Le temps n’épargne pas même la rose
166 pages
Français

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Le temps n’épargne pas même la rose , livre ebook

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Description

Parce qu’un clavier est sans mémoire, avec les années grisonnantes vient le besoin de reprendre la plume d’écolier du siècle dernier pour écrire à l’encre bleue un témoignage de souvenirs faisant revivre des histoires du passé. Au fil des pages, cela devient un périple sur la route du temps, avec des pauses nostalgiques, des soubresauts inconfortables ; toujours à la recherche de la nature poétique des choses, même dans les pires péripéties de l’existence, car la lumière brille aussi dans un ciel d’étoiles éteintes. Puis, au fil de la route, une évidence apparaît : nous n’avons pas les cartes en main, nous ne connaissons ni l’itinéraire ni la distance, ni les obstacles à franchir. Alors se pose cette question : qui a les cartes en main ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 janvier 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332865212
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-86519-9

© Edilivre, 2015
Remerciements


Remerciements sincères à l’artiste peintre Patrice ABONNEL pour son autorisation de reproduire son tableau « Le temps passant » en couverture de ce recueil.
Préface (Séquences d’une vie comme dans un film)
A la croisée des chemins, à la lisière de l’âge certain, celui qui nous grisonne, qui nous assagit, que l’on aborde à la moitié de son existence, quand on comprend que la lanterne du Destin a sa lumière qui vacille, que notre avenir s’obscurcit de lourds regrets, alors le temps est venu de tremper sa plume dans la mémoire, pour sortir du tréfonds de ses tripes les bons, les mauvais souvenirs.
Tenter de trouver des réponses aux questions essentielles, souvent existentielles : la Vie, la Mort, le Temps qui nous fuit…
Assumer quand viennent en vagues imprévisibles les pleurs, les remords, la honte des échecs.
Trouver l’énergie nécessaire pour faire un pied de nez au pessimisme, aux tricheries, à l’amertume, aux faux amis.
Rester dans l’éveil vigilant face à l’adversité et vaille que vaille vouloir en modifier la trajectoire.
Pour ne pas sombrer : prendre en bouclier le verbe et le mot, les utiliser en carapace pour vaincre la morosité, l’inimitié, la mort qui frappe à l’improviste ; qu’ils encensent l’amour, l’amitié ; qu’ils défendent les humiliés ; qu’ils condamnent le mercantilisme des élites hypocrites.
Parce qu’un clavier est sans mémoire et sans cœur, j’ai pris ma plume d’écolier du milieu du siècle dernier, pour écrire avec l’encre de ma vie ce recueil de poésie : un témoignage sincère, sans cabotinage, de mes illusions quand elles voulaient et pouvaient encore lever le poing.
Rolland ABONNEL
I La route du temps
De la première à la dernière borne de l’espérance, on va sur la route du temps ; la montre au poignet et l’horloge au salon grignotent silencieusement nos heures, mais même en automne ou en hiver les images et les histoires sont belles.
Chaque vie est un point de départ
Joies et souffrances au long du parcours
Enfance, des pleurs, des rires. Résister
Sur le fil invisible du hasard
L’échine arc-bouter ne pas tomber
Recevoir et donner de l’espoir.
(Extrait du poème : sur le fil du hasard)
Femme enceinte
Voilà que tu perds le contrôle de ton corps,
Qu’à ton insu il se transforme et s’arrondit,
Tu t’étonnes que ton apparence se modifie,
Tu aimes qu’il devienne pour la Vie, coffre-fort.
En toi, de toi, de ton énergie, le fœtus
Se nourrit, prend sa forme ta peau élastique.
Ce bébé qui pousse, que tu portes : c’est magique !
Comme la terre de printemps quand sort le crocus.
Qu’importe que cette bulle d’amour distende
Ta peau, et tant pis pour les spasmes du matin,
Les cernes sous les yeux, les douleurs à tes seins,
A l’acné sur tes joues ; tu prends ça comme offrandes.
Tu culpabilises, tu chasses les ennemis :
Bactéries, calories superflues ; pour bébé,
Tu sacrifies ta gourmandise irraisonnée
Des desserts trop sucrés ; au diable tes envies.
A la prochaine échographie, tu connaîtras
Son sexe, alors, avec l’heureux futur papa,
Des chamailleries pour son prénom : large choix,
Quelques idées ; mais chut… nous ne les saurons pas.
Déjà, ses organes s’ordonnent et son cœur bat
En cadence du tien. Un hoquet pour te dire
Qu’il aime quand tu chantes. Dans ce nid il va grandir
Au chaud. Tiens ! Il bouge quand pose sa main, papa.
Quand tu naîtras
Quand tu naîtras, dans ton berceau tu trouveras,
Déposé par un ange, un blanc porte-bonheur
A la forme d’un cœur, à la douceur d’une fleur,
A la tendresse caresse qui chauffe les draps.
Un quatuor de mésanges aux ailes dentelle
Bercera tes premières nuits de chérubin,
Aux rêveries innocentes, aux songes cristallins.
Veille un lutin dans une invisible nacelle.
Comme une louange, le mot Amour gravé d’or
Sur ton chaud duvet. Aucune ombre sur les murs ;
Maman, papa, les ont repeints en bleu azur.
Neuf mois d’espoir cela mérite un beau décor.
Bonheur ! Tu quitteras la matrice maternelle,
Le ventre nourricier au mois du bouton d’or,
De la rose, du soleil au zénith, des aurores
De miel, quand le génie du bien est sentinelle ;
Dans une lumière bleue, il te prendra la main
Pour te rassurer, de son langage bienveillant
Que tu comprendras, il te dira « Mon enfant
Prends la Vie, aime la, c’est un cadeau divin ».
Petit ange
Debout devant ton berceau
Carapace qui te protège
D’un monde qui se désagrège
De tous les pores de ma peau
Je tremble pour toi petit Ange
Au regard bleu d’innocence
Et encore dans l’inconscience
De cet univers qui change.
Peur de cette indifférence
Toujours plus forte au malheur
D’enfants dont l’unique erreur
Est de vivre dans l’ignorance.
Ils agonisent en silence
En désert et par milliers
Aux frontières de nos contrées
Repues, odieuses d’opulence.
Peur pour notre belle Planète
Arable terre nourricière
Terrain de jeu militaire
L’Afrique en cible pour conquête.
Peur de ces gens « politique »
Qui formatent nos pensées
Par médias interposés
Détruisant l’esprit critique ;
La liberté est une onde
Qui virevolte, se propage,
Mais que l’on peut mettre en cage
D’un coup, à la moindre fronde.
Debout devant ton berceau
Je pleure de joie, sans pudeur,
Tu me souris et mon cœur
Retrouve des mots, des propos
Volontaires : « Sauvons la Terre »
Me battre petit Ange pour toi
Sans peur ; une seule arme : la foi,
Pour que tu sois fier de ton père.
Petit enfant
Petit enfant ! C’est compliqué la Vie, tu sais ;
Comme coule l’eau d’une source, toujours en esquive
Dès qu’elle sort du ventre de la terre, qu’elle naît ;
Elle vient d’amont, doit serpenter entre deux rives,
D’astuces en méandres éviter les galets
Que lancent de vils garnements, aux mains agressives.
Petit enfant ! C’est un miroir la Vie, tu sais ;
Comme le lac dans le vallon à l’onde paisible,
Où dans son bosquet les amants s’aiment en secret.
Mais parfois vient l’orage et la foudre les cible,
L’onde les submerge ; dans le miroir disparaît
Leur image, leur reflet : destin imprévisible.
Petit enfant ! C’est sans pareil la Vie, tu sais ;
C’est comme un filament d’amour qui part du Ciel,
Nourrit la nature, les êtres, et repeint le laid,
Transcende de la naissance jusqu’à l’âge vermeil.
Déjà, son doux refrain dans ton premier hochet,
Plus tard, dans l’oraison pour l’éternel sommeil.
Petit enfant ! La Vie : un sublime présent
Aux accents si divins ; c’est tous les jours cadeau.
Rien ne l’épuise, ni la montagne, ni l’océan.
Ne crois pas, ceux qui disent que c’est un lourd fardeau.
A Toi, longue et belle Vie, cher petit Enfant.
Naître, être et disparaître
Prendre vie, bouger dans le ventre de sa mère,
Sortir du nid chaud mais devenu trop petit,
Perdre le viscère lien ombilical qui nourrit,
Crier fort à la première impure bouffée d’air.
Grandir, apprendre, s’affirmer, déployer ses ailes,
Assumer son envol, aimer, croire en la vie,
Trouver Celle, prévenante, qui propose sous la pluie
Son parapluie, pour un duo sacramentel.
Etre, ne pas être, le mal être de l’hypocrisie,
Une piètre existence grise de malentendus,
Quelques bonheurs vécus, une passion incongrue,
Les loisirs entre la famille et les amis.
Vouloir maîtriser les mille facettes du hasard ;
Voir les proches tomber du fil de la vie, mourir.
Sur la peau, le frisson de la peur de vieillir ;
Maudire le Diable en attente sur le quai de gare.
Un jour, les boîtes à photos n’existeront plus ;
Disparaître, devenir une image numérique,
Une onde souvenir d’un fichier informatique.
Naître, être, disparaître ! D’un clic la vie continue.
Images de l’automne
Bienvenue à toi ! Saison des feuilles jaunies,
Des matins à la teinte grise du ciel d’automne,
De l’herbe qui frissonne sous la rosée de la nuit,
Des oiseaux au rire où la tristesse résonne.
Le froid, son sommeil, envahissent la nature,
La robe des jeunes femmes s’allonge et s’assombrit,
Les champs ont l’odeur des semailles pour couverture,
Les écureuils remplissent de noix leur abri.
Des noirs labours s’envole la dernière hirondelle ;
Les torses bronzés se couvrent d’une chemise.
Dans le lac obscur aux ombres surnaturelles
Se mirent et s’enfoncent les illusions insoumises.
Dans l’air un souffle musical, mélancolique,
S’enhardit. Dans son terrier la lourde marmotte
En solitaire s’endort. Les serments utopiques
Des soirs d’été, dans l’oubli, le vent les emporte.
La mémoire aussi vire au décor de l’automne :
L’odeur de la feuille humide et du bois coupé,
Avant le feu, la cheminée que l’on ramone,
Dans la cave, les pots de confitures alignés.
Nature sans élégance aux branches décharnées.
Le pinceau du peintre au doigté nostalgique
Enlève à la vie la douce lumière tamisée,
Et après l’automne le tableau est pathétique.
Le paradis des moulins à vent
Il n’était qu’un vieux paysan
Il a fêté ses quatre-vingts ans.
Comme il disait souvent, avec bon sens évidemment,
« Dans ma bourse le sou est rare » ;
Peu rentable une ferme et ses quelques hectares.
Peu importe, pour fêter l’évènement
Il a réservé le restaurant :
Le restaurant « Les Bons Enfants », au lieu-dit La Mémoire.
Misère ! Il a fallu qu’il sorte quelques billets, planqués dans l’armoire.
Il a mis son costume des beaux jours ;
Son Odette sa belle robe des grands jours.
Bien sûr ils sont venus, ils étaient tous là,
Ceux du Queyras, les autres de Chamelle-les oies,
Les proches, les moins proches,
Les enfants, les petits-enfants qui à Noël lui faisaient les poches,
Les amis, les vrais, les faux, les perdus de vue et Lisette.
Lisette son premier béguin, sa première conquête,
Avant d’épouser Odette.
Ils so

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