L’Éveil des souvenirs...

Alain Ginnelli

Description

Parabole ou fable, la voix singulière que fait entendre Alain Ginnelli dans son recueil de poèmes est porteuse d'un message riche d'enseignements. Le poète invite à réfléchir à des questions fondamentales qui se rapportent à des thèmes aussi divers que « la liberté, la dignité, l'amour, la différence, la nature, la vie, la mort, le folklore ». Sans renoncer à la musicalité ni au lyrisme, il fait rimer ses idées dans un subtil jeu d'échos. Choqué par certaines dérives de la société contemporaine, il clame haut et fort son indignation. Le poème se mue alors en tribune où défendre des positions politiques engagées, pour le bien commun et appelant à l'avènement d'un avenir meilleur.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 25 mai 2018
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414225262
• Langue: Français

Extrait

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ISBN numérique : 978-2-414-22524-8

© Edilivre, 2018
Du même auteur :
– La prophétie de Khéménou. Roman ésotérique. Edition Edilivre 2013.
– Poèmes de la vie quotidienne. 1 er recueil de poésie. Edition Edilivre 2014.
– Le Pouvoir des Djinns. Nouvelle. Edition Edilivre 2014.
– Le Pouvoir de Melchisédech. Tome 1 et 2. Pièce de théâtre en quatre actes. Edition Edilivre 2017.


« Dans le creuset du silence scintillant d’Éternité, voyez cette ferveur dont les mots sont baignés. Et notre insolence à vouloir les conserver. »
L’enfant
Jeux d’enfants
Alors que tous semblent s’agiter,
Que ces petits courent en tout sens,
Je me réjouis de les voir exclamer leur joie.
Et je comprends qu’ils s’amusent !
Comment ne pas voir qu’ils sont heureux,
Contents, dans ce lieu, de s’animer de la sorte ?
Ils parlent, car certains se connaissent,
S’appellent par leur prénom.
Dans ce qui semble être une confusion,
Des jeux s’organisent, des combats s’engagent.
S’engloutir sous un tapis de boules,
S’agripper aux encordages,
Escalader les coussins,
Glisser au toboggan.
Pour peu qu’on le veuille vraiment,
On vit, avec eux, dans cet univers ludique.
Et l’on voit comme les prémices
D’un monde aux frontières de l’imaginaire,
D’un espace particulier, divertissant.
Il semble que ce monde n’est plus le nôtre,
Aurions-nous perdu notre âme d’enfant ?
Mais pour peu que l’on se laisse prendre au jeu,
Bien vite, nous voilà avec eux,
Dans ce que nous ressentons de plus drôle,
De plus plaisant, au côté de ces bambins.
On croit tout connaître de ce monde-là,
Vil orgueil que cela ! Car toujours l’Enfant,
Qui sommeille en nous ou pas,
Celui-là, nous étonnera !
Pas différent… pas semblable
Vois comme mes mains s’agitent
Sans le moindre commandement.
Et mon cœur, mon esprit solitaire,
Comprends-tu combien ils m’abandonnent.
Toi, mon guide,
Ne me dis pas cela !
Non, ne me demande pas de me résigner !
Et ennuyé, je te dis :
– « Pourquoi moi pas de femme, pas d’enfants ? ».
Alors dans mon regard,
Tu devineras cette flamme,
Ce petit éclat de lumière,
Ce fragment d’espoir,
Oui, tout cela, tu le verras !…
Bien du courage, il me faudra,
Pour te parler de tout cela !
Et l’âme meurtrie,
De tout mon être,
Mon guide,
Je m’étonnerai de ton silence glacé.
Toi, tu ne dis rien !
Alors parler de cela ne sert-il à rien ?
Vois comme mes jambes sont petites,
Sans le moindre mouvement.
Et ces membres étroits et flasques,
Tout comme, pour certains, mon esprit.
Toi, mon guide,
C’est de mon courage,
De mes bras forts et solides dont tu parles !
Oui, tu me demandes de ne pas me résigner !
Et tracassé, tu me dis :
– « Bats-toi comme je me bats pour toi ! »
Et ensuite :
– « Relève-toi ! Tu as tant de valeur à mes yeux ! »
Parfois ton cœur saigne,
De me voir décliner,
De savoir combien on me rejette.
Alors je comprends,
De tout mon être,
Mon guide,
Toi et moi, sommes-nous si différents ?
Quand tu me parles, je t’écoute !
Quand je te parle, tu m’entends à présent !
Alors tu me bichonnes,
Tel un enfant,
Et tu me couvres d’attention !
Toi, mon guide,
Je sais te reconnaître
Dans toute ta noblesse,
Dans toute ta grandeur.
Alors, mes mains ne s’agitent plus !
Mon cœur, pour un instant, ne saigne plus !
Et heureux, je te dis :
– « Reste ici, près de moi ! »
Et dans mon regard, tu verras cette flamme !
Alors, je comprendrai, et à mon tour, te...