La lecture à portée de main
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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 septembre 2010 |
Nombre de lectures | 253 |
EAN13 | 9782296703407 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0424€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
L’Autre Genre
Poètes des Cinq Continents
En hommage à Geneviève Clancy qui Va dirigée de 1995 à 2005.
La collection est actuellement dirigée par
Philippe Tancelin et Emmanuelle Moysan
La collection Poètes des Cinq Continents non seulement révèle les voix prometteuses de jeunes poètes mais atteste de la présence de poètes qui feront sans doute date dans la poésie francophone. Cette collection dévoile un espace d’ouverture où tant la pluralité que la qualité du traitement de la langue prennent place. Elle publie une quarantaine de titres par an.
Déjà parus
519 – Suzanne MERIAUX, Secrète beauté du monde , 2010.
518 – Chloë MALBRANCHE et Marie-Angèle PRETOT, Abécédaire de la poésie surréaliste , 2010.
517 – Soisik LIBERT, Nivôse blues , 2010.
516 – Walid AMRI, Sols , 2010.
515 – Eric SHIMA, La voix des grands lacs , 2010
514 – Gabriele NERIMEN, L’Orient Breton. Les contes d’une péninsule de L’Ouest vers L’Orient , 2010.
513 – Tristan CABRAL, Le cimetière de Sion , 2010,
512 – Marc BARON, Poèmes sous la lampe , 2010.
511 – Jacques GUIGOU, Par les fonds soulevés , 2010.
510-Serge VENTURINI, Eclats d’une poétique du devenir. Journal du transvisible. Livre IV (2007-2009), 2010.
509 – MALIBERT, Triptyque pour un visage , 2010.
508 – Lek PERVIZI, Pétale de rose , 2010.
507 – Rainer Maria RILKE, Elégies de Duino. Les Sonnets à Orphée (bilingue allemand-français), 2010.
506 – Bâbâ TÂHER Oryân, « Le génie du millénaire », Cent quatrains lyriques traduits par Mahshid Moshiri , 2010.
505 – Djamal BENMERAD, Chants d’amour et de combat , 2010.
504 – Paul Henri LERSEN, Axis , 2010.
503 – Jean Herold PAUL, Je tresse mes mots , 2010.
502 – Béatrice GOLKAR, Le point trigonométrique des mouvances , 2009.
Marie-Louise Diouf-Sall
L’Autre Genre
L’Harmattan
© L’Harmattan, 2010
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-12404-2
EAN : 9782296124042
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Pour
Ardo et Jeeri
Berceuse
Dans l’enchevêtrement des palmes et des êtres
J’étais blottie et humide
La route était là
Blanche,
L’eau en avait quitté les ornières
Et s’était retirée dans les mangroves lourdes,
Jaunies par l’heure.
Comme un souffle, elle revenait par moment,
Caresser mes flancs frémissants et mes tempes veinées
Le riz prometteur la bordait
Mais ma bouche, calme se fermait sur le vert,
Vierge des tiges
Elle aimait deviner la douceur des graines
Eclatantes
Comme mes yeux éblouis
Clos sur l’ombre, songeuse.
Je ne voulais partir
Mère, j’étais ton hôte.
Pourpres
Derrière chaque image ton visage
Derrière chaque éclat ton sourire
Derrière chaque frisson ta tendresse
Je me surprends à écrire
Des mots d’amour que je ne croyais pas
Pouvoir dire des sons pleins de silence
Et l’oubli,
M’habite, ton souffle intelligent
Qui anime les corps et trouble l’esprit
Je te prie, apaise moi
Et pardonne ma dualité
J’aime
De Toi, l’amour
Est ma maison.
Lettre
Je t’écris, à toi qui ne penses
Et te tais
Pour te prendre comme un chant d’aise
Seul battement de tes sens
Quand tu seras ainsi absence
De toute pesanteur, alors peut-être
Se déploiera la main vers moi,
Matière du désir contre la mort,
Contre ton souffle, étreinte
En l’assimilation de toute chair,
Intérieure.
Et tu trouveras de toi l’image
En ce corps, modulée
Physique présence qui étonne
Tes yeux réveillés
Ils ne disent rien, mais parlent
Que soit le mot, essence
Et la parole, ton monologue
Qui est le dialogue, seul.
Résonance
Vois, quand s’éveille l’esprit,
Inattendu
De la chair éclos,
Il annone les mots,
Voyelles rondes,
Tertre fécond
Temple de la vie où
S’affine la matière à l’éther
Retournée
Et souris éblouie des nuits
Oubliées
Paedeia
En extase
Sur la lettre
Jamais écrite
Où se taisait dans le désir mystifié
Le sens non révélé
Erre dans l’existence
Fiévreuse
Expression confisquée.
Amour
Suivre ton nom qui n’en est pas
Est le vrai sens du néant
Mot inarticulé, murmure, molles mateurs
La bouche de l’enfance s’ouvre sur l’être
Qui se dérobe
Source, vibrations, tourment