Les Chroniques d’un doux rêveur

Hantra Ahjatay

Description

En ces pages recueillis, des rêves de paix aux confins du désert, la volonté de dialoguer avec l’autre, la reconnaissance envers les éléments, l’hommage rendu aux femmes rencontrés au fil de l’existence, la fascination pour les figures vivant en marge... Réunis au sein des "Chroniques d’un doux rêveur", les textes de H. Ahjatay disent ainsi les espoirs d’harmonie, de sérénité, de passion, d’accomplissement d’un esprit habité par la volonté de prendre son envol, de gagner sa liberté. Il est question d’un cœur et d’une âme qui recherchent leur voie et leur originalité au cours de ces poèmes. D’un auteur qui se pense et comme habitant de notre monde, et comme être singulier, unique, en quête de bonheur, d’amour, de réciprocité, d’ailleurs. Cheminement ô combien lié à l’écriture poétique pour celui qui dit, avant tout, le pouvoir fabuleux de la langue et des artistes.

Sujets

• Poetry
• European
• Poésie
• Littérature

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 01 mars 2012
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782748377002
• Langue: Français

Extrait

Les Chroniques d’un doux rêveur
Hantra Ahjatay
Société des écrivains

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Les Chroniques d’un doux rêveur
 
 
 
 
La licorne et l’hirondelle
 
 
 
La licorne et l’hirondelle se donnèrent rendez-vous aux confins du désert d’Arabie afin de se remémorer le mal des hommes, leur folie, leur cupidité, ainsi que leur violence.
Ces souvenirs leur firent tellement mal qu’ils leur firent couler des larmes, comme coule le sang des hommes.
Ne pouvant rester plus longtemps, nos deux amies décidèrent de quitter ce monde cruel où ne règne que la cupidité, où les gens s’épient sans se connaître ; cela leur fit tellement mal que nos deux amies en appelèrent au Tout-Puissant pour être loin, loin des hommes et de leur folie.
Nos deux amies décidèrent de quitter cette terre ravagée par les fléaux de l’homme. Elles n’emportèrent dans leur voyage qu’une branche d’olivier, s’envolant pour l’une et chevauchant pour l’autre, à la découverte d’autres cieux où elles pourraient vivre en harmonie, loin de toute cette folie et de la cupidité de l’homme.
Un monde où ne régneraient que la paix, la joie, le partage, l’harmonie entre toutes les créatures.
 
 
 
Cher Océan
 
 
 
Cher Océan, en écrivant ces quelques vers, je pense à toi
À toi, qui si généreusement nous protèges et nous offres l’hospitalité.
Tes hôtes sont de merveilleux guides, ils nous dirigent dans l’antre de ton abîme.
Dans ton abîme, où ruisselle un kaléidoscope de couleurs
Des couleurs plus étincelantes que les étoiles
Ta faune est identique à la savane africaine
Ta flore plus douce que les forêts européennes
Tes récifs plus décorés que les Amériques
Tes rouleaux sont une joie pour l’homme
Tes rouleaux qui nous bercent l’été et transportent tous les bateaux du monde comme des bottes de sept lieues
Tes rouleaux qui nous comptent ton histoire, ton bonheur, mais hélas aussi, ton malheur.
Ton malheur, auquel l’homme reste indifférent. Aveuglé par sa cupidité, il ne pense qu’à forer dans ton antre à la recherche des trésors que tu gardes précieusement.
Indifférent jusqu’au jour où, par la volonté du Tout-Puissant, il comprendra le mal qu’il a fait. Un mal insidieux, mené sans vergogne ; l’homme continue sa folie à ton égard !
Ton bonheur, celui d’être une merveille du regard, et tes hôtes, remarquables guides, ainsi que le bercement des vagues ; leur chant nous berce et nous transporte dans un sommeil relaxant.
Quel que soit le nom que tu portes, les stigmates de l’homme sont toujours présents.
Dans tes tempêtes, tu nous cries tes blessures, mais l’homme reste indifférent. Il ne pense qu’à son profit, sans se soucier de ton bien-être et de celui que tu nous procures.
Voilà, cher Océan, ce que je peux faire pour toi, c’est de demander au Tout Puissant qu’il te donne la force nécessaire pour endurer les maux des hommes afin de cicatriser les plaies et de nous pardonner.
 
 
 
Jeux de mains
 
 
 
La main qui donne sans compter
La main qui prend sans vergogne
La main qui brutalise
La main qui sermonne
La main qui mendie
La main qui donne
La main qui reçoit
La main qui guide
La main qui apaise
La main qui berce
La main qui câline
La main nourricière
Dans ce jeu de mains, laquelle nous correspond ?
Une ou toutes ?
 
 
 
Le plaisir d’écrire
 
 
 
Le plaisir d’écrire, de composer des mots, des vers
Le plaisir d’écrire sur des ardoises, des cahiers, d’avoir des ouvrages
Le plaisir de saisir des mots.
 
Le plaisir des lettres et la magie de l’écriture
Donnent cette alchimie de la poésie
Le plaisir des mots conjugué au plaisir de l’écriture
Donne tout simplement le plaisir de lire.
 
La sensation de la plume et de la conjugaison de l’esprit donne tout simplement ce plaisir d’écrire
De cette alchimie en découlent le délice de la lecture, mais également le plaisir de communiquer.