Je chante
108 pages
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Je chante , livre ebook

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Description

Le chant de l'aède résonne tantôt comme une lamentation, tantôt comme une effusion de joie, tel le miroir de ses émotions changeantes au fil des âges. L'écriture poétique est pour lui un moyen de sublimer ses rêves en leur donnant forme. Il peut ainsi conjurer son désespoir et sa solitude grâce à la beauté du verbe et rendre hommage aux moments heureux en les fixant sur le papier pour l'éternité. Son goût de l'aventure et du plaisir des sens trouve une expression, en rimes ou en prose, toujours troublante de justesse. Pierre Forté compose un bouleversant recueil de poèmes où son amertume devant le temps qui passe est adoucie par le bonheur sans cesse renouvelé du spectacle de la vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 février 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414175215
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-17519-2

© Edilivre, 2018
Dédicace


Que le poète * me pardonne d’emprunter ses vers.
Mais humblement,
« Je veux dédier ce poème
à toutes les femmes qu’on aime
pendant quelques instants secrets »
* Antoine Pol, « Les passantes ».
Je chante…
Je chante
Je chante pour ceux-là qui ont dans le regard
Une lueur discrète qui parle de silence
Une voix intérieure que l’on nomme espérance
Je chante pour hisser au-dessus de mon âge
Le fleuve endigué qui court sur les nuages
Où l’ombre transparente se confond au soleil
Je chante pour l’enfant qui se gave de miel
Le béton souverain abrite sa jeunesse
Où il oublie où est son Dieu pour les yeux d’une déesse
Je chante pour croire encore une fois le vent
Qui déchire le soir d’un cri trop strident
Révèle dans la nuit un rire un nu soupir
Je chante pour cet homme qui ne tait plus ses dires
Qui arrache de ses mains cette affiche du in
Le cœur à bout de bras oriflamme sanguine
Je chante pour l’enfant qui cherche du regard
Une lueur discrète revenue du hasard
Cette voie inconnue qui transcende les peurs
Je chante pour la femme qui déchirant son cœur
Refuse tous les dogmes asservissant son âme
Debout dans la tempête comme au milieu des flammes
Je chante pour croire au delà du vacarme
Qu’un mot puisse faire taire le bruit que font les armes
Si ma chanson s’entend qu’elle vole vers les étoiles
Je chante pour l’enfant qui a hissé la voile
Pour un voyage sans fin sous les cieux froids et nus
D’une mer fatiguée aux rivages inconnus
Je chante pour ceux-là qui ont dans le regard
Une lueur discrète qui parle de silence
Une voix intérieure que l’on nomme espérance
Je chante pour tous ceux qui ont dans le regard
Cette lueur discrète qui parle de l’enfance
Cette joie intérieure que l’on nomme espérance
Je chante
Un long hiver
Un long hiver ne se décide pas à naître
Il se dessine au bout de ton regard tendu
Vers le ciel où la couleur peut être
Une douceur d’avoir trop attendu
En ces instants qui pleurent à ma fenêtre
J’en appelle au réveil les temps révolus
La saison n’est plus à l’heure de l’abondance
Le regret n’a que l’espoir du souvenir
Il ne bourdonne qu’une aile dans le silence
Entre chien et loup s’échappe un dernier soupir
Qui nous raconte l’amertume l’absence
L’oubli garde la marque de son souffrir
Et rien, rien ne recrée la résonnance
Quand à ma porte ouverte frappe un visage
Je laisse entrer ce message du destin
Et s’il me propose de voir d’autres rivages
Je hisse la voile au vent clair du matin
Aussi à l’ombre tendue du voyage
Je laisse courir mon skif ainsi vers demain
Dans l’hiver qui n’en finit pas de naître
Le regard accroché au dehors humide
Dans l’attente de la lumière paraître
Effacer la sueur au ciel timide
Qui me mémoire au fond de l’être
Une douceur exquise d’un autre vide
L’Automne
Partout se déshabillent de ces matins frileux
De l’automne qui pointe une feuille trop rousse
Qui attend dans la brume que le soleil éclate
Comme un fruit bien trop mûr qui fait ployer sa branche
Êtes-vous attentives à ces instants d’adieu
Cette porte fermée que brusquement l’on pousse
Pour donner au présent une lueur écarlate
Avant que de déteindre à en devenir blanche
Le regard accroché dans le vent qui grelotte
Les sonnailles qui tintent comme un glas réchauffé
Mes amours sont partis en refermant la porte
À mes pas qui trébuchent sur mon rêve égaré
Reviendrez-vous un jour mes amies mes amantes
Blondes et brunes aux prénoms d’arcs-en-ciel oubliés
Je ne sais du présent que d’étranges certitudes
Étranger en mon corps dont la jeunesse s’enfuit
Que d’ombres au soleil une ride attachante
Souligne mon visage comme un trait d’écolier
Qu’une main malhabile par manque d’habitude
A tracée silencieuse au profond de la nuit
Le temps, me laissera-t-il encore le temps d’aimer
Avec la même violence et la même passion
D’aller au bout du rêve des cœurs entrechoqués
Me réveiller matin et croire mes illusions
Quel avenir se dresse en monument posthume
Toujours chercher devant pour trouver une issue
Croire qu’il y en a une quelque part fardée
De couleurs exquises d’harmoniques raisons
Se plonger dans la vie au-delà de la brume
Qui couvre avec pudeur les âmes mises à nue
Par le cri déchirant des vagues fracassées
Sur les roches aiguës qui ferment l’horizon
Je souffre d’avoir perdu le temps qu’il reste à vivre
Comme un livre sans image dont les pages sont vierges
Qui s’allumerait peut-être à force d’être ivre
Mais pas d’un feu de joie au plus d’un bruit de cierge
Que sont mes amours devenus
Que sont mes amours devenus
Depuis le temps que j’attends là
Avec une ride au coin de l’œil
Comme un arbre l’automne venu
Lassé d’ouvrir au ciel les bras
Patiente que le vent l’effeuille
Est-il possible d’être si seul
Si loin si ailleurs si présent
Si oublié si déjà mort
Cela semble comme un linceul
Jeté à mon corps défendant
Sur une vie qui bat encore
Que sont mes amours devenus
Pendant ces instants où se pose
La main sur l’épaule en silence
Pour marquer d’un signe entendu
Combien l’hier nous dispose
Aux rêveries folles de l’absence
Est-il possible d’être si seul
Quand on a tant de chants d’oiseaux
À éclater dans le grand jour
De vin à boire à pleine gueule
À s’enivrer d’encore un saut
Tête première en trop d’amour
Que sont mes amours devenus.
Où veux-tu me conduite ma vie
Où veux-tu me conduire ma vie ?
Vers quels obscurs silences,
Vers quel demain fleuri.
S’il est vrai que les mots aient un sens
Pour dire le ressenti,
Laisse-moi l’espérance,
Et pour donner matière à mon esprit.
Le rêve crée-t-il un domaine crédible
Où réveiller ses illusions
Autres que sensibles ?
Je meurs de n’être sans cette ultime fusion
Entre le temporel et l’accessible,
Le corps éclaté de tensions
Sauvages indomptées compatibles.
J’attends ces heures exquises que sublime
L’espoir en simplicité.
Montre-moi de l’abîme,
L’extérieur renouveau de fine clarté
Pour reconnaître le crime
D’avoir aimé,
Histoire de briser le miroir d’un élan ultime.
Où veux-tu me conduire ma vie ?
Dans ces ténèbres cristallines
Dont j’arrache...

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