LA Danse de la melancolie
88 pages
Français

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LA Danse de la melancolie , livre ebook

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Description

Je me suis dit guide de ma vie pendant mes jeunes années, plus têtu qu’un âne et certain que l’indépendance était la meilleure chose pour moi; je réalise à l’instant que j’ai toujours eu besoin des autres. C’est sur mon quai de papier que je cède cette ignorance et mes pieds aux courants rudes et engourdissants de cette eau dédaigneuse.
Extrait du texte Sur le sofa de mes dessins.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 septembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782923375854
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0400€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Thomas Debraise
La danse
de la mélancolie




Éditeur
La danse de la mélancolie
Éditions TNT 625 Avenue de la Salle Montréal, Qc. H1V 2J3 (514) 256-9000 www.editionstnt.com • info@editionstnt.com
Illustrations Rosalie Bouchard - pages 26, 29, 30, 41, 42, 59 et 63. Lila Gaudé et Salma Kauffmann - pages 7, 17 et 36. Julien Parant-Marquis - couverture et page 35.
Correction Denis Desjardins
Infographie Thomas-Louis Gagné et JuanCa.
Chargée de projet Delphine Caubet
Droit d’auteur Thomas Debraise alias Thomas Brès. La reproduction totale ou partielle pour un usage non-pécuniaire est autorisée à condition d’en mentionner la source.
Dépôt légal 2018 Bibliotèque et archives nationales du Québec Bibliothéque et archives Canada
ISBN PAPIER 978-2-923375-65-6
ISBN PDF 978-2-923375-85-4
ISBN E-PUB 978-2-923375-86-1






Je ne souhaite pas distraire le monde,
Mais j’aime l’écoute de l’amitié,
Et je voudrais te présenter
Un gage qui de toi serait digne,
Digne de ton âme élevée,
Si pleine d’un rêve accompli,
De poésie vivante et claire,
De grandes pensées, de modestie.
Quoi qu’il en soit, d’une main partiale,
Prends ce recueil bariolé,
À moitié gai, à moitié triste,
Populaire, idéaliste,
Produit de mes amusements,
De mes nuits blanches, de mes errements,
De vertes années, déjà flétries,
D’observations froides de l’esprit
Et des remarques d’un cœur aigri

Alexandre Pouchkine


Avant-propos

C’est la naissance d’un pré-adulte que j’ai causée en écrivant ce livre. J’ai mis au monde un adolescent trop pensif, j’ai tué un petit enfant trop enjoué. L’important, c’est qu’un adulte proportionné naisse d’une fusion joyeuse de ces deux êtres.

Parfois, je relis certains textes et je me dis qu’ils ne sont pas assez bons pour être publiés, car ils sont vieux, ou car ceux que j’écris maintenant sont meilleurs. Je remets en question le petit recueil de tristesse, parce que je ne le trouve pas assez bon. Et puis je me rends compte qu’à la fin, ne pas le publier, ce serait comme tuer des souvenirs auxquels je tiens. Qu’ils soient bien écrits ou pas, je m’en fous à la fin. La peur du jugement, du regard des autres, de la différence, ça empêche certains d’avancer ou de vivre comme ils le voudraient. Je me suis promis de ne pas vivre dans la peur et de réaliser toutes mes envies. L’important c’est qu’ils véhiculent les sentiments qui l’ont fait naître et que je désire partager. Écrire un premier livre à 16 ans est un honneur, mais surtout ce n’est qu’un début face à ce qui s’en vient.


Mon vieux salon

Dans une vitre concassée
Grand décor
D’âge d’or
Vêtu des années
Belles courbes
De bois rond,
Îles sourdes
Dans le salon
Vieux ramassis
De lourdes plumes
Qui s’entassent, assises
Dans la brume
Soleil sauve ceux-ci
Sans soucis
Des oublis


La danse de la mélancolie

C’est la danse de la mélancolie
D’une semelle la femme
De l’autre son mari.
Laisse danser ton âme
Ne fait aucun bruit
Silencieuse comme toujours
Parfois même au lit
Es-tu bien sans danser ?
Demande son amour
Le bonheur, je n’ai plus l’espoir de trouver.
Tomba l’enclume sur cette petite vie
Heureuse d’un jour
Malheureuse des six restants
Essayer d’assurer sa survie
La mort survient en chantant
C’est sur cette tragique mélodie
Qu’a lieu la danse de la mélancolie




Un pacte avec mes démons

La noirceur pactise avec la sphère de verre morte au plafond, m’obligeant à me regarder dans mon vieux miroir intérieur. Il est sale, taché de vieilles marques de dentifrice, quelques taches de sang et un peu de cette poudre des oubliettes. Allez, amour ; va te pendre à la moindre occasion, idéalise-toi et suicide-toi, tu ne sais que faire cela de toute façon. Voilà que mon estime s’y ajoute ; faites la file d’attente, tant qu’à y être ! Tuez-vous tous un par un, je pourrais facilement finir ma vie sans vous, du moins je l’espère…

J’ai la misère du monde dans ma petite tête, me laissant dans mon misérable monde à penser constamment que je perds la tête. C’est trop facile de se faire la vie dure, c’est trop facile de tout repousser. Tant de pensées dans ce genre se baladent dans ma chambre aux murs blancs et tentent de toucher mon esprit de leurs longs doigts diaboliques. Mais je les colle indéfiniment sur le papier, emprisonnant et délivrant à la fois tout ce que je ressens. Me laissant tout cru dans les herbes de mon désert, boudant mon orgueil à mes lourds fardeaux émotionnels. L’odeur que ça me projette férocement fait chanceler mon corps nu dans mon lit. Ils me donnent le tournis, mes petits êtres intérieurs.


Anorexie sentimentale

Je recrache toutes choses qui viennent en moi sous forme de sentiment, sans même mettre mes doigts dans ma gorge mal en point. Déverrouille une capsule entre tes longs doigts flexibles, idéalisant l’illusion d’une belle vie et les propos progressistes de ton cerveau. Essaie d’aller rejoindre les grands, les esprits qui rôdent indéfiniment. Ma tête tournante est en état de privation face au bonheur, pourtant loin du malheur, je vous l’avoue, je suis étourdi en ayant l’envie de trouver des motivations au fond de ma carcasse, comme si mon corps virevoltait constamment sur une chaise tournante dans les rues d’une ville identique à tous les recoins. C’est bien osé d’écrire des textes pour se défaire des traces de mauvaises expériences, ça les sort, mes tracas, mais ils reviennent souvent au bout d’un moment. J’ai alors pris paresseusement la décision d’écrire sans cesse afin de m’approcher les sources fluides et délicieuses de ma vie. Vaut mieux le dire tout de suite, ça ne fonctionne pas non plus.

C’est malheureusement la réalité, je m’entasse entre des sentiments macabres afin de faire comprendre à mon inspiration un point de vue qui ne s’épuise pas. Je deviendrai sûrement dingue à force de dépresser dans mon coin et d’écrire des textes peut-être méprisés par les autres. Pas grave, en retour je méprise plusieurs choses ou personnes, moi aussi. Par exemple, la justification ; toujours avoir à se justifier afin de demander quelque chose, ou même le fait de toujours vouloir plaire aux gens et de se démontrer constamment pour se sentir mieux. J’en connais des personnes comme ça, et veux, veux pas, tout le monde est nécessairement comme ça un jour ou l’autre. Un individualisme faux ayant pour seul but de se montrer différent de la société pour plaire aux gens. Ce sont des principes que le monde au grand complet devrait cesser d’employer, toujours avoir besoin d’impressionner les autres en pensant que ça t’impressionnerait toi-même.

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