Les Imaginaires de Jean-Maurice

Jean-Maurice Bloch

Description

« Je marche dans le vent, Je marche tout le temps, Je chante la nature Qui rythme mon allure, Je dors dans les nuages, Je marche en rêvassant Ivre me faufilant À travers les mirages. ?» Le présent recueil de poèmes offre une plongée dans l'imaginaire foisonnant de Jean-Maurice Bloch. Le poète a préservé son âme d'enfant et s'émerveille devant les beautés du monde, sans pour autant omettre de mentionner les drames qui agitent la société contemporaine. Les courtes histoires mettant en scène des hommes comme des animaux sonnent souvent juste, inspirées par sa riche expérience de la vie. Avec légèreté, tantôt loufoque tantôt sérieux, à l'affût des jeux de mots offerts par le langage, il fait preuve d'une inventivité littéraire réjouissante. La forme lyrique lui permet de trouver l'expression la plus à même de transcrire sa sensibilité et l'univers tiré de ses rêveries éveillées.

Sujets

• List of compositions by Claude Debussy
• Poetry
• Imaginaire
• Sensibilité

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 04 août 2017
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782342154979
• Langue: Français

Extrait

Les Imaginaires de Jean-Maurice
Jean-Maurice Bloch
Société des écrivains

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Les Imaginaires de Jean-Maurice
 
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Illustrations de Stefanie Bisso-Bloch ( onefreckles.wix.com/book )
 
 
 
 
 
 

À Paris tu danses
À Paris tu danses,
T’as de la chance
D’avoir tant de temps,
Avec mille enfants,
Goûté aux délices
De la théière dans le Loir,
Des quais de la Seine
À la place Saint-Sulpice,
À Montmartre le soir
Rôdé à la fête foraine,
À Saint-Germain-des-Prés
T’as dansé tout l’été.

À Paris tu danses,
T’as de la chance
D’avoir vu Saint-Paul
Et Sébastopol,
Monté au Sacré-Cœur
En pleine chaleur,
T’as vu le Trocadéro,
Flâné dans le Marais,
Suivi au Châtelet
Les ballets San Francisco.

À Paris tu danses,
T’as de la chance,
Le quatorze juillet
Toi aussi tu dansais
De l’opéra Bastille
Aux jardins des Tuileries,
Et sous le pont Mirabeau
La Seine coulait au fil de l’eau.
Abracadabra
A comme l’âne qui ânonne
B comme le bélier qui bêle
C comme le crocodile qui croque la coccinelle
D comme le dahu qui dégringole
E comme l’écureuil qui épargne
F comme le faon qui fuit
G comme le gnou qui galope
H comme le hibou qui hèle le héron
I comme l’ibis qui ironise
J comme le jaguar qui jeûne
K comme le kangourou qui klaxonne
L comme la lotte qui louche
M comme le matou qui miaule
N comme le nounours qui naturalise
O comme l’otarie qui ovationne
P comme le panda qui patine
Q comme le quetzal qui querelle
R comme le renard qui ruse
S comme le sagouin qui singe
T comme la tortue qui torture
U comme l’urubu qui ulule
V comme la vache qui vêle
W comme le wapiti le week-end en wagon-lit
X comme le xérus xénophobe
Z comme le zébu qui zozote, et zut, c’est fini.
Perdu dans l’univers
Perdu dans l’univers
De l’immense désert,
J’ai vu une gazelle
Bleue, une jouvencelle,
Elle était fière et belle,
Déesse séduisante
Au regard langoureux
D’une amour fascinante,
J’en devins amoureux
Et ne puis plus quitter
L’oasis verdoyante,
Par passion enchaîné
À ma gazelle ardente.
Pourquoi devrais-je travailler ?
Pourquoi devrais-je travailler
Quand je peux rester sans rien faire ?
Je préfère me prélasser
Dans la quiétude ...