Les Larmes du ciel
107 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Larmes du ciel , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
107 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

La vie est parfois terriblement injuste. Mais elle est ainsi faite depuis la nuit des temps. Il faut, parfois, accepter l’inacceptable. Ainsi le poète reprend sa plume et tente de trouver un peu de confort. Brahim Saci nous donne à lire dans ce présent recueil des poèmes poignants et inspirés. Ces mots viennent de son être profond, ils attestent de multiples quêtes dans un siècle d’errances ; le poète veut s’abreuver de l’instant, il veut garder son regard d’enfant. C’est ce qui l’aide à faire face au malheur.
Même quand le monde devient fou, le poète sait trouver les chemins de l’harmonie. D’autres thèmes parsèment également ce nouveau livre : l’amour, les tentatives d’atteindre une certaine spiritualité salvatrice, le capitalisme sauvage qui empoisonne l’existence humaine. Et au milieu de ce tumulte, des souvenirs heureux viennent dire le charme de la vie, la beauté des choses simples et profondes.

Informations

Publié par
Date de parution 02 mars 2021
Nombre de lectures 2
EAN13 9782312079998
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Larmes du ciel
Brahim Saci
Les Larmes du ciel
Préface de Youcef Zirem
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2021
ISBN : 978-2-312-07999-8
À la mémoire de ma mère Yahiaoui Chérifa , dite Tassadite décédée le 20 janvier 2021, paix à son âme.
Mes pensées les plus chaleureuses vont vers mes sœurs Djamila , Louisa , mon frère Mokrane , toute la famille, mon village en Algérie , en Kabylie , Tifrit Naït Oumalek dans la commune d’Idjeur , daïra de Bouzeguène , wilaya de Tizi - Ouzou , au village natal de ma mère Tazerout commune Adekar wilaya de Béjaïa .
Ma mère fut une femme admirable, qui nous a transmis les plus nobles valeurs humaines véhiculées par la culture berbère kabyle.
Elle m’a transmis son amour pour la poésie, le chant et les contes. Chaque fois que je l’appelais, elle me récitait un poème de Si Mohand Ou M’hand. Elle était aussi elle-même poétesse. Elle restera cette maman aimante, comblant d’amour ses enfants, toujours souriante même dans l’épreuve. Une maman poétesse, conteuse, toujours à l’écoute de ses enfants, les encourageant sans jamais les juger.
Toujours positive et optimiste, quelle que soit la situation.
Enfant , je me souviens qu’elle nous jouait des petites scènes théâtrales en kabyle, le soir au coin du feu, en jouant plusieurs personnages pour nous aider à supporter la rudesse des longs mois d’hiver. C’était à chaque fois un grand bonheur. Elle était fière de moi, de mes chants, de ma poésie, de mes livres, si attachée à l’art et à la culture, elle était toujours pleine d’espoirs. Chère maman, tu nous laisses un grand vide.
Maintenant tu es auprès de mon père parti huit mois plutôt, paix à son âme, que Dieu tout puissant dans sa miséricorde puisse vous ouvrir les portes de son vaste paradis. Repose en paix très chère maman, tu me manqueras toujours.
« J’ai dit ma peine à qui n’a pas souffert
Et il s’est ri de moi.
J’ai dit ma peine à qui a souffert,
Et il s’est penché vers moi.
Ses larmes ont coulé avant mes larmes.
Il avait le cœur blessé »
Jean Amrouche
Chants berbères de Kabylie
Préface
L’éternité du souvenir
Rendons grâce à l’instant, été, automne, hiver et printemps. C’est ce que nous dit, entre autres, Brahim Saci dans son septième recueil de poésies, les Larmes du ciel. Vivre au présent est un art. C’est une prouesse, c’est une clé majeure pour le bonheur. C’est un apprentissage qui mène à la sagesse. L’Homme arrive sur Terre sans avoir rien demandé et part ailleurs, inévitablement, après bien des épreuves, après bien des déroutes, après bien des bonheurs. Le poète se pose des questions sur la vie, sur la mort. Surtout quand il perd les êtres qui lui sont les plus chers.
Quand il apprend la mort de sa mère, Brahim Saci est triste ; il est entouré de noir et d’incertitudes, il voit le monde s’écrouler autour de lui. À cause de ce virus maudit qui chamboule le monde, qui emporte des vies, il ne peut même pas dire au revoir à celle qui lui a donné la vie. Huit mois après le départ de son père, Brahim Saci apprend, par téléphone, qu’il ne reverra plus jamais sa maman. La vie ne fait pas de cadeaux, disait le grand Jacques Brel.
La vie est parfois terriblement injuste. Mais elle est ainsi faite depuis la nuit des temps. Il faut, parfois, accepter l’inacceptable. Ainsi le poète reprend sa plume et tente de trouver un peu de confort. Brahim Saci nous donne à lire dans ce présent recueil des poèmes poignants et inspirés. Ces mots viennent de son être profond, ils attestent de multiples quêtes dans un siècle d’errances ; le poète veut s’abreuver de l’instant, il veut garder son regard d’enfant. C’est ce qui l’aide à faire face au malheur.
Même quand le monde devient fou, le poète sait trouver les chemins de l’harmonie. D’autres thèmes parsèment également ce nouveau livre : l’amour, les tentatives d’atteindre une certaine spiritualité salvatrice, le capitalisme sauvage qui empoisonne l’existence humaine. Et au milieu de ce tumulte, des souvenirs heureux viennent dire le charme de la vie, la beauté des choses simples et profondes.
C’est toujours après bien des souffrances qu’on arrive à saisir l’importance de la lumière, qu’on peut toucher cette chose merveilleuse qu’on appelle la sagesse. L’univers entier est dans l’Homme quand celui-ci cesse d’être arrogant et comprend, enfin, qu’il n’a pas besoin d’écraser les autres pour se faire une place. L’univers entier applaudit l’Homme quand celui-ci comprend le bonheur qu’il se procure quand il aide les autres, quand il tente de les comprendre, quand il tente de les aimer. Car, dans tous les cas, aimer est plus fort que tout. Car, dans tous les cas, l’amour est le meilleur chemin. Car, dans tous les cas, même quand il a été trahi, l’amour reste dans l’éternité du souvenir.
Les poèmes de Brahim Saci resteront dans l’éternité du souvenir parce qu’ils sont sincères, profonds, harmonieux et vivants. La vie est pleine de mystères, la poésie aussi.
Youcef Zirem
T U ES PARTIE CHÈRE MÈRE
Tu es partie chère mère
Mes pleurs font déborder la mer
Ô triste sort amer
Qui m’empêche de traverser la mer
Pour te voir une dernière fois
Mais le destin a ses propres lois
Il fait il défait à sa guise
Ce qu’il veut il s’autorise
L’idée de ne plus te revoir
Me broie dans le noir
Comme un condamné à l’éternel bagne
Mes éclaircies s’éloignent
La mort est tombée comme un couperet
Personne ne s’y attendait, comme pressée
De t’emmener auprès de mon père au paradis
Comment affronter sans toi la vie ?
Ce virus qui sème le désespoir
M’a empêché de te revoir
Exilé forcé à Paris
Je ne pourrai plus jamais te retrouver en Kabylie.
Certains démons qui n’ont que l’apparence d’humains
Sèment la mort sur leurs chemins
Tuant ou séparant les êtres chers
Je n’ai pu revoir ni mon père ni ma mère.
Seul dieu a les clés des mystères
Cher père chère mère
Vous êtes chaque jour dans mes prières
Contre le temps on ne peut rien faire.
P ERDRE SA MÈRE
Perdre sa mère
C’est comme perdre l’univers
Que de beaux souvenirs
De joies et rires.
À cause de ce virus maudit
Qui assombrit la vie
Dans mes bras je n’ai pas pu te serrer
Ô cruelle destinée !
Coincé à Paris, impossible d’aller en Kabylie
Les voyages sont interdits
Qui aurait pu l’imaginer ?
On se sent prisonniers.
Ma très chère maman
Qui m’aimait tant
Est partie sans m’avoir embrassé
Au froid de l’exil s’ajoutent les regrets.
Il y a quelques jours tu me disais
Combien mon absence te brûlait
Nous avons prié pour la fin du cauchemar pour l’espoir
Retenir le temps pour se revoir
Hélas la faux n’attend pas
Quand sonne le glas
Elle ne sait que faucher
Tant de vies comme les blés.
C OMMENT TROUVER LE SOMMEIL ?
Comment trouver le sommeil ?
Quand on perd le soleil
Adieu chère maman !
Ô douleurs qu’apportent les mauvais vents !
Des mauvaises nouvelles
Qui vous brisent les ailes
Avec ton départ chère maman
Est partie mon âme d’enfant.
À cause de l’exil et la maladie
De ce virus maudit
Je suis comme le prisonnier, l’inconsolé
Jamais je ne te reverrai !
Seigneur de l’univers
Accueille mes prières
Pour libérer la terre des démons
Qui étouffent la raison
Pour que se retrouvent les êtres chers
Que l’amour puisse à nouveau couler dans nos rivières
Que la vie puisse à nouveau fleurir
Sans avoir peur de périr.
D ANS LE FLOT DES INCERTITUDES
L’un se perd dans la multitude
Dans le flot des incertitudes
On regarde en arrière
On voudrait retourner vers hier.
Partout se perd l’équilibre
L’esprit ne se sent pas libre
Dans un mental tourmenté
Par l’époque abîmée
Déchirée par les démences humaines
Qui fabriquent des peines
Le veau d’or est roi
Sans foi ni loi.
Le mal se nourrit de souffrances
Le mensonge remplace

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents