Les Fruits de la nuit
76 pages
Français

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Les Fruits de la nuit , livre ebook

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Description

« C’est en rencontrant la nuit au-delà de minuit, au-delà des vrombissements des moteurs et des lumières des réverbères, au-delà de tout bruit et tout éclat, qu’elle nous offre abondamment ses fruits délicieux. Qu’elle soit en tenue sombre ou dans sa robe blanche, la nuit est toujours généreuse.
Je vous propose ma propre cueillette : un recueil de poèmes où se mêlent des silences impuissants, des gémissements d’amour, des craintes de la mort et autres sentiments méconnus.
En parcourant Les Fruits de la nuit, vous vous rendrez sur les lieux de mes errements nocturnes et en entendrez les murmures. Vous assisterez aux rencontres et aux adieux. Vous tâterez dans l’obscurité et découvrirez des fruits mûris par les touchers du temps qui passe... »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 juillet 2014
Nombre de lectures 2
EAN13 9782332747303
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-74728-0

© Edilivre, 2014
Ton silence
Ton silence ce creux dans les bruits stériles
Qui n’enfantent que mon indifférence
Ton silence cette nuit des temps incolores
Qui n’éveillent en moi aucun désir
Ton silence ce portier de tes profondeurs
Qui ne m’invite ni me chasse de ta cour
Ton silence cette main ni chaude ni froide
Qui balbutie l’inintelligible à ma chair
Ton silence ce sourire vide de tout sens
Qui n’excite guère mon esprit à peiner
Ton silence ce feu éteint dans une cheminée
Qui n’exhale ni fadeur ni douceur
Ton silence ce départ sans adieux
Ton silence cette absence infinie
Ton silence cette réponse neutre
Ton silence m’offense et me blesse
Plus que tout
Plus qu’un refus qu’on prononce
Plus qu’une haine dévoilée.
Eucalyptus
Que de fois eucalyptus
T’es-tu précipité au bout de ma plume
Que de fois t’ai-je refoulé
Suis-je assez mûr
Pour te chanter ou te maudire
Puis-je te décrire
Tel que tu t’es gravé sur ma mémoire
Ce cahier blanc d’enfant
Eucalyptus
Vulgaire arbre nullement attrayant
Feuilles sardines sans queues
Abri de nids barbares
Blessures de hache
Racines squelettiques
Quel attrait aurais-tu pour moi
Si ma mère n’avait pas choisi ton ombre
Pour me pondre
Pour me pendre à la corde de la vie
La corde cédera sous le poids de l’âge
Mon cadavre tombera à tes pieds
Tu seras toujours là eucalyptus
Plus dur que jamais
Aucune larme sur le visage
Comme si rien n’avait bougé
Comme si rien ne s’était éteint
Comme si rien n’avait changé.
Tu seras toujours là
Couchant ton ombre teintée
Tamisant la rougeur du couchant
Témoin des vies qui défilent
Je te léguerai ma mémoire eucalyptus
J’attendrai ta reconnaissance
Dis à ma descendance
Que ce ramassis est passé par ici.
Le fleuve paresseux
Un fleuve paresseux
Je rêve de l’embouchure
Un fleuve aux ruisseaux taris
Ma sève nourrit les arbres ingrats
Un fleuve affaibli par l’avarice du ciel
Je me rassemble
Je me blottis
Un fleuve si près du trépas
Me manque le dernier pas
Mais voilà !
J’espérais la mer
Et l’océan vint
Ton flux
Cet élan généreux
M’envahit de ta fraîcheur
Et tu couches dans mon lit
Et tu disparais dans mes fissures
Ces blessures longtemps béantes
L’océan repart
Et dans son reflux
Tu te retires de mes veines
Tu t’absorbes de tous mes recoins
Tu remportes ma tiédeur
Je grelotte de froideur
Fleuve impuissant
Je rêve de l’embouchure
De mes griffes de croque-mort
De mes dents de petit monstre
De la lie troublée de mon lit
De la sève retirée des arbres
De la rosée des fleurs
J’anéantirai les dunes
Qui nous séparent
Je creuserai des trous
Je tendrai des pièges
Et à chacun de tes flux
J’emprisonnerai un peu de toi.
Timidité
O que je suis gêné de fixer ton visage
En ta présence mes yeux n’osent se lever
L’esprit peine à peindre ton image
Ingrate la mémoire n’ose le sauver
O que je suis gêné me manque le courage
De t’avouer la douleur que cœur a couvée
Et comment l’annoncer je perds mon langage
Comment te dire que t’aimer m’est arrivé
Quel gâchis qu’un soleil jamais ne chavire
Ni ne puisse au besoin se lever
Ni n’esquisse au souffrant un sourire
Ni ne se soucie de son mal aggravé.

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