L Univers est donc je suis
62 pages
Français

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Description

Surprenante la poésie qui peut parler de chiffres.
Encore plus rare celle qui peut déchiffrer
l'univers des nombres.
Extatiques métaphores d'une mystique
où la matière à sa naissance s'y trouve.
Étant tout cela et bien au-delà
des couleurs possibles de l'imaginable
la magistrale poésie de Christine Dumitriu van Saanen
nous donne accès à l'intuition pure du temps qui s'espace,
parce qu'émue de l'émotion première
des cathédrales en mouvement
que sont les galaxies qui s'éloignent de nous
à la vitesse de la lumière blanche.
Gaston Bachelard aurait été
certainement touché par cette œuvre poétique
dont les mots au laser, si précis, cisèlent,
avec l'étonnement de l'enfance éternelle, les grands concepts
du savoir scientifique contemporain
Pierre Raphaël Pelletier

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 septembre 1999
Nombre de lectures 1
EAN13 9782896118601
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0374€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L univers est, donc je suis
La maison (l dition remercie le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des Arts du Manitoba du soutien accord dans le cadre des subventions globales aux diteurs.
Photo de la couverture : Michel Grandmaison
Artiste graphiste : Howard Laxson
Donn es de catalogage avant publication (Canada)
Dumitriu van Saanen, Christine
L univers est, donc je suis
ISBN 2-921353-58-X
I. Titre.
PS8557.U53 LJ55 1998 C84T.54 C98-920178-3
PQ3919.2.D835 U55 1998
D p t l gal : 3 e trimestre 1998
Biblioth que nationale du Canada et Biblioth que provinciale du Manitoba
Directeur : Annette Saint-Pierre et Georges Damphousse
ditions des Plaines, 1998
Christine Dumitriu van Saanen
L univers est, donc je suis

ditions des Plaines Case postale 123
Saint-Boniface (Manitoba) R2H 3B4
C est en profitant d une nuit toil e que le photographe a r alis la photo qui appara t sur la page couverture. Il a braqu son appareil vers l toile polaire et fait une exposition d environ une heure. D au mouvement de la Terre, les toiles ont laiss des trajectoires circulaires. Quant au moulin vent, il a suffi Michel Grandmaison d allumer une forte lampe plusieurs secondes pour que la structure prenne sa place dans le d cor.
Mircea et Alexandre
H di Bouraoui s entretient avec Christine Dumitriu van Saanen
Christine, vous avez publi sept recueils de po sie. Voulez-vous bien nous dire comment vous tes venue la po sie ?
C. D. v. S. : Je suis venue la po sie comme la vie. Par cr ation spontan e. Comme un trait d union entre le rien et Inexistence. Je crois que l on na t po te, musicien, peintre ou autre, porteur de talent dans les g nes. La profession vient apr s, par ducation. Je suis devenue g ologue, mais la po sie tait l , depuis toujours.
Pourquoi avez-vous choisi le genre po tique de pr f rence un autre genre ? Et pourquoi avezvous crit en fran ais au lieu d une autre langue ?
C. D. v. S. : D s mon enfance, j entendais la musique des paroles dans ma t te. Ayant perdu ma m re l ge de trois ans, je la cherchais plus tard dans mes pens es, qui commenc rent se tourner, presque inconsciemment, du c t de la dualit vie-mort. J exprimais ma peur et mes angoisses en po sie. l ge o l on chante plut t l aurore de l amour dans les premiers vers de l adolescence, j crivais des po mes sur les myst res de l au-del . Vous me demandez pourquoi j cris en fran ais. Ma premi re langue fut le fran ais. Mes ann es d cole furent en fran ais. Mes premiers po mes furent en fran ais. J ai crit aussi en anglais, allemand et roumain.
Dans votre recueil, Po mes pour demain ( Editions Naaman, 1981 ), votre premier po me est intitul " S.O.S. . Quel sorte d appel au secours est-ce ? Et pour quel avenir ? Pouvez-vous clarifier la fonction de la po sie dans ces po mes " pour l existence , " pour l ensemble , et " pour le reste ?
C. D. v. S. : Les trois strophes du po me commencent, dans cet ordre-l , par : " S.O.S., je m appelle existence et j ai faim , " S.O.S., je m appelle existence et j ai soif , " S.O.S., je m appelle existence et j ai mal . La source de ces appels au secours surgit des profondeurs de l tre. D sir ardent pour que les jours et les nuits deviennent les inventeurs d un Eden introuvable et serein. Recherche des synth ses universelles. Le mal qui d vore l humanit devra dispara tre des cerveaux sans raison. Vous me demandez pour quel avenir ? Celui qui suit, sans quivoque, la fl che psychologique du temps. L avenir des enfants de nos enfants, de nos enfants, de nos enfants... Les po mes du recueil Po mes pour demain appartiennent trois grandes sph res de pens e. La premi re est celle de l existence. Elle contient les facettes de la vie, le dialogue entre nous et le reste, les cycles ferm s et ouverts, la spirale des v nements, la po sie, la compr hension, etc. La deuxi me inclut le perpetuum mobile, vu dans la perspective de sa relativit . Le reste, c est la sph re des moissons, des v rit s, des pri res, de Fid al, des solutions, du cafard...
Dans votre livre, Le Po me des objets ( ditions Naaman, 1983 ), vous vous tes tourn e vers la po sie des objets. Est-ce que ce retour vers les choses et les objets est receleur de po sie ? Et si oui, quelle sorte de po sie ?
C. D. v. S. : Vous constatez que le livre, Po mes des objets, me dirige vers les objets. La po sie d di e aux objets s adresse tout ce qui est mati re et nous entoure. Les premiers objets dont je parle sont ceux satur s d attente. Ils ne quittent pas leur tat imp n trable. Ils ont la densit des fjords, mordus par la glace. Ma table fut ch ne, b nier. Les arbres sont nourris par la s ve des objets qui n ont pas encore fleuri. Les objets sont peigne, nourriture, d cor. Quand les objets s loignent de moi, ils deviennent la Terre avec ses plaques, ses roches et ses failles. Les roches de la terre sont la rage des volcans. Les gisements mergent d un pal omilieu. Ensuite, travers le royaume des nombres, rationnels et irrationnels, n gatifs et imaginaires, on se voit port vers la mati re de l univers. On prend connaissance des particules qui reviennent de l avenir, d un micromonde, o la g om trie cesse de voir. Plus loin, il y a les grands objets cosmiques : toiles et galaxies avec leur flux d nergie, la lumi re. Je trouve que la po sie qui jaillit des objets proches et loign s de nous est tout aussi belle que celle qui chante la vie et l amour. C est une po sie fascinante dans sa structure universelle, par la r alit des objets qu elle sublime.
Du mat riel et du solide vous tes pass e l abstrait dans votre recueil, Les Fruits de la pens e (Editions des Plaines, 1991 ). Pouvez-vous nous expliquer ce double passage, l un th matique du point de vue du fond, et l autre qui est un changement d diteur ?
C. D. v. S. : Le passage vers l abstrait, dans Les Fruits de la pens e, fut la cons quence logique de ma pens e po tique. J ai crit sur la quatri me de couverture du livre ce qui suit : " Dans un monde qui subit les cons quences parfois absurdes de sa propre r alit , le seul moyen de r sider dans un tat d quilibre c est de voir clore des bourgeons de surprise sur l arbre de la connaissance . Le recueil a quatre dimensions : l espace, le temps, la vie et l humanit . Le chapitre Espace commence par un po me intitul : Horloges en porcelaine, mobilit , glaces fondues. Il parle de l tre quatre dimensions. Son corps per oit dans le miroir les axes qui se multiplient. Son c ur se met sa droite. Le ciel infiltre ses brouillards dans les cre-vasses des poumons. L tre a acquis une dimension additionnelle. Il est pr t confronter l espace universel. Le chapitre sur le temps nous porte, par sauts quantiques, d une tape franchie vers un monde de pr dictions. Spectacles des r alit s multiples. Les po mes sur la vie orientent la trilogie : pass , pr sent, futur vers le domaine de la pens e qui t moigne de l importance de l instant, de la nostalgie des yeux en fleuves. L humanit est le centre d un chapitre qui s adresse aux singes des cit s, aux fr res et s urs de l autre. Des r flexions en marge d un monde ferment la boucle des Fruits de la pens e.
Pour r pondre la deuxi me partie de votre question, le passage un autre diteur a t motiv par la disparition pr matur e d Antoine Naaman, fondateur des Editions portant son nom. Je connaissais les Editions des Plaines. J ai propos Annette Saint-Pierre, fondatrice de cette maison d dition, le manuscrit, Fruits de la pens e, et elle a accept de le publier. Ce livre m a remise sur la voie de l criture, que j avais d laiss e, apr s le d c s d Antoine Naaman.
Votre vision po tique semble avoir une amplitude th matique de plus en plus vaste. Vous intitulez le recueil suivant, Po mes pour l univers ( ditions des Plaines, 1993 ), et vous crivez : " Tout se multiplie/ travers des lentilles successives . Voulezvous bien pr ciser le sens et la direction de cette nouvelle d marche po tique ?
C. D. v. S. : En d couvrant ce que la cosmologie moderne nous apprend sur l univers, par la lecture de nombreux livres sur le sujet, j ai senti le besoin d apporter un hommage po tique ce domaine si vaste et encore si peu connu, malgr les spectaculaires d couvertes scientifiques de ce si cle. En faisant le chemin rebours dans le temps, les cosmologues et astrophysiciens nous expliquent aujourd hui l volution de l univers, depuis le temps, tr s petit, de Planck ( un millioni me de seconde ). La question universellement pos e, laquelle toute r ponse se trouve tre ph m re, est ce qui s est pass au temps z ro de l univers. J ai effleur ce myst re dans le po me intitul Point Z ro : " L Univers revient de tr s loin avec des nids d toiles et de vies, diminu jusqu la gestation. C est le pr lude au d but, soupir d ternit bris e dans le miroir de l ubiquit . C est le courage de l nergie solitaire pour la manifestation de l imperfection. C est peut- tre l impatience de Dieu . Ensuite viennent les po mes sur les singularit s, l expansion, la mati re, le rayonnement fossile, le d calage vers le rouge des galaxies, le grand attracteur, les trous noirs, les univers parall les, le d clin de l univers. La r alit qui se multiplie travers des lentilles successives est celle des univers parall les. Les pop es transitoires ressemblent aux mondes de partout. Pour expliquer cette id e, j aimerais vous donner un exemple concret. Chaque fois que nous faisons un choix entre du th et du caf , le cosmos se divise en deux univers parall les. Voici comment j ai exprim cette id e dans le po me, Univers parall les : " Pour chaque vie, une autre mime l ombre, pour chaque mort, une autre entend le glas .
Je pense que jusqu ce recueil sur l univers, votre po sie est caract ris e par une forme classique avec des vers r guliers ( alexandrins, d casyllabes, octosyllabes, parfois m me des sonnets, quatrains, tercets... ), aux rimes r guli res ( crois es, embrass es, plates... ), et que cela va changer dans votre recueil suivant, Mill naire ( Editions des Plaines, 1995 ). Pouvez-vous r fl chir ave

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