Le Skunks de Camargue
96 pages
Français

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Le Skunks de Camargue , livre ebook

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Description

Lyrique, poétique, surréaliste, ce récit décrit le parcours réussi d'une résilience. Surprenant !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332741592
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-74157-8

© Edilivre, 2014
Introduction Aussi, lorsque…
Les objets nichent dans les tiroirs
de ma caisse à roulettes.
Ils se lovent soigneusement
les uns contre les autres,
selon leur taille, leur forme, leur fonction,
et ne laissent de la place,
qu’à l’imagination…
La caisse a deux ailes sur ses côtés.
Lorsqu’elle les déploie,
les objets les encombrent dans un joyeux désordre.
Ils sont tour à tour, saisis, manipulés, frappés doucement ou frappant violemment,
ils savent mesurer et couper précisément,
dans des étirements et va et vient attentionnés.
Certains sont électriques.
Ils se branchent directement sur la caisse qui,
par confort, propose le courant.
Et qu’ils tronçonnent, percent, tracent,
ou fendent, ils sont également huilés, polis, affûtés,
avant de regagner précieusement leur tiroir.
Jour après jour, ils croquent le paysage,
s’auréolant de nouveaux ouvrages.
Un lien, entre la matière, si tangible,
et l’imaginaire,
si libre…
En plus ce sont mes gagne-pain.
En avant, je les découvre sous une fuite,
inondés, noyés depuis des jours sous l’orage,
qui déborde encore des tiroirs.
Bizarrement,
je trouve ce sinistre
insignifiant.
Je veux me réveiller,
mes yeux sont déjà ouverts.
Je réalise alors,
que le cauchemar
dans lequel je navigue,
depuis des lunes,
n’est pas un rêve,
mais bien, la réalité…
Dans un rêve, tout baigne, mais là,…
ça baigne aussi… Je perds pied.
Les réverbères m’assombrissent
la réflexion du ciel.
Les jours sont si noirs,
je n’y vois plus rien.
Je suis là,
mais je ne suis pas d’accord.
Faire quoi ?… téléphoner à qui… ?
Fuir.
Marcher, une chaise, que prendrais-je ?
« Une cuite… » « Merci ».
Une fuite… sous l’outrage…
quitte à tout prendre,
je préfère me rendre
à l’évidence,
cela n’a plus de sens,
je suis là, un point,
c’est tout.
Sens dessus
ou dessous ?
Sans sens.
Rien que posé là,
sans direction ni
inertie pour aller
nulle part.
Submergé par le flot des sentiments et
ressentiments, qui s’amalgament en une cascade d’amertume.
Il me faut agir. Oui.
D’où viennent les sens ?
De la violence sèche de propos absurdes,
sont nés des sens hors de propos.
Ils font résonner des traumatismes jusque
dans les méandres les plus intimes de la vie,
dans un écho ravageur.
Se consumant de fielleuses rancunes,
ils s’évaporent de leur propre chaleur
dans des aigreurs corrosives, ils prennent
le pire des sens.
Je dois réagir, sans repères,
dans l’immense sable mouvant
d’un cauchemar éveillé.
Je pars
dans tous les sens.
Quelle galère me sortira de là ?
Il fait jour, mais c’est la nuit ce soir,
où je m’enlise dans un naufrage
d’ivrogne.
Pourquoi avoir un sens quand on est rond ?
Pourquoi rester si l’on s’enlise ?
Je déborde.
Mon fils ne parle pas encore.
Je ne parle plus.
Trop de maux.
Y a-t-il un mot
ayant le même sens pour au moins
deux personnes ?
Dans quel sens le sens dérive-t-il ?
Où est l’endroit où naissent
les mots ?
Ou est-ce un envers ?? srevne nu ec-tse uO
C’est selon le sens.
De la réflexion.
Les éclats de laiton ornant le bar
réfléchissent comme moi : leur reflet déformant
me renvoie l’image d’une bestiole
indéfinie.
Ou l’inverse.
Indéfini dans les deux sens.
Que deux ?
Qui dit mieux ?
Les bestioles ne disent pas,
mais constatent,
vu qu’elles savent
exister. Pas moi,
pas ici, ni là
et si tout seul…
Je tombe
sous le sens
dans un gouffre
curieusement
peu profond :
le caniveau,
en dessous de tout.
« Faut changer de bocal »
dit alors tout naturellement mon ami.
« Viens goûter à la vraie vie ».
Ces paroles résonnent
comme les seuls bruits que l’on reconnaît
comme réels,
lorsque l’on quitte un rêve… Ce dont acte.
Je charge mon véhicule, renverse l’autoroute,
et une fois à l’autre bout,
érige une parenthèse avec la distance.
Une fois loin de tout, je serai proche
de l’essentiel :
mon propre sens, égaré
lors d’une tempête d’événements
dévastateurs.
Je m’octroie alors toute
la liberté dont je suis
capable,
loin
de la ville où les étoiles
sont des réverbères,
et les gouffres, des caniveaux,
découvre la fée-ria,
dans une foule sâoule,
en ébullition,
bientôt cuite,
je mets fin à la mienne,
goûte à la vraie vie, puis,
mon ami m’indique le chemin
chaotique de l’un,
des bouts du monde.
Je le découvre sous
la forme d’une immensité
nocturne, sous un ciel étoilé.
La vibration qui me parcourt
alors, part
de ma naissance à l’instant
présent, dans un frisson
de solitude
céleste.
J’ai retrouvé un petit bout de moi-même,
si j’en récupère
d’autres,
je les recollerai autour de
celui-là.
 
 
Il se pose direct où j’ai du sang.
Je pose le doigt pile où ça pique.
Il est encore là
le moustique.
Remarque, sur un bobo, ça régale…
Il est tout petit.
Je suis posé devant la réserve des moustiques,
l’emplein * vient de se retirer,
le soleil aussi.
Hier, à la même heure,
je quittais un Tyrannosaure
et un indien ptérodactyle actif.
Je les ai reconnus car l’on m’a appris que
« les monstres préhistoriques sont
toujours parmi nous,
mais il sont bien cachés ».
Un peu comme la douzaine de moustiques
énormes, écrabouillés dans mon pantalon
la nuit dernière, à la nuit pleine.
Ce sont nos prédateurs.
Remarque,
je l’ai bien cherché,
à m’enfiler dans une route de traverse
en marche arrière,
alors que je ne savais même pas
où j’étais.
Mais il fallait que
ça se fasse
et sur ce point,
personne ne me contredira :
il fallait que je me débarrasse d’une partie de
moi-même,
que j’avais bue,
mangée, et digérée jusqu’à la lie.
Au bout du presque km, j’estimais
que j’avais largement exagéré
la dose de solitude
pour mon affaire.
Après tout, une toute petite route en nuit noire
où j’étais, c’est peut-être tranquille ?
Mais oui ! J’ai vu sur l’entrée du chemin,
des panneaux à entête de toros.
Cela m’a rassuré, je ne serai...

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