Les Ailes en feu

Réni Sabathier

Description

Ce recueil poétique explore les affres de l’amour, souvent sombres, liées aux états passionnels : espoir, exaltation, résignation, jalousie, tel un Icare qui s'est brûlé les ailes en désirant étreindre le soleil... Et brûlé par l'amour du beau, Je n'aurai pas l'honneur sublime De donner mon nom à l'abîme Qui me servira de tombeau.

Les Plaintes d'un Icare, Baudelaire.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 09 juillet 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414351107
• Langue: Français

Extrait

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ISBN numérique : 978-2-414-35111-4

© Edilivre, 2020
L’espoir de l’envol (Partie 1)
À la fenêtre
À la fenêtre
Je voudrais connaître
Le vertige du vide
L’abîme des peurs
L’infini aride
Le ciel sans couleur
Et ma vie s’envole
En volutes de feu
Et mon âme folle
Brûle peu à peu
À la fenêtre
Je voudrais connaître
L’ombre qui s’agite
Dans ma vie en fuite
Fantômes dérisoires
D’amour et de cris
Que je voudrais boire
Jusqu’à la lie
Mon corps se consume
Dans l’âcre poison
Mortel qui m’enfume
Suprême déraison
Le vide m’appelle
Gouffre infernal
Vérité cruelle
Espace spirale
À la fenêtre
Je voudrais connaître
Ce sublime envol
Compagnon d’Eole…
Aimez-moi…
Aimez-moi comme le Temps qui fige les secondes
Ornements éphémères de son effacement
Comme quand l’abîme noir de votre vie me sonde
En vagues rageuses qui s’y ploient doucement
Aimez-moi sans savoir, sans même espérer
Comme l’évidence du sable qui s’écoule lentement
Entre les parois sombres d’une clepsydre libérée
Belle folie de deux corps en union raisonnant
Aimez-moi toujours de ce regard tranquille
Sans houle, ni effroi, ce soleil qui m’inonde
De ces nocturnes feux dont les flammes défilent
Dans l’horizon serein d’une eau si profonde
Sans cesse, noyez-moi de votre amour épars
Votre peau sans mesure, extase éternelle
Le parfum doucereux d’une piqûre sans dard
Qui entête à jamais au fond d’une étincelle
Je vous aime, bel Ange, ne dérobez pas mon ciel,
Au paradis perdu des âmes égarées
Conduisez-moi aux cimes sans larmes de fiel
De promesses latentes, d’aurores sans regret
A deux, marchons toujours, faisons ce voyage
De ce pas dissemblable et pourtant unique
Cette chute aux Enfers, cet immense mirage
Union sans repère, incantation magique
Si vous le voulez bien, aimez-moi, même loin,
Au soleil de la vie, de vos ailes, volez,
Si votre âme, pourtant reconnaît son chemin
Qui la mène vers moi, je vous aimerai…
L’étoile
Dans l’encre profonde
Une beauté astrale
Dans la douceur des ondes
Une âme sidérale
Me noie et me fuit
Dans un air subtil
L’univers vacille
Sous mes pas ténus
Mystérieux fils
De cœurs mis à nu
Amour dérisoire
Diamant éternel
Tissent un feu d’espoir
Dans le vide du ciel
Union de nos âmes
À la voie lactée
Artifice de flamme
Fausse éternité
Chemins qui se croisent
Éphémères et vains
Brillant qui nous toise
Superbe et serein
Un rêve de toi
Au fond de son reflet
Une ombre de moi
Dans l’éclat admiré
Dans l’encre profonde
Une beauté astrale
Dans la douceur des ondes
Une âme sidérale
Nous noie, nous unit
À l’Enfer de la vie
En un seul regard
Un amour épars
Sombre attente
Espace absence de ton attente, je dessine ta buée
À l’encre des sanglots, à mon cœur arraché
À mes idoles noires que tu ensanglantes
Ma sauvage insomnie est l’espoir que tu enfantes.
Chaque soir, solitaire, nuits brisées et cruelles,
Le cœur en errance, mes larmes s’amoncellent…
Ma douleur est folle, chaque matin amer,
Quand à mon réveil, je partage ton ciel,
Au sein de la distance, à travers les mers,
Ton amour en suspens est-il bien réel ?
Sur le fil du rasoir, tu me coupes les ailes,
Mon envol défaille au regret éternel…
Dans cette lointaine Afrique, Mystérieuse, enivrante,
Qui dérobe ma vie, au fond de ta musique,
Deuil de la vie à deux, étrangère, méfiante,
Je me perds et mes pas, dans la rue sonnent faux.
Lame de fond dans mon âme, insidieuse, perfide,
Je hurle mon désespoir au silence des maux
Et les eaux de mes larmes creusent ton retour avide…
Et chaque heure qui passe, inflexible agonie,
Le sang de mes veines s’écoule sans sursis
Je t’attends, obscure, sans vraiment savoir,
Dans le sombre des leurres, sans l’ombre d’un espoir…
Mon oiseau voyageur, reviens vite vers moi,
Au milieu des nuages, n’oublie pas ton nid,
Que tes plumes, légères, ne s’éparpillent pas,
Dans le...