Jeune-homme

Slimane Lourabi

Description

Cette compilation n'a pas de sens hormis celui précisément de n'être que le témoignage d'un inachèvement qui redonne à la création poétique toute sa liberté. Traçant les contours d'une mélancolie toute « banale », où les thèmes du vide et de la recherche sont rebattus, Slimane Lourabi vit l'époque moderne de la carence et de la sécheresse des cœurs, où, finalement, l'Amour reste la lumière qui sauve. C'est donc une histoire sans fil qu’il tire, cherchant toujours sans trouver, tournant en rond, où le non-sens et le sentiment de l'indicible priment.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 26 avril 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414339167
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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ISBN numérique : 978-2-414-33917-4

© Edilivre, 2019
Prière d’insérer
Tu étais là, dans ce lieu, qui, au fond, n’avait pas beaucoup d’importance. Je ne t’avais jamais vue, mais pourtant je te connaissais déjà. Tu n’étais pas spécialement belle, ni attirante, mais tu portais en toi la possibilité d’une autre vie, d’un autre monde, qui m’était, jusque-là, encore inconnu. Je suis un peu ennuyé par ce qu’il s’est passé, parce qu’il ne s’est, à proprement parler, rien passé. Quelques fractions de secondes ont suffi pour rompre cette ouverture qui s’opérait en moi, au plus profond de mon existence.
Je ne suis qu’un garçon perdu. Comme tant d’autres. Pourtant, je le sais, cette vie n’a aucun sens, et, moi, je survis parmi ce monde foncièrement autre, et naturellement hostile. Il est étrange de prendre conscience de cela : je suis mortel , mais, je crois que ça m’importe peu. Il ne sert à rien de chercher dans des formes déjà vues, et revues, l’inspiration qui, à mon sens, ne peut qu’être originale . Mais, au fond, je crois que je m’en fous.
Il n’y a aucun rapport entre les deux paragraphes qui servent d’ « introduction », et ce n’est pas important, puisque ce qui compte, finalement, est de se dire .
Mon écriture est une partie de moi-même, comme un deuil de ce que je n’ai pu dire, de ce que je n’ai pu faire et d’une vie qui n’a pu être vécue. Mais, peut-être est-ce là que l’on comprend que l’on grandit, irréversiblement, et que les évènements qui nous assaillent ne sont que dégradation et apprentissage .
Informalité
Jeudi, jour d’hiver enneigé
La...