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Description
Sujets
Informations
Publié par | L'Harmattan |
Date de parution | 01 juin 2011 |
Nombre de lectures | 71 |
EAN13 | 9782296467682 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Le romantique impuissant
Jean-Philippe Samarcq
Le romantique impuissant
Poésie
Préface de Patrick de Carolis
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
ISBN : 978-2-296-56108-3
EAN : 9782296561083
Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Préface de Patrick de Carolis
Il est rassurant de voir pousser l’herbe libre de la poésie sur le balcon des jeunes générations.
Méderling avait raison : « il faut habiter poétiquement la terre ». Un homme sans poésie est un oiseau sans ailes.
Voici donc un premier envol.
Souhaitons-lui le plus beau des voyages, celui que l’on entreprend dans les contrées inconnues de l’inconscient. C’est là, sur ces rives énigmatiques, que l’on prend plaisir à trouver ses mots, à inventer sa langue parallèle, « la langue complète » disait Lamartine, cette « langue par excellence qui saisit l’homme par son humanité tout entière ».
L’inconfort de la page blanche, la quête permanente du mot vrai, de l’image juste, le souci de trouver dans la musique intérieure la cadence de la vie, voilà qui rend difficile la traversée.
On ne revient jamais indemne d’un tel voyage, tant la transgression, sociale et grammaticale, est totale. Mais la prise de risque n’est-elle pas la condition première de la poésie ?
Bon vent, cher Jean-Philippe, et que chacun de vos poèmes soit, pour vous, une renaissance.
LE ROMANTIQUE IMPUISSANT
Chaque jour, je me languis un peu plus d’amour
Tel Prométhée, mon cœur renaît chaque jour dévoré par le
vautour
La douleur me brûle de passion, cet oxymore est pure émotion
Paradoxe du stéréotype du romantique impuissant
Emporté par son lyrisme haletant et incessant
Ne devenant le prince charmant que dans ses rêves les plus
improbables et les plus ardents
Il s’imagine en Don Juan, mais la réalité n’enfile pas de gants
Quand elle donne le soufflet, le gant d’acier est tranchant
Le ton est saignant
Le baisemain n’est plus dans l’air du temps
A quoi bon se terrer dans ces postures d’antan !
Le fin du fin n’est-il pas d’être avec la gente féminine
sensiblement insensible
Cœur non en pierre mais en verre
Plaire pour plaire le pouvoir de plaire m’exaspère
Me complaire dans le désert… j’y ai établi mon unique repère
Mélancolique aux accents bucoliques, pourquoi me sens-je si
atypique
Chaque jour je me languis un peu plus d’amour
L’escalier que j’emprunte est-il toujours sans fin
JE VOULAIS VOUS DIRE QUE
Je voulais vous dire que je vous aime
Que je vous aime comme la pluie
Quand elle pleure à chaudes larmes
Faisant d’un automne un hiver enfoui
QUETE ASTRALE
Rimes qui sont miennes voguent et arriment le rêve à l’ancre
du voyage
Vision du Nil embrasé s’amourachant virilement Euphrate et
Tigre indomptés
Rimes à moi, rares instants de pureté, ô splendeurs
ensommeillées
Pareil aux neiges ensoleillées du Mont Liban
Rimes qui sont tiennes, brûlent jeunes pousses
Et désertent le crépuscule de l’Anatolie
Au pied des sommets caucasiens, l’âme brise poétiquement les
chaînes de l’arrogance
Ô génie géniteur
Echo des guitares andalouses au déhanché ventral
Rimes aux sources des senteurs moyen-orientales
Parfums de rimes en ribambelles
Dansent le rêve de liberté
Utopie ancestrale
CHIMERES
De peurs insurmontables à la nécessité improbable de te
garder à mes côtés
D’aucune angoisse je ne peux m’épargner
La source du bonheur est-elle devant à satiété
Il faudrait s’en abreuver
D’un destin brisé en plein vol, ne reste qu’un être fauché
Goûtez le bonheur ou plutôt contentez-vous de ses restes salés
Ecume des jours, certains en deviennent même amers
Carpe Diem, tu m’es totalement étranger
Le destrier d’argent que je suis semble privé de ses repères
Obsédé par l’incertitude de l’avenir à travers son poids
accablant
Rêves empêtrés dans de sombres prophéties
Je suis lié à l’angoisse du délaissé éconduit
Honni soit qui mal y pense
Je désire me débarrasser de ces chimères en transe
Ces idées illusoires obscurcissent tout instant avec Elle
Le ciel se couvre au loin, privé des couleurs rayonnantes de ma
belle
Et mes cieux sont ses yeux
Cessons de se faire souffrance à l’idée d’un adieu
Repoussons au loin ces maudites chimères
Il est encore temps de s’y soustraire
Puis de savourer glorieusement l’instant donné
Au creux de ses bras m’oublier
O MON AMOUR
Te faire l’amour à l’aurore du jour
Comme tu es douce et agréable mon zéphyr d’amour
Je parcours ton ensellure
La dessine sur fond d’un ciel azur
Ô mon amour, oui te faire l’amour
Encore et encore pour toujours
Révéler tes secrets et m’enorgueillir d’entendre ton cœur
Cueillir ta rosée et me parfumer de sa fraîcheur