Les Chants Antiques

Noëlle-Louise Marti

Description

La poésie se décline en diverses formes : des poèmes brefs, des sonnets, des odes, des élégies... Lorsque l'on est poète, écrivain, il est intéressant de s'essayer à divers formats, afin d'enrichir son style. Le lecteur trouvera, dans ce recueil, des poèmes longs, appelés « chants », qui ont, individuellement, leur propre univers.

Sujets

• Poetry
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 27 avril 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414434626
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : [phone] – Fax : [phone]
Mail : [e-mail]
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-43461-9

© Edilivre, 2020
Ode à Hanni-Baal    (22-3-2018)
Aux rives de Carthage, tu naquis, fier Punique    1
Du sein de la famille des célèbres Barca,
Descendant des Barcides, préparé au combat,
Tu as forgé ta force, et affermi ton bras.
C’est un heureux hymen avec la belle Ibère
Hilmilce de Castulo qui scella l’alliance
Entre les Phéniciens et ceux d’Orétanie.
Allure, fermeté, autorité, prestance
Te font vaincre, séduire, terrasser l’insoumis.
Commandant ton armée, auréolé de gloire,    10
Stratège, tu t’avances. Tremble, orgueilleux Scipion
Placé toujours en tête de tes centurions.
La lutte sera rude, tu appris ta leçon
Du tacticien hardi ; tu ne cesses d’y croire.
Venus de maints pays les soldats mercenaires
S’élancent, courageux, avec des cris de guerre.
De Sourou le Gétule, Loxodonte cyclotis,
A la horde de trompes barrissant en mêlée,
Les éléphants, dressés par les cornacs zélés,
Inexorablement font face aux ennemis.    20
La marche inattendue de ces lourds pachydermes
Mènera les batailles jusqu’à leur cruel terme.
En dépit de la faim, du froid, des aléas
Tes prières s’élèvent, Ô fils de Qart-ḥadašt
Pour attirer à toi les faveurs de Tanit
Afin de conserver un mental de granit.
Toi, le Carthaginois, le puissant général,
Fidèle à ta promesse, tu vis ton idéal :
Mettre à genoux le fat, l’indomptable Romain
Qui croyait maintenir le monde entre ses mains.    30
En voulant effacer, en toi, Sidon et Tyr
Il n’a fait que massacres, sans pouvoir te détruire.
Les Alpes, hérissées de sommets enneigés
Aux cols inaccessibles, aux maints ruisseaux glacés,
Ne sont point parvenues à te barrer la route.
Dans la plaine du Pô, on guettait ta déroute
Mais un ultime élan d’énergique vaillance
T’a rendu maître, enfin, des places par l’allégeance.
Des milliers de défunts, couchés sous ta férule,
Aux remparts éventrés des cités que l’on brûle    40
On craint, d’Hanni-Baal, le nom, et les colonnes.
Maces, Nubiens, Cantabres, Nasamans, Marmarides
Baniures, Autololes, Garamantes, Numides…
Montrent une hardiesse sans égale jusqu’alors
En faisant vaciller ceux qui se croyaient forts.
Or, le temps a passé, les proches ne sont plus :
Hasdrubal, puis Magon, jusqu’au bout ont tenu.
D’autres, félons lassés, ont préféré l’oubli.
...