La poussière des souvenirs

Félix Monget

Description

Élève face au maître, l'esprit s'éveille. Il ânonne et récite ce que demain il comprendra. Se perdant souvent il apprend le chemin, ce qui donnera raison à son discours que rien ne se soit produit qui n'eut de sens caché, un bénéfice à escompter. Avant d'être expertes, ses mains malhabiles seront milles fois blessées. Pourtant ce sont ces mains qui échafauderont ce qui sera son palais. À ce moment, en cet endroit de la réflexion, qui de nous ne se sera arrêté pour tenter de déchiffrer le mystère du karma, rappeler quelques souvenirs comme fil d'Ariane en guise d'explication avec soi-même ?

Sujets

• Poésie
• Littérature
• Harmattan Littérature

Informations

• Publié par: L'Harmattan
• Date de parution: 04 mai 2017
• Nombre de lectures: 6
• EAN13: 9782140038242
• Langue: Français

Extrait

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Félix Monget

La poussière des souvenirs Fragments

Poésie(s)

La poussière des souvenirs

Poésie(s) Collection dirigée par Philippe Tancelin Déjà parus Marc LAUSERIE, Les temps maudits, 2017. Guy FOISSY,Mots je vous aime,2017. VILLEBRAMAR,Terre promise, 2017. Manuel PELAEZ,Poèmes de la célébration et du songe - Poemas de la celebración y de la ensoñación, 2017. Lucien GUIGNABEL,Chemins et sources, 2017. ANTEMANHA, L’écorce des songes, 2017. Alain ZECCHINI,Figures du masque d’or, 2017. Alain HOAREAU,Lettre en vacance, 2017. Jean-Michel CARTIER,Le doigt de mer et autres poèmes, 2017. Stéphane CERVEAU,Le jeu d’éclipes, 2016. Claude BARDINET,Poïetique paradoxale,2016. José GUÉBO,Aux chemins de Babo Naki, 2016. Jean-François SABOURIN,préambule des innombrables Le , 2016. Jacques BARNOUIN,L’inspiration poétique, 2016. Alain HOAREAU,Quatre saisons plus une, 2016. Suzanne MÉRIAUX,Empreintes, 2016. Munesu MABIKA DE CUGNAC,Un monde plus fort que le reste, 2016. Arnaud BOURILLET,Le pavot rouge. Éloge de l’étrangère, 2016. Norbert SÉE,Femmes fleuves, femmes flammes, 2016. Mylène DANGLADES,Des paroles d’or et d’argent, 2016. Marc LE GOFF,Arrêts sur paroles, 2016. Amar MERIECH,Découverte de l’ordinaire, 2016. José Carlos RODRIGUEZ NAJAR,Prières amazoniennes, 2016. Georges De RIVAS,Ce que la Colombe dit à la Rose,2016.

Félix Monget

La poussière des souvenirs

Fragments

Du même auteur

La légende de l’escargot– Opus III, poèmes, Éd. des Poètes français, 2010.

Mes saisons du bonheur chez les gens du voyage suivi de– Gitanitude, poèmes, Éd. L’Harmattan, 2011.

Frères ! Extraits des carnets de voyage d’un passant, poèmes, Éd. L’Harmattan, 2013.

Les paroles tristes – Le génocide des Tsiganes, poèmes, Éd. L’Harmattan, 2014.

La route des migrants – Destins roms suivi de –Tchavo – Unelégende tsigane – Poèmes posthumes, poèmes, Éd. L’Harmattan, 2015.

Il ne faut pas faire pleurer les anges,poèmes, Éd. L’Harmattan, 2016.

© L’Harmattan, 2017 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris

http://www.harmattan.fr

ISBN : 978-2-343-12082-9 EAN : 9782343120829

DÉDICACE

À ceux qui, comme moi, par indifférence ou par suffisance, ont dédaigné entendre les paroles timides des âmes en détresse. Leurs appels seront restés sans écho. Ils se seront perdus dans le roulis de la vie. Pour l’apaiser là où il dort, avec mes regrets, je dédie ces poèmes à mon père.

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NOTE DE L’AUTEUR

L’ancienne classe de ses très jeunes années ouvre ses portes. C’était là ! C’était la bonbonnière de l’école où il se donnait corps et âme à son occupation favorite. Par la fenêtre, regard endolori, il s’échappait. Il chevauchait les nuages qui galopaient dans le ciel.

En cette île de Lilliput, il est devenu géant, orphelin des songes qui ont déserté. Je crois qu’ils ont trouvé d’autres abris, d’autres cœurs à habiter qui s’émerveillent d’un rien. Regarde-les qui distribuent à la ronde leurs sourires et leurs baisers ! Comme lui naguère, ceux-là croient en tout par la grâce de l’innocence.

Tournent, aiguilles hypnotiques. Tourne le temps à la pendule. Il en a perdu toute trace. Les mois, les saisons, les années, leur ronde lancinante l’ont plongé dans un état de narcose. Face aux heures nébuleuses le voilà devenu spectateur de sa propre existence. Apathique, rien ne l’éveille. Il demeure inconscient d’avoir été roi sur un échiquier dont il se prépare à perdre la partie.

Intérieures, des voix s’élèvent. L’une lui conseille : abandonne- toi, le passé appartient à l’oubli. Laisse filer sa barque dans le courant. L’autre réclame : protège sa flamme jusqu’à ton dernier souffle. Va-t’en à la recherche de tes souvenirs. N’en resteraient-ils que des fragments, retrouve les cailloux que tu as semés long du chemin qui t’a amené jusqu’ici. C’est du haut de cette colline que l’on peut envisager la fin de la vie. Confiants en tes promesses, souviens-toi des rêves que tu berçais et comment ils ont ouvert les yeux. Ou encore, mais pardonne-toi, souviens-toi qu’à peine accouchés tu les leur avais fermés.

Il va te falloir faire appel à ta mémoire, revisiter ton passé. Pauvre mémoire maintenant en lambeaux. Tu vas la tordre jusqu’à ce qu’elle rende son dernier jus, jusqu’à ce qu’elle te restitue telle que tu es. Ainsi, face au miroir ébréché, tes jours fanés.

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