La Blessure des Mots
294 pages
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La Blessure des Mots , livre ebook

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Description

Cette œuvre poétique, longtemps méditée et dont la création s’est étalée sur plus de quatre décennies (de 1978 à 2019), a évidemment un début et une fin. Les textes, que vous pouvez découvrir ou redécouvrir dans ce livre, gagnent à être lus dans l’ordre qui a présidé à leur élaboration. Pourquoi ? Parce que, même si chacun d’eux obéit à une logique interne, une trame précise en gouverne l’ensemble. De la première partie intitulée « Le temps » à la dernière intitulée « La foi en question », c’est en effet à une sorte de cheminement, de voyage, à la fois émotionnel, esthétique et spirituel, qu’est ici convié le lecteur.


Soixante-six poèmes sont venus s’ajouter de manière quasi naturelle à la présente édition afin de donner une impulsion et un prolongement nouveaux à ma démarche artistique. Ils forment eux-mêmes l’élargissement d’une vision, d’un regard, d’un questionnement sur le monde et la vie. Ils ne peuvent en rien être dissociés des autres. Grâce à un phénomène de capillarité, lesdits poèmes non seulement dialoguent entre eux mais ont vocation à se fondre dans le creuset des pièces composées plus tôt. Celle qui clôt le livre et en résume un peu la substance ferme à cet égard la boucle d’un long itinéraire suivi avec obstination.


Au terme de cette dernière étape, dans la lumière crue de l’achèvement, me voilà pour le moins saisi par le vertige. La Blessure des Mots va désormais poursuivre son chemin toute seule... Puisse-t-elle, chers amis lecteurs, trouver une petite place dans votre cœur !

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782924550649
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Blessure des Mots
Recueil de poèmes
Thierry Cabot


QUATRIÈME ÉDITION REVUE ET AUGMENTÉE

© ÉLP éditeur, 2011-2021 www.elpediteur.com ecrirelirepenser@gmail.com ISBN : 978-2-924550-64-9
Cette quatrième édition de La Blessure des Mots est la réplique exacte de la version papier publiée par les Éditions Accents poétiques en 2019.
Couverture : Allan E. Berger, d'après une image libre de droit fournie par les Éditions Accents poétiques, 2016
Avis de l'éditeur
Cet ouvrage d’ÉLP éditeur est pourvu d’un dispositif de protection par filigrane appelé aussi tatouage watermark en anglais) et, par conséquent, n’est pas verrouillé par un DRM ( Digital Right Management ), verrou de protection nécessitant l’ouverture d’un compte Adobe. Cela signifie que vous en êtes propriétaire et que vous pouvez en disposer sans limite de temps ou sur autant d’appareils (liseuses, tablettes, smartphones) que vous voulez.
Cet ouvrage s’avère néanmoins protégé par le droit d’auteur ; en l’achetant, vous vous engagez à le considérer comme un objet unique destiné à votre usage personnel et à ne pas le diffuser sur les réseaux sociaux ou les sites d’échange de fichiers. Veuillez prendre note que cet avis ne s’applique pas si vous vous procurez cet ouvrage dans un écosystème fermé comme celui d’Amazon ou iTunes.
ÉLP éditeur est une maison d’édition 100% numérique fondée au printemps 2010. Immatriculée au Québec (Canada), ÉLP a toutefois une vocation transatlantique : ses auteurs comme les membres de son comité éditorial proviennent de toute la Francophonie. Pour toute question ou commentaire concernant cet ouvrage, n’hésitez pas à écrire à : ecrirelirepenser@gmail.com
Avant-propos

Cette œuvre poétique,longtemps méditée et dont la création s'estétalée sur plus de quatre décennies (de 1978 à2019), a évidemment un début et une fin. Les textes,que vous pouvez découvrir ou redécouvrir dans ce livre,gagnent à être lus dans l'ordre qui a présidéà leur élaboration. Pourquoi ? Parce que, même sichacun d'eux obéit à une logique interne, une trameprécise en gouverne l'ensemble. De la première partieintitulée « Le temps » à la dernièreintitulée « La foi en question », c'est en effet àune sorte de cheminement, de voyage, à la fois émotionnel,esthétique et spirituel, qu'est ici convié le lecteur.
Soixante-six poèmes sont venuss'ajouter de manière quasi naturelle à la précédenteédition afin de donner une impulsion et un prolongementnouveaux à ma démarche artistique. Ils formenteux-mêmes l'élargissement d'une vision, d'un regard,d'un questionnement sur le monde et la vie. Ils ne peuvent en rienêtre dissociés des autres. Grâce à unphénomène de capillarité, lesdits poèmesnon seulement dialoguent entre eux mais ont vocation à sefondre dans le creuset des pièces composées plus tôt.Celle qui clôt le livre et en résume un peu la substanceferme à cet égard la boucle d'un long itinérairesuivi avec obstination.
Au terme de cette dernière étape,dans la lumière crue de l'achèvement, me voilàpour le moins saisi par le vertige. La Blessure des Mots vadésormais poursuivre son chemin toute seule... Puisse-t-elle,chers amis lecteurs, trouver une petite place dans votre cœur !

Thierry Cabot
 
L'ouvrage est dédié àGuillaume de Chantérac et Émilie Notard, poètestalentueux et singuliers ainsi qu’à Gilles-ClaudeThériault, donneur de voix inspiré et fécond.
LE TEMPS
À Léane
Au feu de quelle étoile, àl'or de quelle rive,
Avons-nous quelquefois réchauffénos pieds lourds ?
Dans quel espace vain flottant àla dérive
Et rongé par la lèpreinvisible des jours ?

Qui sommes-nous, perdus comme un sanglotd'écume
Parmi les fleuves las où saignentnos élans ?
Qui sommes-nous, tachés de soleilet de brume
Et si riches de dons et de vœuxchancelants ?

Adieu, beaux rires clairs ! Adieu,fauves haleines !
Adieu, soupirs mêlés sousle ciel enjôleur !
La joie aimante éclate avec sesruches pleines,
Mais la mort est tapie au fond de chaquefleur.

Ah ! ne savons-nous pas que tout sedécompose,
Que l'aube court déjà,tremblante, vers le soir,
Que nous ne respirons jamais la mêmerose,
Que tout succède à tout etse fond dans le noir ?

Matins frais ! Lisses doigts ! Épopéeivre et tendre !
Nos aveugles destins filent d'un pastêtu.
Balayés, les cœurs foustoujours prêts à s'éprendre !
Enfuis, les mots soufflés en unchant qui s'est tu !

Hélas ! comment peut-on, lapaupière défaite,
Laisser là notre monde aux vinsdélicieux ?
Comment quitter l'éclat des longschemins en fête
Et ne plus voir la terre et ne plus voirles cieux ?

Or, pitoyables nains mordus parl'éphémère,
Comme nous avons cru dépouillerl'éternel
En caressant nos biens d'une ferveuramère,
En couvant nos bijoux d'un émoifraternel !

Pour quelques passions labiles etfuyantes,
Nous avons serré fort jusqu'àl'avidité
Des bras vertigineux et des mainsdéfaillantes
Fleuris sous les yeux chauds d'on nesait quel été.

Nous avons tant de fois chéri defausses gloires,
Tant de fois lâchement fait sonnernotre orgueil,
Tant de fois enlacé des rêvesdérisoires
Malgré la suffocante image ducercueil.

Pendant que la vieillesse armait sonpoing sévère,
Comme nous avons mis de haine et defureur
À briser le plafond de nos cagesde verre,
À maudire le temps sournois etmassacreur !

Comme nous avons dû, soûlésd'arrière-mondes,
Cultiver en sursaut quelque loucheau-delà :
Eldorados naïfs crevant d'espoirsimmondes !
Glauques ailleurs vomis sur des airs degala !

Et comme, sans jamais prévenirles désastres,
Nous avons chaque jour tant et plus,tant et plus
Baisé de jeunes fronts aussibeaux que des astres
Et de chers doigts noueux, vacillants etperclus !

Mais qu'ici-bas du moins une flammedemeure,
Une épaule magique aux lumineuxcontours !
Que jaillissent du moins, volés àla même heure,
Les cris ensoleillés de millionsd'amours !

Tant pis ! s'il faut demain pérird'un coup funeste.
C'est trop de vivre nus embués denéant,
Trop de mettre à genoux l'idéalqui nous reste,
Trop de guillotiner nos envols de géant.

Oh ! tant pis ! si le col majestueux descygnes
Doit éclater bientôt commeun vulgaire fruit.
Tant pis ! si quelques-uns traînentdes maux insignes
Et d'autres maint bonheur depuislongtemps détruit.

Léane, ma poupée àla lumière blonde,
Les vents purs, ce matin, cajolentl'univers ;
Tes jolis pieds en feu, plus ondoyantsque l'onde,
Volent sur le lit tiède et soyeuxdes prés verts.

Que t'importent les fous engluésde nuit blême
Et leurs immenses deuils rougis de sangvermeil !
La vie en toi, Léane, éprised'elle-même,
Coule, telle, admirable, une eau sainteen éveil.

Oui ! va foulant l'espace éblouiqui t'adore ;
On dirait que l'azur boit chacun de tespas.
Nous avons dans les yeux la mêmedouce aurore,
Et je te comblerai de ce que tu n'aspas.

Léane, l'heure est vaste àqui se sent des ailes ;
Quelque chose de bon fascine et charmel'air,
J'ai ta candeur, ma fée, au boutde mes prunelles
Comme si pour moi seul ton cœurdevenait clair.

Cent effluves de joie illuminent tesgestes ;
Le monde étale au loin sa fécondesanté.
Conquête radieuse ! Aventurescélestes !
Tu cours, pleine d'un songe inouïde beauté…

Ô tous deux ! aimons-nous sansnuage ni voiles !
Léane, toi ma chair, l'enfant demon enfant
Dont les petites mains font rire lesétoiles.
Ô Léane ! si frêle ausoleil triomphant !

La reine debeauté
Ce fut comme un émoi de chair etde satin,
Un grand coup de soleil éclipsantle jour même,
Quand, prodige du ciel ou faveur dudestin,
Sa jeunesse parut dans son éclatsuprême.

Elle avait à la lèvre onne sait quel lointain
Charme délicieux d'une mouchebohème
Et des prunelles d'or qui semblaient

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