Pour faire, Seigneur , un seul de tes sourires, Combien faut-il donc de nos pleurs ?

Stéphane Mallarmé
Préface
Ce livre de Brahim Saci que vous tenez entre les mains est le douzième de sa production, du moins de celle de sa muse. L’auteur procède, non pas par petites touches, pour exprimer ses tourments et ses espoirs mais par vagues successives venues en cadences d’un limbique trop plein.
Ô muse je sais d’où tu viens !
Lorsque tu me surprends en chemin
Le flux poétique qui habite Brahim est ininterrompu tant la source de son verbe regorge d’amour, de spiritualité et d’humanité généreuse, tantôt en chansons où règnent rythmes et ondulations à en perdre le souffle, tantôt en pages noircies avec frénésie.
C’est seulement une autre façon de dire
C’est seulement l’envie de noircir
Les pages blanches
C’est une autre soif que j’étanche.
L’auteur de cet ouvrage scrute son vaste champ émotionnel comme pour contenir les nuages noirs qui s’accumulent au-dessus de sa tête, des nôtres aussi. Entre cordes vibrantes de son instrument fétiche et pages blanches, Brahim suit un mouvement de balancier inscrit dans son ADN d’artiste. Un artiste mélancolique mais lucide.
Je partage les arts
Certains poèmes sont pour ma guitare
D’autres sont pour le livre
Pour que les pages s’enivrent
À pas de petit poucet, Brahim Saci fait sienne la pensée de Dostoïevski qui nous dit que « La beauté sauvera le monde » et ce malgré les tourments. Le mal et le beau s’entremêlent dans les strophes du poète éprouvé par les déceptions qui jonchent le chemin de sa vie. Une vie tumultueuse toute dédiée à l’amour, un amour dont l’éclat a laissé place à la pénombre. Un amour-plaie qui reste vif et dont les braises désormais blafardes lancent, malgré tout, leurs derniers rougeoiements avant qu’elles ne sombrent à jamais sous les flots.
L’ombre d’Amélie
Cet amour qui a péri
En mer
Faute de prières
Entre l’océan d’un amour qui engloutie et la voie lactée d’un espoir qui revivifie, Brahim Saci est suspendu aux senteurs de toutes les essences qui sont autant de haltes d’une vie porteuse de passion irrépressible. L’amour ne le quitte pas. Il en brûle quand il s’en approche, il se consume quand il s’en éloigne. Amélie à laquelle il a dédié son onzième ouvrage, revient, avec effraction, dans celui-ci.
Ô plume !
Qui nous consume

Du jardin béni
À l’ombre d’Amélie
Même si avec elle je me sentais roi
Je n’ai jamais quitté la voie
Le poète se refuse à une consolation feinte. Il assume ses contradictions et la femme disparue exerce encore sur lui un épouvantable pouvoir de fascination. Un « parfum inaccessible » et mystérieux hante ses nuits et le transbahute de rêves en cauchemars comme pris entre vents contraires. Brahim sait que l’amour, tayri , recèle autant de douceurs que de cruautés comme dans « a ṭ as isebre ɣ » de Slimane Azem son mentor de toujours. Alors, armé de prières ininterrompues, il est en quête sans fin de ce beau jardin aux senteurs venimeuses. Il en fait un champ spirituel d’où il puise sa force, son inspiration.
Tu cherches toujours le jardin
Aux mille parfums
Pourrais -je seulement les approcher ?
J’ai tant prié
Brahim Saci , poète sensible, accepte les paradoxes, il y a sauté à pieds joints et n’en sort point ou difficilement. Tout au long de son œuvre poétique, il se rend compte que le mal et la beauté constituent les deux mamelles de la vie, les deux faces du même quotidien. Il sait qu’il est contraint de s’accrocher à ces deux bouts, à ces vérités contraires mais vivant ensemble. Il sait aussi d’instinct que la beauté peut engendrer le mal. Et , désabusé, il n’en est, pour autant, pas du tout aigri. Il préfère comprendre tout en exprimant son désaccord et pardonner tout en refusant l’amnésie.
Brahim Saci tranche également dans le vif de l’actualité. Virus , médias dominants, guerres toujours recommencées, misère sociale généralisée, argent-dieu, force brutale… Il observe que les institutions censées protéger le plus grand nombre, les plus faibles, sont elles-mêmes rongées de l’*intérieur, gangrénées par le mal que la beauté est impuissante à contenir. Le ver est dans le fruit et l’éclat de celui-ci cache mal son dedans pourri : « S ufella yecbe ḥ yerqem, daxel mi telli ɣ yerka » nous dit encore Slimane Azem , le guide spirituel de Brahim .
Pour s’enrichir sur des tombeaux
Ces vermines tuent le beau
La corruption fait rage
Jusqu’aux institutions des sages
Devant tant d’adversité, Brahim Saci reste platonicien, une attitude proche de nos traditions, comparable à la pensée azémienne. Dans le monde de l’amour qu’il appelle toujours de ses vœux, le vrai, le beau, le bien doivent tenir la première place. La patience, le long terme, ssbe ṛ en sont les voies d’accès. C’est pourquoi, Brahim Saci continue de donner de la voix et il écrit passionnément en écoutant Amar Ezzahi , le poète-chanteur d’Ibudraren (commune d’At Yanni ) mort à Alger . Un enfant du pays, un Maître du chaâbi qui, sa vie durant, s’est livré dans un dderja algérois savoureux.
J’écris en écoutant Ezzahi
Cette icône de la musique en Algérie
Mes rimes s’envolent
La muse s’affole
Quand Brahim Saci prend sa guitare pour chanter ses propres compositions ou celles de ses mentors, il semble revivre, à chaque fois, un moment inaugural de sa vie d’artiste. Ces moments lui assurent toute sa respiration intérieure et sa muse s’avère un fleuve bouillonnant qui, malgré le tumulte, adoucit les mœurs et les humeurs.
Et , même emporté par cette muse créatrice qui lui enjoint sans cesse de versifier, il garde ses sens orientés vers la vie difficile de ses concitoyens. C’est que Brahim est artiste engagé, il exprime cette facette de militant presque chaque dimanche que Dieu fait, au café littéraire de l’impondérable rendu mythique par son ami Youcef Zirem , notre ami, écrivain de talent. À l’évidence, Brahim refuse de s’emmurer dans sa singularité. Il s’ouvre pour chanter, communier, fraterniser. C’est ainsi qu’il affronte l’adversité et qu’il se plait à chercher les chemins de vérité. Armé de sa modestie constante que je lui connais depuis 35 ans, il évolue dans le collectif avec joie et convivialité. Il en fait un cadre de soutien à ses compatriotes restés de l’autre côté de la rive et un espace de lutte pour la défense de sa culture.
Si nous chagrine l’adversité
Elle ne nous détourne pas de la vérité
Je versifie et je chante
Qu’il pleuve ou qu’il vente.
Merci l’artiste !
Hacène Hireche - Rome le 10 octobre 2022
I NACCESSIBLE PARFUM
Inaccessible parfum
Si parfois la muse t’atteint
C’est que pleure l’encrier
De peur de se vider
Il reste pourtant la mer
Et l’immensité de l’univers
Tout cela semble ne pas suffire
Pourtant tout doit périr
Ô plume !
Qui nous consume
Jusqu’au bout de la route
Témoin est la voûte
Céleste
Elle, elle reste
Encore pour témoigner
De tout ce qui est créé.
Q UAND NOS CRIS SONT ÉTOUFFÉS
Quand nos cris sont étouffés
Par la tempête créée
Par la folie de certains humains
Séduits par le Malin
La plume m’échappe parfois
Quand trop lourd se fait le désarroi
Quand le ventre retourne à la terre
Interroge-t-il le ver ?
Ô ventre avide de misères !
Au point de vouloir empoisonner notre air
Que pourra-t-il faire ?
Si détruite est la terre
Si la planète quitte son orbite dans l’espace
C’est vers le gel et la glace
Et la fin de tout
Alors ne vous laissez pas gouvernés par des fous !
S ANS LE SACRÉ
Sans le sacré le désert vous guette
Ô ceux avides de tempêtes !
Vous monnayez vos valeurs
Avec des marchands sans honneurs
Qui vous vendent du venin
Pour forcer chacun
À le boire
Désespoir !
La victime marche avec son bourreau
Le bon sens dans un étau
L’Europe éteint ses lumières
Pour que des marchands peu fiers
Puissent prospérer sur les tombes !
Les virus remplacent les bombes
L’appât du gain
Pactise avec le Malin.
L A SCIENCE PERVERTIE
La science pervertie
Se nourrit de cris
La peur du médecin
Grandit chez chacun
Est-ce la fin des temps ?
Dieu est remplacé par l’argent
Heureux est Satan
Le vrai devient l’errant
Les médias puissants
Deviennent effrayants
Le mensonge est leur pitance
Ils ne sentent vivre qu’en piétinant l’espérance
Les peuples trahis
Meurtris
Perdent toute confiance
Ils désespèrent dans la souffrance.
Ô MUSE NE T ’ ÉLOIGNE PAS !
Ô muse ne t’éloigne pas !
Jadis tu suivais chaque pas
Si toi tu désespères
Je me perds
Dans les vastes déserts
Où la chaleur étouffe l’air
Rappelle-toi que tu nais dans la soif et la faim ?
Souviens-toi qu’un verre de vin
Suffit à abreuver le poème
Qui fait jaillir par ce qu’il sème
Des sources et des oasis
Je t’en prie arrête tes caprices
Ce monde est écorché
N’arrêtons pas de créer
Parlons de la beauté
À ceux dont la mémoire est brisée.
Ô MA GUITARE JE NE T ’ OUBLIE PAS !
Ô ma guitare je ne t’oublie pas !
Tes cordes raisonnent dans chaque pas
Si m’occupe le livre
De toi je suis encore ivre
C’est seulement une autre façon de dire
C’est seulement l’envie de noircir
Les pages blanches
C’est une autre soif que j’étanche
Dans la dualité de ce monde dénaturé
J’essaie d’éclairer
Les parties sombres
Qui nous font oublier l’ombre
Qui nous rappelle le soleil
Et ce qui émerveille
Où nait la non-dualité
Là où tout parait équilibré
Où s’exprime notre vraie nature
Où le cœur pur
Trouve le chemin
Où tout mène vers l’un
Ô POÈTE PERDU AU LARGE !
Ô poète perdu au large !
Le sort te charge
Encore et encore
Les vents redoublent d’efforts
De peur que ne s’approchent les rives
Qui te condamne à la dérive ?
Est-ce ton amour pour les ailes ?
Est-ce ton amour pour le ciel ?
Le sort et le destin, alliés
Pour faire tomber tout ce qui est ailé
Je chavire sans me noyer
Le souffle apparti

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