La Parole des mots
110 pages
Français

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La Parole des mots , livre ebook

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Description

Pour la dixième fois, l'auteure Jeannine Biehler s'en va sur les chemins caillouteux des mots. En ces pages noircies de douces rêveries, mais aussi de colère, elle a déposé les scintillements solaires d'une encre féminine ouverte sur un monde où tout va trop vite.
Certes, le poète est un rêveur et allie ses vers à l'utopie d'un futur meilleur, mais il sait très bien dénoncer l'injustice.
Ainsi, Jeannine Biehler donne la parole à tous les mots dont la subtile consistance attise la flamme de l’espérance, celle qui pose son étendard sur la conscience des étoiles humaines et qui connaissent le vrai sens du mot FRATERNITÉ.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 septembre 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332951373
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-95135-9

© Edilivre, 2015
Du même auteur
Du même auteur :

De rives en dérives – Éditions Edilivre (2014)

Saisons d’aimer – Éditions Edilivre (2013)

La caresse d’un rêve (2012)

Réédition en 2013 par les Editions Edilivre

Reflets d’encre (2011)

Réédition en 2013 par les Editions Edilivre

Mots avec vue sur vers (2010)

Réédition en 2013 par les Editions Edilivre

À Fleur de mots – Poèmes Choisis (2009) (Épuisé)

Jardin Secret (2008) (Épuisé)

Si j’étais… (2007) (Épuisé)

Par mots et par rimes (2006) (Épuisé)
Site Internet : www.jbpoesie.com
Les montages graphiques et l’image de couverture sont réalisés par l’auteur.
Dédicace :
À mes enfants et mes petits-enfants
À ces mots qui font mon chemin…
À Jean Vasca
1 – Le poème est un mot lorsque la parole chante.
« Parle-moi du son des mots
Qui dansent sur la piste des rêves. »
La parole des mots
J’ai tellement entassé de mots
Sur les bords vierges des pages
Que des lettres en corolle
S’étoffent en robes noires
Sur des étendues limpides et lisses
Où mes doigts vaillants s’enhardissent
À pétrir leur charmant florilège.
J’enfante maintenant des signes printaniers
Que les fleurs des pommiers
Dispersent aux quatre vents
En s’envolant vers l’immensité angélique.
J’ai tellement bercé le lit de l’alphabet
Que la rondeur des voyelles
Roulent sur le grain de ma peau
Comme l’infini d’un livre ouvert
Sur le feuillage verdoyant de mon être
Qui tremble à l’approche du songe espéré
Sous les paupières baissées.
J’engendre désormais des bourgeons de rosée
Et mon regard s’abreuve au lait du jour
Pour s’évader de mes rêves
Dans la nudité crue de l’heure première.
J’ai tellement vécu le trait esquissé
D’une main malhabile
Que je réapprends sa ligne parfaite
De sa pointe effilée jusqu’aux courbes charnues
Dans ses contours lourds de sens
Et ma bouche ouverte
Explore ses soupirs inachevés.
Je compose ainsi la prière flamboyante
De ce gué qui franchit la vérité joyeuse.
La parole surgit sur le fil de ces mots
Aux lettres emmêlées d’échos, d’infinitude.
« En ses contours acidulés, le poème est né. »
Naissance
Feuille et calame dans les mains
Le poème n’est pas encore écrit.
Sur la marge, les lettres attendent
Le flot de la parole
Dans ce trait arrondi qui danse dans l’air
Lacérant la nue de ses langages feutrés.
En chemin, la page se pare de pousses nouvelles
Le poème avance sur la paroi blanche.
La terre fertile sillonnée de stries noires
Tressaille dans ma chair
En ce clair-obscur de ma pensée
Dans cet enclos de paix et de repos.
J’accueille dans le jardin immaculé
Le poème qui s’abandonne sur la surface lisse.
Les mots s’enracinent au creux des fleurs
Dessinent le visage fluet des voyelles
Se prélassant sur les joues des lignes
Et plantent sans limites le mot bienvenu.
Il n’y a pas de fin au sentier impatient
Seulement le poème rejoignant les étoiles.
« La page blanche s’établit
Sur le fil ténu de la ligne. »
La page
Page exsangue en brume blanche
Sur la tiédeur des lignes
Les lettres marivaudent.
Le chemin noir se pavane
Imprégnant le silence
Du nectar des voyelles
Arrosant la parole insoupçonnée.
Je lance sur l’intervalle des consonnes
Le trait épais de quelques guillemets,
Petites larmes d’encre,
Gouttes d’oraison,
Perles d’ébène et de vent.
En cherchant sous l’écorce des pluriels,
Je délie le mot qui palpite en sa source,
Exhalant sa substance lettrée
Qui se pose sur la page opaline.
Je sème l’éloquence
Pour franchir l’immensité.
Les bras chargés d’espoir,
Mes lèvres au grenat refleuri,
Soufflent le rêve qui passe.
« Les mots sont les saltimbanques des livres. »
Les mots
Ils trottent dans ma tête
Dansent dans ma mémoire
Ils sont souvent la fête
Mais aussi désespoir
Ils chantent dans mes rêves
Et sont toute ma sève.
Ma main remplace la voix
Qui par pudeur parfois
Écrit tous mes secrets
Sur des bouts de papier
L’un après l’autre alignés
Comme pour un défilé
Ils se mettent à chanter
La joie et l’amitié.
Tracés en noir sur blanc
Rimant avec vivant
Ils sont le fil de l’eau,
La chaleur de la flamme
Le souffle de nos âmes
Ils sont la vie, ils sont… les mots.
« Au creux de l’être pousse une fleur inconnue
Que l’on nomme mot. »
Au creux de l’être
Au creux de l’être, les étoiles du ciel
S’offrent au soleil couchant.
La pluie étincelante, s’abandonne à Saturne
Lorsque ses anneaux capturent
La source enivrante d’une ondée fugace.
Sous l’ombrelle du firmament,
La nuit renonce aux nuages tristes,
Efface tous ces jours de pluie,
Gomme ces années de misère,
Restées au fond du vide.
Soudain, l’instant revêt cette robe de vent
Aux breloques froufroutées
Et cristaux de lumière,
Déployant le son pur de l’aurore
Sur les espaces éclaircis.
La bouche, assoiffée de pulpeux horizons,
Convoite ces surfaces planes
Libérant les mots tenus en laisse.
Le ventre retient encore la mémoire du « Dit »,
Puis, l’antre extirpe l’élocution sacrée.
Les mots glissent hors du nid,
Prennent le goût de l’écume
Et la langue repousse l’infini
Sur les rivages de sable,
Dans ce flux de musique glorieuse.
Les lèvres racontent le langage
Cette force vocale dont l’arôme suave
Propage les lettres prononcées
Dans le sillage lisse du verbe
Aussi loin...

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