Le Cœur à vau-l eau
96 pages
Français

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Le Cœur à vau-l'eau , livre ebook

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Description

Dans ce troisième recueil, l’auteur a tenu à conserver dans le titre le mot « cœur » que l’on trouvait déjà dans ses deux ouvrages précédents. Car toute la passion qu’il met dans les nombreux sujets qu’il aborde provient du plus profond du sien. Ce cœur qu’il sent battre dans sa poitrine au rythme de ses émotions déverse le sang de ses joies, de ses peines, de ses colères et de ses déceptions sur la blancheur virginale de chaque page du livre. Ce sont toutes ces émotions qu’il veut transmettre à ses lecteurs et il y parvient, car l’amateur de poésie ne saurait rester indifférent à ces vers toujours simples, dépouillés, allant à l’essentiel. Ils sont volontairement sans ponctuation pour laisser au lecteur le choix dans la manière de les lire, de les dire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 septembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332986320
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-98630-6

© Edilivre, 2015
« À une époque de matérialisme outré, de bêtise pontifiante et de diarrhée verbale, lire un poème, c’est prendre une sorte de bain de propreté, de pureté ».
Robert Sabatier
« Le poème ne meurt pas pour avoir vécu : il est fait expressément pour renaître de ses cendres et redevenir indéfiniment ce qu’il vient d’être. »
Paul Valéry
Pâques
Bien au-delà des cloches de Rome
J’entends s’élever un chant magique
Entonné par les druides et les hommes
Par mes ancêtres au destin tragique
Ils me parlent de la renaissance
De cette vie qui dormait sous le gel
Éclatant dans la magnificence
De ce printemps au retour éternel
Car elle dort d’un sommeil profond
De l’équinoxe attendant l’arrivée
Quand le soleil remonte à l’horizon
Abeilles et fleurs fêtent leur hyménée
Tout est bleu et vert et rose et frémit
À la tiède caresse d’un vent léger
Et l’oiseau dans l’arbre se réjouit
De pouvoir à la source s’abreuver
C’est aussi le moment du doux émoi
Qui s’empare de l’enfant innocent
S’étonnant de ce que son corps perçoit
À la vue du minois le plus charmant
Aimez-vous susurre la nature
Que le printemps met en pure folie
Oubliez la sombre dictature
Qui dans la rigueur vous planifie
Oubliez les miserere nobis
Que psalmodient en chœur tous ces prélats
D’une aigre voix vocifératrice
Retrouvez le Paradou de Zola
Oui du fond de ma Celtie natale
Renait cette divine révélation
Cette merveilleuse bacchanale
Où âmes et corps s’aiment à l’unisson
L’église nous a volé notre passé
Mais la voix des ancêtres est terrible
Et revient à l’oreille nous rappeler
Que la joie de vivre est indicible.
L’Eau Rouge
Te souviens-tu de ce jour merveilleux
De cet été chaud et ensoleillé
Lors de notre repos en ce milieu
A la fois si calme et animé
Au cœur de cette Fagne sauvage
Ruisselait le bruit de ce petit ru
Et l’oiseau y mêlait son verbiage
Créant un malicieux tohu-bohu
Sous l’arbre l’ombre était protectrice
Et nous incitait à la paresse
La nature admirable tutrice
Appelait nos cœurs à la tendresse
Après une longue promenade
Nous gisions fatigués mais détendus
Je te guettais à la dérobade
Et ton regard me semblait ingénu
Pourtant j’osai me rapprocher de toi
M’inclinant sur ton corps abandonné
L’esprit le corps emplis d’un fol émoi
La main déjà prête à te caresser
Je te vis docile et consentante
Quand ma main entrouvrit ton corsage
Et nos pulsions furent si puissantes
Que notre passion devint orage
Lorsque je m’écroulai à côté d’elle
Je connus un moment d’éternité
Et j’avais au cœur une étincelle
Qu’aucune autre ne pourrait m’enlever
Quelle délicieuse souvenance
Se remémorer ce moment divin
En perpétuelle résonnance
Que je conserve en précieux larcin
La mort de l’enfance
De tablette en téléviseur
L’enfant git là prisonnier
Du mensonge de l’ordinateur
Condamné à tout copier
C’est fini les bancs d’école
Avec fenêtre sur nature
Avec l’esprit qui décolle
Vers une belle aventure
Aujourd’hui c’est la dictature
De l’image souveraine
De la mort de la torture
De l’expression de la haine
Et l’on en fait un petit vieux
À qui le rêve est interdit
L’argent est devenu le dieu
Pour qui l’on massacre à l’envi
Partout il voit le sang couler
Dans ses rues ou dans le monde
Crime collectif ou isolé
Mais parfaitement immonde
Ils sont partis en cavale
Le droit et la dignité
Il n’y a plus de morale
L’être humain s’est prostitué
L’on assassine l’innocence
Avant même qu’elle n’ait existé
L’élève dans la violence
Désormais sera éduqué
Comme il est loin le temps joli
Où l’on s’échappait de l’école
Pour parcourir champs et taillis
Bien loin de ces nécropoles
Suivre le vol d’un papillon
Admirer les fleurs d’un pommier
Laisser son cœur à l’abandon
Ravi au détour d’un sentier
Voilà le secret du bonheur
Celui que l’on cache aux enfants
La société n’a qu’une peur
Celle qu’ils deviennent des résistants
À Vincent
Profondément bleus sont les Cieux
Le soleil darde ses rayons
Lumière à m’en brûler les yeux
Les couleurs sont en explosion
La chaleur pèse lourdement
Sur les blés déjà trop mûris
Par les rauques croassements
Des corbeaux je suis assourdi
Je les vois voler lourdement
Semblant annoncer l’orage
Même pas un souffle de vent
Et tout mon corps est en nage
Cette vision me fait souffrir
Et cette toile devant moi
Comment pourrais-je la finir
Car donner ce que je reçois
La fièvre saisit mes pinceaux
Vite du bleu nuit et du jaune vif
Et utiliser le couteau
Pour un relief définitif
Tout cela est tellement beau
D’une beauté écrasante
Comment puis-je en faire un tableau
...

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