Le Beau Malheur
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Le Beau Malheur , livre ebook

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Description

À quoi reconnaît-on le Bonheur ? Est-ce que je suis heureux ? Ceux qui recherchent le bonheur, ce ne sont pas les gens heureux. Ce sont ceux qui l’ont perdu, comme moi. Le Bonheur m’a filé entre les doigts depuis que la maladie incurable de mon enfant s’est immiscée dans notre vie, et plus particulièrement depuis le jour de l’annonce du diagnostic qui a changé ma vie et ma vision du monde à jamais. C’est quand le bonheur disparaît qu’on se rend compte à quel point il était précieux. C’est dans les moments difficiles qu’on prend conscience de son sens et de sa valeur. C’est quand on a touché le fond qu’on apprend à profiter de chaque jour et de chaque instant. C’est quand on est mal qu’on se rend compte à quel point on était bien.
Mais est-ce que les gens heureux savent qu’ils le sont ? Bien souvent, les personnes dont on envie la situation n’ont pas conscience de leur chance. Car c’est bien de là que vient le mot bonheur, « heur » étant issu du latin « augurium » qui signifie l’augure, la chance. Le bonheur c’est donc la bonne chance, quelque chose qui arrive sans qu’on s’en rende compte. Les gens en bonne santé ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont. Mais moi au final, je me suis rendu compte que j’avais beaucoup de chance. Grâce au handicap de mon enfant, j’ai appris progressivement à redécouvrir les choses différemment et à profiter des moindres instants de joie éphémères. Chaque pas, chaque progrès accompli par mon enfant est une belle revanche sur la maladie.

Informations

Publié par
Date de parution 26 mars 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312058078
Langue Français

Extrait

Le Beau Malheur
Adel Bounif
Le Beau Malheur
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2018
ISBN : 978-2-312-05807-8
Avant - propos
À quoi reconnaît-on le Bonheur ? Est-ce que je suis heureux ? Ceux qui recherchent le bonheur, ce ne sont pas les gens heureux. Ce sont ceux qui l’ont perdu, comme moi. Le Bonheur m’a filé entre les doigts depuis que la maladie incurable de mon enfant s’est immiscée dans notre vie, et plus particulièrement depuis le jour de l’annonce du diagnostic qui a changé ma vie et ma vision du monde à jamais. C’est quand le bonheur disparaît qu’on se rend compte à quel point il était précieux. C’est dans les moments difficiles qu’on prend conscience de son sens et de sa valeur. C’est quand on a touché le fond qu’on apprend à profiter de chaque jour et de chaque instant. C’est quand on est mal qu’on se rend compte à quel point on était bien.
Mais est-ce que les gens heureux savent qu’ils le sont ? Bien souvent, les personnes dont on envie la situation n’ont pas conscience de leur chance. Car c’est bien de là que vient le mot bonheur, « heur » étant issu du latin « augurium » qui signifie l’augure, la chance. Le bonheur c’est donc la bonne chance, quelque chose qui arrive sans qu’on s’en rende compte. Les gens en bonne santé ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont. Mais moi au final, je me suis rendu compte que j’avais beaucoup de chance. Grâce au handicap de mon enfant, j’ai appris progressivement à redécouvrir les choses différemment et à profiter des moindres instants de joie éphémères. Chaque pas, chaque progrès accompli par mon enfant est une belle revanche sur la maladie.
Mais pourquoi les gens ne se contentent-ils pas de ce qu’ils ont ? Ils veulent toujours plus sans être jamais satisfaits. Depuis la nuit des temps, les hommes ont toujours recherché le bonheur. Tout le monde veut être heureux. Mais les hommes divergent sur les moyens d’y parvenir. Par la richesse ? Certes l’argent contribue à avoir une situation confortable mais on ne peut pas acheter le bonheur. Par le pouvoir ? C’est peu probable car la soif de domination est un plaisir artificiel et insatiable qui ne permet pas d’être totalement heureux. Par les plaisirs naturels ? Ils peuvent procurer de la satisfaction sur le moment mais cet état de plénitude temporaire ne permet pas d’accéder à un bonheur complet et durable. Par la connaissance de soi ? La prise de conscience de son état est une des conditions du bonheur. Mais encore faut-il y parvenir ! Par une vie plus longue grâce à une bonne santé ? Pour certains, avoir la santé c’est banal. Pour moi, c’est la condition essentielle d’accès au bonheur. Mais n’oublions pas que le bonheur est relatif. Ce qu’il représente pour moi sera différent de ce qu’il représente pour autrui.
Le bonheur n’est pas seulement la conséquence d’une vie aisée et épanouie. Il est la cause directe d’une vie heureuse. Être heureux peut avoir une influence positive sur notre santé et sur notre moral. Se sentir heureux rend heureux, c’est aussi simple que ça. Mais faut-il encore avoir la chance de le comprendre. Moi je l’ai compris avec le temps. J’ai réalisé que cela ne servait à rien de rechercher le bonheur. Il se trouve là où on ne le cherche pas. Il apparaît par surprise dans un instant de joie fugace. Il est accessible à tous. Le bonheur, c’est par exemple regarder un arc-en-ciel après la pluie. Le bonheur, c’est regarder par la fenêtre et sentir les rayons du soleil sur son visage. Le bonheur, c’est aussi contempler des oiseaux libres comme l’air qui volent dans le ciel. Le bonheur, c’est écouter le bruit des vagues face à la mer. Le bonheur, c’est une ballade familiale en forêt. Le bonheur, c’est tout simplement se réveiller dans son lit plutôt que dans un lit d’hôpital. Le bonheur, c’est le sourire de mon enfant au réveil.
Être heureux de vivre, c’est une manière d’atteindre le bonheur. Avoir la chance de vivre, c’est un cadeau inestimable. On oublie souvent qu’après la vie, il y a la mort. Alors profitons de vivre tant qu’il est encore temps ! Ne perdons pas de temps, demain il sera trop tard. Mon bonheur c’est un beau malheur, un bonheur passager dont on ne peut pas profiter pleinement mais dont on apprécie l’intensité. Dans ce beau malheur, j’ai pris conscience de la beauté de la vie et de la valeur des choses simples. Le beau malheur, c’est profiter des moments de joie que la vie nous donne et que la maladie ne pourra pas nous reprendre. Le beau malheur, c’est réaliser que le bonheur est partout, là où on peut le voir, là où on veut le voir. Finalement, le bonheur est à la portée de tout le monde. Il suffit juste de tendre les bras.

C’ EST QUAND LE BONHEUR
Je t’ai longtemps cherché,
Sans vraiment te trouver.
Je t’ai souvent touché,
Sans jamais le remarquer.
À l’époque j’étais heureux.
J’étais jeune et fougueux.
Aujourd’hui loin de mes yeux,
Je réalise que tu étais précieux.
Je me plaignais pour des futilités.
De la vie, je ne savais pas profiter.
Aujourd’hui l’addition est salée.
Il va falloir payer les pots cassés.
Avant, j’étais naïf et insouciant.
Je pensais que j’avais le temps.
Maintenant je vois la vie différemment.
J’ai perdu pour toujours mon âme d’enfant.
Alors je me suis fait une raison.
J’ai cessé de me poser des questions.
Je vivrai sans toi de toute façon.
Tu ne contrôleras plus mes émotions.
J’ai donc abandonné les recherches,
Car tu es là où personne ne te cherche.
Ô Bonheur, nous ne serons jamais de mèche,
Il est grand temps que mes larmes s’assèchent.
A VOIR ENVIE
Avoir envie de dormir,
Sans cauchemars sans vomir.
Avoir envie de se promener,
Sans penser à sa sécurité.
Avoir envie de sortir,
Sans devoir prévenir.
Avoir envie d’être normal.
De ne pas être observé comme un animal.
Avoir envie d’être comme les autres.
D’être considéré comme l’un des vôtres.
Avoir envie d’être insouciant,
De ne pas prendre ses médicaments.
Avoir envie de partir.
De claquer la porte sans réfléchir.
Avoir envie de s’évader.
De changer d’air, de voyager.
Avoir envie de briser la solitude.
De trouver chez autrui de la sollicitude.
Avoir envie d’être aimé.
D’avoir toujours quelqu’un à ses côtés.
Avoir envie de faire la fête,
Sans provoquer un orage dans sa tête.
Avoir envie de faire un tour,
De prendre un aller sans retour.
Avoir envie de changer de vie.
D’avoir enfin des vrais amis.
Avoir envie d’effacer le passé.
De changer à jamais d’identité.
Avoir envie de croire en la chance,
Qu’un jour viendra la délivrance.
Avoir envie de reprendre à zéro,
D’être comme tout le monde au même niveau.
Avoir envie d’être reconnu,
Pas en tant que malade mais en tant qu’individu.
Avoir envie tout simplement,
D’avoir l’envie de vivre intensément.
D ESTINÉE
Depuis ton arrivée dans mon existence,
Tu as changé ma vision du monde.
Depuis le jour de ta naissance,
Ma créativité ne cesse d’être féconde.
Moi qui étais quelconque
Je suis maintenant quelqu’un.
Moi qui n’avais confiance en quiconque,
Je veux enfin croire en l’humain.
Moi qui n’avais aucun objectif dans la vie,
Aujourd’hui, j’ai trouvé une motivation.
Moi qui n’avais rien compris,
J’ai le sentiment d’avoir une mission.
Moi dont la vie était insipide,
Sans goût ni odeur.
Moi qui avais le regard dans le vide,
Sans intérêt, sans valeurs.

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