La Marelle
122 pages
Français

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La Marelle , livre ebook

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Description

« Après mûres réflexions, elle prit ses pinceaux préférés, leur confia d’infinis chuchotements puis appela ses précieux talents. Elle transforma en un clin d’œil les écrans noirs des labeurs, en miroitantes couleurs. Le monde devint scintillant. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 décembre 2012
Nombre de lectures 2
EAN13 9782748397154
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Marelle
Léonie Richard
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
La Marelle
 
 
 
À mes filles, Céline et Delphine.
À toute ma famille.
 
 
J’ai pris un très grand plaisir à transcrire
ces images de la vie
que j’affectionne tout particulièrement,
pour ne pas qu’elles s’envolent.
 
Les dessins ont été réalisés par ma petite sœur, Valérie,
qui, par ailleurs, a tenu à écrire quelques mots en préface.
 
 
Je l’en remercie tendrement et lui offre « Elle dessine ».
 
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Je la connais personnellement bien puisqu’elle est ma sœur aînée.
Je la connais encore mieux maintenant…
 
Je viens de lire son recueil définitif et j’en suis émue.
 
Elle a su avec ses idées, ses images, ses couleurs, nous offrir une magnifique ronde de mots qui se font et se défont, qui tournent, s’enlacent et se percutent, pareil aux rubans des danseuses ; dégageant ainsi sa paix, son bonheur, sa façon d’être…
 
Ainsi va sa vie…
     Ainsi va sa Marelle…
          Sa Marelle à elle…
 
Petite merveille à déguster tout doucement…
 
 
Valérie Richard (juin 2012)
 
 
 
Écrire
 
 
 
Ce privilège existentiel, vieux comme la nuit des temps, taquine moult facettes et mystérieux tourments.
 
Il naît un beau matin serrant les poings, habillé de blanc protégeant son innocence.
 
Il surgit dont on ne sait d’où ; de tout près peut-être mais peut-être aussi de très loin, de ces contrées blanches, retirées, vierges de toutes impuretés.
 
Il cherche sa place, écarte l’intrus et se pose subito,
Il repère le moment, propose l’envie et s’inscrit dans votre vie,
Il suggère le raisonnable, traduit le beau et renonce au sulfureux.
 
Toutes conditions requises ; le corps et l’esprit libérés de tout parement, alors il vous prend la main, vous tend des sons et vous susurre l’harmonie.
 
 
Tel cent pour cent, un autre privilège doit lui être rendu, si le cœur vous en dit.
 
Celui de s’installer à son tour, de faire le vide et de penser,
D’attraper un crayon papier ou de faire tinter les touches du clavier,

De libérer de ses entrailles, le flot de boules de coton blanc tendrement magnifiées ou savamment épurées, afin
 
De faire couler, en pleins et déliés ou en arial black, l’éblouissante rivière structurée de mots et de phrases, en rimes ou à vau-l’eau, qui ne demandaient que ça, qui tournaient en rond, qui attendaient prisonniers l’opportunité d’une frêle rencontre, d’un gentil regard ou d’une particulière affection.
 
Pour ne pas qu’ils se perdent, tout simplement.
 
 
 
Soleil du matin
 
 
 
Le temps est au clair, chanceux matin,
Le soleil se lève, tremblant malin,
Le soleil monte, traçant chemin,
Le temps est au beau, radieux matin.
 
 
La chaleur naît, fragile destinée,
Le soleil pousse, boule colorée,
Le soleil darde, rayons bleutés,
La chaleur croît, complice destinée.
 
 
Le sentiment est là, tendre privilège,
Le soleil luit, tournant manège,
Le soleil jouit, offrant cortège,
Le sentiment grandit, délicat privilège.
 
 
Il fera beau, ce jour, le soleil est florilège.
 
 
 
Elle dessine
 
 
 
Elle n’a pas encore acquis le chevalet d’artiste,
Elle n’a pas encore cherché la mallette à outils,
Elle n’a pas encore trouvé la place propice.
 
Les feuilles Canson et les crayons HB de son enfance lui suffisent, dans l’instant.
 
Quelque chose l’inspire ; elle s’installe spontanément, prend possession du territoire ; de quelques gestes brefs, elle pousse les objets gênants alentour.
 
De sa main gauche, elle saisit son sésame de fortune qui se cale parfaitement à la commissure de ses trois premiers doigts.
 
Un rapide merci à la luminosité, un furtif regard au vide puis, lentement mais sûrement, machinalement mais précisément,
 
Elle trace des lignes, donne des formes, distribue des courbes, leur adjoint des volutes, relie les tracés, efface le surplus, grossit l’esquisse, aplanit les volumes, gomme l’effet qui ne lui plaît pas.
 
Ainsi fait, l’idée lui convient mieux, l’osmose se produit.
 
Elle grandit le tableau en noir et blanc, ferme l’œil gauche pour voir comme il faut voir, allonge l’ombre de son idylle, retouche les pleins et les déliés, affine les contours de sa création, la termine, en léger, en beauté.
 
Tenant son dessin achevé, elle recule la feuille pour consulter, l’oriente d’est en ouest, de haut en bas, vérifie une dernière fois puis estime l’image reproduite fidèle à celle de sa pensée.
 
Elle porte alors, un point final en bas de page, à gauche.
 
Puis, elle se retourne et nous offre des yeux clairs, très clairs et un sourire de satisfaction.
 
Elle n’a pas encore acquis la toile d’artiste,
Elle n’a pas encore cherché les fusains adéquats,
Elle n’a pas encore trouvé le moment opportun.
 
Les feuilles Canson et les crayons HB de son enfance lui suffisent, pour l’instant.
 
 
 
Dans ma maison
 
 
 
Tu reviendras dans ma maison ?
 
Dans ma maison, il n’y a pas de piments rouges
comme dans celle de Jacques Prévert.
 
Dans ma maison, il y a :
 
Des masques bleus accrochés au mur blanc,
Des lumières jaunes suspendues aux quatre vents,
 
Des rires emmêlés entreposés sur la table,
Des fleurs pourpres gardées dans mon cartable,
 
Des dessins de Kandinsky affichés en lisière,
Des objets en verre offerts à la poussière,
 
Des attentions particulières enroulées dans les voiles,
Des ondes bénéfiques empaquetées dans les toiles,
 
Un piano laqué noir promis à mes enfants,
Des souvenirs blancs surgis à mes dépens,
 
et aussi,
 
Une petite fée ailée cachée dans un tiroir.
 
Un jour de froid, j’ai fait le recensement,
il y a cela, dans ma maison.
 
Dans ma maison, tu reviendras ?
 
 
 
Trottoirs en croix
 
 
 
Le samedi, jour de marché,
Offre ou impose, sur les trottoirs en croix,
Un panel orienté de stops et de bruits,
Une circulation pressée d’événements,
Une demande accrue de mouvance et de vie,
Une intersection de pas légers ou feutrés, rapides ou plus lents,
Capables d’attirer et de figer l’attention matinale du sage
consommateur,
Et même, du plus rêveur des quidams,
Baladeurs fortement implantés dans ses oreilles endolories.
 
 
Le samedi, jour de marché,
Affiche ou propose, sur les trottoirs en croix,
Une cacophonie fleurie de tables et d’étals,
Une palette infinie de bouquets,
Une demande accrue de couleurs et de senteurs,
Une intersection de pas bottés ou fébriles, nonchalants ou plus sûrs,
Capables de questionner et de changer l’idée première du
futur styliste,
Et même, du plus jeune des éphèbes,
Dessins fébrilement soutenus dans ses bras indolents.
 
 
Le samedi, jour de marché,
Draine ou désigne, sur les trottoirs en croix,
Un passage incessant d’allées et venues,
Une population active d’êtres,
Une demande accrue de goûts et d’ailleurs,
Une intersection de pas lourds ou dansants, âgés ou plus jeunes,
Capables de retenir et de transformer la vision artiste du
célèbre peintre,
Et même, du plus novice des apprentis,
Outils ...

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