Le Chant de Marie
100 pages
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Le Chant de Marie , livre ebook

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Description

L'année de la sortie du film de David Lean Le Docteur Jivago, l'auteur lit ce roman de Pasternak et rencontre Lara en même temps que Marie.
« Les histoires d’amour finissent mal ! » chantaient les Rita Mitsouko, que Le Chant de Marie confirme. Fatalité ? Non. Il se trouve que ce fut le cas. Deux phases donc : le « Chant », promesse d’un miracle, suivi de son avortement « de profundis clamavi ». La chronologie des poèmes restitue cette parabole. De plus, ce « Chant » relate une boucle temporelle, quand Youri retrouve Lara quarante deux ans plus tard.
Passion opposée à la peur d’aimer, transport par un désir non réduit à la consommation d’autrui, privilèges de la génération de l’auteur : la jeunesse du cœur transcende celle des artères !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 juillet 2013
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332586353
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-58633-9

© Edilivre, 2013
Citation

« Un chant d’amour est-il autre chose que du vent ? »
– Bernard Tirtiaux –
Le Chant de Marie
Dédicace
Non ! Ce n’est pas la chanson de Lara
Que dans ces pages tu rencontreras ;
Laissons Antipova à Jivago.
Je chante ici l’indienne Jivaro
Qui de sa flèche me perça le cœur.
Elle est mon feu, mon ombre, elle est ma sœur,
Celle dont ne veux ne puis me défaire,
Ses maux m’étant plus doux que ceux d’enfer.
S’il est poison qui tue, le tien m’enivre !
Chaque vers est un caillou, dans ce livre,
Qui, depuis le quotidien, mène au rêve
Petit Poucet qu’empoisonna ta sève.
J’ai rencontré la chimère, elle existe !
Elle n’est l’œuvre d’un taxidermiste !
Elle a tes yeux, ta bouche et ton sourire,
Et ton souffle par lequel je respire.
Elle a un cœur, dessous son sein sensible,
Qui chante aux doigts, bien qu’à l’œil invisible,
Donnant rythme et mesure à ce qui n’est,
Sans lui, qu’attente, vide et vacuité.
Tout est dit, tu le sais, même tu sais
Tout cela que je n’eus le temps d’écrire,
Et la tendresse à ton oreille dire
Qui coule, coule, sans jamais cesser.
J’ai rencontré cette statue qui moule
La main souple et docile du sculpteur ;
Ton corps de la caresse est le facteur,
Et ton éclat, de lumière, le moule.
Chaque virgule, chaque lettre, et même
Le silence, disent, clament, combien
J’ai pu t’aimer, non ! Ce n’est encor rien !
Combien, ma vive et fuyante, je t’aime.

- 28/06/2013 -
Mille baisers
Mille baisers mon ami si loin,
Mille pensées qui rassurent le cœur
Dans la nuit je viens et t’effleure
Sous les draps ma peau te rejoint
A ton insu, plein de caresses
Sur ton corps mes doigts sans sagesse
Trouvent des lieux secrets où poser
Mes lèvres avides de t’embrasser
Laisse la porte entr’ouverte
Pour que bientôt peut-être
L’amour vienne se glisser
Une visite dans la nuit
En douceur et sans bruit
Et plus de mille baisers.
(Marie. – 18/05/2012)
Le départ et le début
Depuis son balcon il regardait la jeune fille s’éloigner sur la plage déserte, légèrement en diagonale sur sa gauche, vers la mer. Une serviette de bain nouée autour de ses reins masquait ses jambes, ses longs cheveux blonds flottaient au vent. Il s’était senti bien en sa compagnie, léger, ils avaient ri comme les gamins qu’ils étaient. Ils n’étaient pas encore assez sortis de l’enfance pour que l’approche ne soit aisée.
Il se souvient de cette première fois…
Dans le living chez ses parents, une table avec un banc de chaque côté. A une extrémité, une chaise. Ils sont assis, lui sur la chaise, elle sur le banc. Il se lève. Vue plongeante, il la regarde tandis qu’elle lui parle. Sa voix est un rire permanent qui n’en finit de couler. Suivant son mouvement, elle se lève à son tour, pivotant sur ses fesses en levant sa jambe gauche pour enjamber le banc avant de se dresser. Le temps de cette brève rotation, son regard est surpris par le tissu blanc de sa culotte. Troublé, il détourne les yeux… pourvu qu’elle n’ait rien vu ! Des fourmis escaladent ses vertèbres. Evanouie la fille quand apparut la jeune fille resplendissante…
… cette première fois qu’il vit la femme.
Il la regardait partir, comme un train sans retour, il n’y aurait pas de lendemain qu’elle ensoleillerait, crépuscule sans aurore. Elle n’avait disparu qu’elle lui manquait déjà, plus son image s’étrécissait, plus le besoin de sa présence se nouait dans sa poitrine, chaque souffle devenant un appel. Il s’y refusa. Il eût l’envie de sauter par le balcon, crier son nom ! Marie ! Marie ! Lui courir après, la rattraper, la saisir par l’épaule, affronter son regard, et lui dire ce gouffre en lui qu’elle seule pouvait combler, qu’elle avait innocemment creusé en lui… mais lui dire quoi ? Comment ? Quel mot pour dire cela, qu’il avait besoin de son air pour respirer. Ô ! Dire son nom, l’entendre vibrer dans sa tête, cette caresse du nom aimé qu’on sculpte de ses lèvres, comme de trouver sa chair dans la substance d’un baiser, la retrouver dans la vibration de l’air que sa bouche dessine. Marie, je te sens quand je te nomme, et tu échappes.
Alors, il sut qu’il lui écrirait pour que soit renoué le début à cette fin inadmissible. Il couvrirait des pages et des pages de mots pour habiller son secret qu’il ne savait ni dire ni nommer, parlant de ce qu’il suffit de laisser venir à flots quand la vanne est ouverte, il pleut chaque jour assez pour que la source soit entretenue. Elle dévêtirait ses textes, elle trouverait ce noyau en fusion, elle le garderait, elle le jetterait… n’y pas penser, continuer, continuer sinon, à quoi servir peut bien l’heure tourner ? Alors, il écrivit, il ne cessa de lui écrire même quand il se tut, quand plus tard, à travers d’autres, il la poursuivrait sans savoir. Il accumula ainsi ce qu’il ne pouvait lui déverser, comme un lac qui, de ruisseaux affluents, ne cesse de gonfler s’il n’a de val où s’épandre.
Il la voit toujours s’éloigner sur la plage, sans jamais s’effacer.
Je t’ai tant aimée, Marie, je t’aime tant que j’en tremble.
J’ai peur de n’être que ce skieur avalé par l’avalanche que son éternuement déclenche.
– 11/05/2012 –
Vénus 66
Je disposais pour moi seul d’un appartement mitoyen à celui de ma famille. Le balcon du living, en rez-de-chaussée, donnait sur l’avenue qu’il suffisait de traverser pour accéder à la plage. En ces nuits d’août, j’en laissais grande ouverte la porte fenêtre, l’air était frais, doux et moite. Alors, je sautais du balcon pour marcher nu-pieds sur la plage, sentir le sable entre mes doigts glisser et se mouler à la plante de mes pieds. J’avançais vers la mer, dans le silence de la plage dépeuplée, que la nuit seule éclairait. Parfois j’allais tremper mes jambes à mi-cuisses dans l’eau aux reflets métalliques et...

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