Le Chant de la Guerrière
90 pages
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Le Chant de la Guerrière , livre ebook

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Description

Après Les Enfants de la rivière / Tarwa n Wassif, Le Chant de la Guerrière / Irir n Tmannaght est un recueil plus affirmé et plus engagé. Il décrit le cheminement de la femme affranchie de ses doutes, qui assume et revendique son identité et sa culture. Inspirés de la tradition orale amazigh, les poèmes décrivent le quotidien et décryptent les événements. Des témoignages simples et crus, apportés sans fards ni tabous, par acquit de conscience et devoir de mémoire.
Tristes, pleins d'espoir ou de colère, les textes se succèdent au hasard d'une réalité qui prend à la gorge et aux entrailles : spoliation, assimilation forcée, enclavement, appauvrissement... Ce recueil est la voix des sans-voix, qui défend une cause dont le poids n’est allégé que par des mots salvateurs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 décembre 2019
Nombre de lectures 4
EAN13 9782414392575
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-39375-6
 
© Edilivre, 2020
Préface
C’est un recueil très engagé que nous offre Amina. Le lecteur est happé d’emblée par un torrent de colère et de révolte qui traverse toute l’œuvre. Ce recueil n’est pas de ceux qui se morcèlent. Il forme un seul bloc, brûlant comme des braises. Il se lit d’un trait.
L’engagement forme l’épine dorsale de ce livre qui conjure le mauvais sort, pleure les oubliés et les malheurs qui frappent les Atlas meurtris par tant de décennies de marginalisation et de mépris.
Amina est témoin de son temps. Elle est une chroniqueuse qui croque le quotidien difficile de petites gens exilées dans leur peau. Elle décrit, gueule, crie, rêve et surtout pleure l’Atlas. Tourmentée par tant de malheurs, tant de détresse, tant de rêves avortés, l’auteure adopte une sorte d’écriture parlée. Des mots simples pour dire une grande colère. Ces mots transpirent sa langue maternelle. Amina pense en Tamazight et pleure en français.
De l’assassinat d’Omar Khaleq dit « Izem » à la décapitation de « Rifinox » en passant par l’affaire d’Imider, de celle des enfants morts de froid dans les régions d’Anefgou et d’Imilchil et du berger Hamid Baali, retrouvé mort dans l’indifférence dans les neiges de Bouyeblan, la poétesse dresse le portrait d’un peuple traqué, combattu et oublié, et dont les enfants sont forcés de s’exiler sur leurs propres terres. Certains sont parfois tués, d’aucuns jetés injustement dans les geôles. D’autres, désespérés, sont forcés à l’exil.
Amina parcourt les Atlas et le Rif frappés par le même mal. Elle s’abreuve de leurs malheurs pour nous offrir de belles et tristes chroniques. Elle incarne cet imaginaire poétique amazigh qui a toujours su résister à l’indifférence, à la répression politique avec tant de finesse et de subtilité. Elle est la « Mririda » moderne qui a choisi d’être plutôt témoin que victime, libre et non soumise. Dans ses textes, Amina transcende la subtilité légendaire des poètes traditionnels. Elle se révolte. Ses textes sont un cri de colère dans la nuit qui s’est abattue sur les Atlas et le Rif. Elle réveille les consciences, met des mots crus sur les plaies toujours ouvertes, qui refusent de se cicatriser. Elle se veut une guerrière qui dit haut ce que, ceux murés dans le silence, pensent tout bas.
Amina porte en elle l’étendard de la lutte. Elle est cet étendard. Elle l’assume en publiant ce recueil.
Au lieu de subir dans le silence, elle a choisi comme tant d’autres d’écrire, de composer des poèmes, de dénoncer, de distiller du courage dans les cœurs meurtris des habitants de ces régions laissées pour compte. Sa voix, écrit-elle, est celle de « gazé », de « broyé », de « kidnappé », de « l’assassiné », de « l’immolé », de « spolié », de « l’appauvri », de « l’humilié » et de tous les sacrifiés, sans voix. Toute une nomenclature de termes, de mots qui renseignent sur les maux d’un peuple opprimé jusque dans ses terres.
Ses textes, similaires à des braises, sont jetés brûlants et crus à la face d’un monde qui ne sait plus écouter les marginalisés et les reclus. Face à ce silence et comme le font les Imazighen depuis la nuit des temps, elle fait appel à la malédiction (amuttel) pour que les « vaincus » puissent prendre leur revanche et s’affranchir d’une autre malédiction, cette fois-ci maligne et maléfique, qui les enchaîne depuis la pénétration française au Maroc. Elle s’adresse à Amuttel comme à un dieu sauveteur :
Amuttel
Que ton règne arrive
Et que l’injustice s’éteigne
Rendant enfin l’espoir
Aux condamnés
Qui prient résignés
Dans le froid
Des geôles loin des leurs
Qui là-bas au loin
Pleurent
Meurent.
Ce recueil est un manifeste. Un...

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