La (Re)construction

Romain Blandiaux

Description

Dans ce recueil atypique, l’auteur alterne petits textes en prose, courtes phrases et poèmes en vers ou non, pour dire la souffrance face à l’absence, la douleur de la perte d’êtres chers, la maladie qui s’empare du corps, le désespoir qui étreint parfois. En maniant avec adresse et minutie les mots, il exprime ses sentiments face à des thèmes universels, se pose des questions quant au côté éphémère de la vie. Bonheur et malheur sont intimement liés, le premier se nourrissant du second, difficile d’en démêler tous les fils car finalement, qui est heureux et qui ne l’est pas ? De toute façon, l’issue sera la même pour chacun d’entre nous et l’arrogance de la jeunesse n’y changera rien. Heureusement il y a l’amour, toujours, porteur d’espoir, avec lequel on s’abandonne pleinement. Le désir renaît soudain, le sourire s’esquisse, tout est possible à nouveau. Et l’auteur n’oublie pas dès lors de célébrer le plaisir sensuel, les douces étreintes, les corps qui se comprennent.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 25 octobre 2017
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414151295
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-15127-1

© Edilivre, 2017
Remerciement

À Manon
Par qui tout a commencé
À mes parents
Grâce à qui tout devint possible
À Victoria
Qui fut un soutien et une inspiration indéniable
Exergue


Écriture torturée pour âme libérée
Âme torturée pour écriture libérée.
Chambre blanche aux murs aseptisés et glauques ;
Où la vie s’est arrêtée et où rien ne pousse à la joyeuseté où,
La vie continue mais les longs fils transperçant mes membres m’empêchent de vivre.
Cloitré dans ce bocal où je me bats contre ce je ne sais quoi,
Les voix m’envahissent
Je me débats sans être sûr de gagner cette bataille contre moi.
Les mots rassurants, réconfortants suffisent simplement à me donner l’énergie journalière pour survivre,
À la fin, seul reste résonnant dans mon esprit, l’infini désespoir me ramenant à mon corps déclinant.
La faiblesse de la chair éclate au grand jour, je ne m’appartiens pas, je ne m’appartiens plus.
Bien avant moi, mes muscles ont lâché, la souffrance souvent présente, toujours latente, n’intelligible pas la vie. Obligé de souffrir pour survivre alors que je désire simplement vivre.
Ignorant les joies terrestres, je décline, doucement, lentement et je me mens pour ne pas décevoir, pour ne pas émouvoir. Enfermé, je prends conscience que je ne contrôle pas ma vie, le sens venant toujours par l’autre, cet autre qui s’accroche tant à moi qu’il me ferait aimer la vie. Violence de l’amour au nom de laquelle j’ai tant souffert pour plaire.
Ultime paradoxe, je suis là et incapable de jouir seul de ma vie que j’ai conservée et subie pour le bonheur d’autrui, je cherche un être à aimer pour pouvoir vivre, certainement souffrir et m’emplir de cette inconstance.
Le départ I
Les jours ont paru longs,
Dans la solitude, je restais prostré
Alors que le temps avance à reculons
Que le sommeil semble s’éclipser
Pour laisser place à d’interminables jours
M’empêchant d’accepter l’idée
Que le crépuscule de tes jours
Était bien arrivé.
Les rares heures de sommeil
Que m’accordait mon cerveau
M’obligeait au réveil
À voir la réalité où rien ne prévaut
Où ma vie avait perdu le sens qu’on lui donnait
Qu’on lui collait.
Plus aucune idée n’entrait dans mon esprit
Inapte à comprendre ton départ
Interloqué, presqu’aigri
Je me construis une forteresse illusoire.
II
Les morts ont toujours laissé place aux vivants
Laissant derrière eux de béantes excoriations
Pareilles aux gueules des démons
Nourrissant mes tourments.
Ces vivants insouciants,
Détestables d’ignorance
Laissent dans mon existence
Un goût de rance.
Goût avec lequel je ne puis plus vivre.
Raison pour laquelle je...