Les Fables du père Almyre
152 pages
Français

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Les Fables du père Almyre , livre ebook

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Description

« Ce premier recueil de fables constitue ma contribution au patrimoine littéraire haïtien et suscitera, je l'espère, l'émergence de nouveaux talents. À l'instar de La Fontaine, je me sers des hommes, des animaux et d'autres éléments présents dans la nature pour instruire mes contemporains et tenter de les aider à respecter notre environnement et toutes les créatures qui y ont leur place. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 août 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342010565
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Fables du père Almyre
Joseph Almyre
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Les Fables du père Almyre
 
 
 
Je dédie ce recueil à la mémoire de mon père Cajuste Almyre.
Puisse le Seigneur lui accorder la paix éternelle.
 
 
 
D’une façon spéciale ce recueil est dédié à tous mes frères francophones de la Caraïbe, de l’Afrique, de l’Europe, de l’Amérique et de l’Asie. Qu’ils en tirent eux-mêmes leurs délices en lisant ces pages.
 
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Mes remerciements les plus sincères s’adressent à tous ceux et à toutes celles qui ont donné leur contribution pour la réalisation de cette œuvre qui sans doute renforcera notre patrimoine littéraire et qui un jour pourra bien être utilisée par les élèves des classes humanitaires qui étudient la littérature haïtienne.
 
J’ai l’honneur d’adresser un merci spécial à ma mère Madame Cajuste Almyre née Constanie Bien‑Aimé, à mes frères et sœurs, à mon grand cousin Monseigneur André Augustin Almyre, au R.P. Ferry Brutus qui, dès le Petit Séminaire Sainte Thérèse du Cap-Haitien, m’a fait découvrir mes talents de penseur, au R.P. Joachim Anantua qui, par son amour pour la littérature, a ravivé en moi la flamme littéraire, aux R.P. André Sylvestre et Ciné Syriaque qui m’ont toujours encouragé à publier ce recueil de fable.
 
Je dois un merci bien spécial à Madame Myriam Meyts qui a pris du temps pour lire le recueil et m’a fait de très bonnes suggestions. Enfin, je remercie tous mes confrères prêtres et, d’une façon toute particulière, le R.P. Délix Michel qui, sans hésitation aucune, a accepté de préfacer ce recueil.
 
Puissent ces pages vous aider, Chers Lecteurs, à découvrir l’importance de la littérature dans votre vie intellectuelle.
 
 
 
Préface
 
 
 
Au fil des années, le Père Joseph Almyre n’a cessé de cultiver son amour pour les hommes, la nature et la littérature. Bon observateur de l’homme et des animaux, il nous fera vivre leur réalité en prenant la voie déjà empruntée par les fabulistes des temps anciens. Influencé par les œuvres littéraires françaises et haïtiennes, il partage avec nous son goût et son amour pour la littérature à travers ses fables. Par son premier travail littéraire, fruit de son observation et de son éducation, l’auteur nous emmène à revisiter le monde fascinant des hommes, un monde à la fois saisissable et énigmatique.
 
Les fables du présent recueil nous font pénétrer l’univers des animaux en rapport avec le cadre socio-culturel de l’homme haïtien qui, sous bien des égards, est comme tous les autres hommes et qui partage aussi la même nature humaine, les mêmes angoisses et aspirations et le même désir d’aimer et d’être aimé. Cet homme, loin d’être le parangon des vertus, est faible et fort, reprochable et vertueux. Il va de soi que, par le canal des fables à visée didactique, l’auteur révèle un peu l’âme haïtienne. Il nous aide à nous découvrir et nous enseigne à harmoniser savoir et savoir-faire.
 
Dans le sillage des anciens fabulistes Ésope, Phèdre, La Fontaine que le poète n’a nullement la prétention de rivaliser et sous le ton de l’anecdote, l’auteur nous fait saisir pas à pas la leçon morale de chacune des fables, une leçon universelle capable d’aider l’homme de tous les temps et de tout pays. De plus, les fables exposent la fermeté et la débilité, la candeur et l’astuce, la prudence et l’insouciance, la sagesse et la folie des animaux agissant par instinct. Et la personnification d’animaux à la fin de quelques fables nous éclaire et nous renvoie à nous-mêmes dans notre versatilité ou mieux notre changement de couleur à l’instar du caméléon pour nous adapter aux situations et aux hommes. Aussi des hommes se font-ils rats pour détruire socialement, psychologiquement, voire politiquement leurs semblables. Les fables titrées « Le chien et l’âne », « Le cabri et le chat » nous enseignent à humaniser nos relations avec les autres et à allier sagesse et discrétion dans notre apprentissage à l’école de la vie. La peinture voilée d’Haïti sous le visage d’une « mère dans un précipice » nous plonge dans le cœur et les entrailles de l’Haïtien en souffrance pour sa mère vilipendée et méconnue.
 
La nature bigarrée où foisonnent les éléments des fables nous instruit sur la façon d’agir pour vivre et survivre sur cette terre où bien des hommes et des femmes s’érigent en démolisseurs et non en bâtisseurs. L’exemple de la solidarité des fourmis peut bien nous inspirer dans notre vie ou notre travail en équipe. Il faut apprendre à garder ses limites et à ne jamais sous-estimer les plus petits en apparence, son interlocuteur et son opposant. Un adversaire, doit-on le rappeler, n’est jamais petit. Ce qui semble insignifiant à l’œil nu peut se transformer en une machine infernale de destruction. D’où la nécessité d’avoir le sens de la mesure, d’être sage et prudent pour ne pas être victime de certains hommes et de certains évènements.
 
Enfin il est bon de souligner que l’homme en quête naturelle de savoir et doté de raison est guidé parfois par des ambitions funestes et des motivations inavouées. Cet homme est aussi capable de dominer ses émotions et ses passions. Sans sombrer dans un pessimisme morbide en ce qui concerne l’homme, l’auteur est persuadé que l’homme peut altérer sa manière de penser, de vivre et d’opérer. Il fait appel à ce qu’il y a de bon et de noble en lui. Il a confiance en l’homme, l’ homo viator, en marche vers sa fin dernière qui, malgré sa nature humaine et sa limite dans le cadre spatio-temporel, peut changer et devenir vecteur et artisan du changement pour une terre plus belle où les hommes peuvent coexister et vivre ensemble comme des frères et sœurs en humanité. Puissiez-vous jouir des délices qu’offre l’univers que vous allez explorer en lisant et en apprenant les Fables du Père Almyre !
Père Délix Michel
Licencié en Écritures Sainte
Institut Biblique Pontifical, Rome.
 
 
 
 
Introduction
 
 
 
Chaque époque est façonnée par des personnages et des évènements qui lui donnent ses caractéristiques profondes. Les genres littéraires apportent aux époques une couleur particulière. En sillonnant la littérature, on constate que chaque genre littéraire a sa période de gloire pour être ensuite relégué à l’arrière-plan.
 
Il en est ainsi pour la Fable. Inventée par Ésope, auteur grec du VI e  siècle avant J.-C., reprise par Phèdre, auteur latin du I er  siècle avant J.-C., la fable est une narration qui, sur le ton de l’anecdote, met en scène un univers symbolique. L’aventure relatée est destinée à faire passer, sous une forme ludique imagée, un message de portée générale, une leçon de morale, ou une réflexion critique. Ce genre littéraire a acquis ses lettres de noblesse en France, avec Jean de La Fontaine (1621-1695) et, en Haïti, avec Jules Solime Milscent (1778-1842) pour tomber un peu dans l’oubli.
 
Que de regrets et d’amertume pour ces auteurs qui voulaient faire de la Fable un genre littéraire populaire, instructif et moralisateur ! Leur travail de génie n’a pas eu de suite immédiate. Il faudra du temps, beaucoup de temps même pour appréhender leurs œuvres et essayer ensuite de suivre leur trace.
 
Ce n’est pas sans appréhension que l’on aborde un genre littéraire, par peur de ternir ou froisser les grands Maîtres qui ont œuvré à son épanouissement.
 
Est-il pensable d’aborder la Fable sans faire référence à Jean de La Fontaine ? Cette figure de proue demeure un guide pour les nouveaux penseurs de ce genre littéraire. Aux personnages de ses Fables, homme ou animal, aux végétaux mêmes, La Fontaine attribue un rôle moralisateur. Ses acteurs dénoncent l’injustice et la méchanceté des grands de son temps. Son œuvre a traversé les époques et nous parle encore aujourd’hui.
 
Cet homme de la seconde moitié du XVII e  siècle tient en main une lanterne pour diriger les fabulistes d’aujourd’hui. De loin, j’ai vu la flamme lumineuse de La Fontaine qui m’attire pour un renouveau de ce genre littéraire en ce début du XXI e  siècle. La Fontaine fait école : son œuvre, traduite en de nombreuses langues, a traversé les océans.
 
En ce nouveau siècle, je me joins à ceux et à celles qui veulent faire progresser ce genre littéraire. Ce premier recueil de Fables constitue ma contribution au patrimoine littéraire haïtien et suscitera, je l’espère, l’émergence de nouveaux talents.
 
Que de génies, que de talents cachés qui méritent un encadrement pour un réveil élogieux de notre littérature ! Notre littérature doit être vivante et vivace et être un modèle pour les écrivains d’autres littératures de toute race et de toute culture.
 
À l’instar de La Fontaine, je me sers des hommes, des animaux et d’autres éléments présents dans la nature pour instruire mes contemporains et tenter de les aider à respecter notre environnement et toutes les créatures qui y ont leur place.
 
 
 
Le chien et la chaîne
 
 
 
Tout ce qui vit, aspire à la liberté.
Quiconque perd sa liberté la recherche
Jusqu’à la recouvrer.
La liberté est inhérente à la nature de l’être créé.
 
Souvent les chiens sont gardés dans les chaînes
Ignorant ainsi, l’essentiel de leur existence,
Qu’est la grande liberté.
 
Dans la chaîne, l’animal a une certaine liberté
Qui est propre, spécifique et limitée.
Pour le quadrupède, il y a plus que cette liberté,
Même quand il n’a pas encore franchi la limite de la liberté
Que lui donne sa chaîne.
Malgré tout, la flamme de la grande liberté
Ne

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