Les Mots de Line
292 pages
Français

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Les Mots de Line , livre ebook

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Description

Les mots de Line est un recueil de poèmes ou pamphlets sur les choses de la vie, écrit de façon amusante ou mélancolique, avec larmes ou rires, et dans le souci de ne pas vexer ou froisser les lecteurs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332745620
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-74560-6

© Edilivre, 2014
A la claire fontaine
Combien de gamins burent dans ta fontaine
et se baignèrent demi-nus la bedaine !
ils y venaient toutes les semaines
en chantant à tue-tête une rengaine.
Ils se miraient dans ton eau de magicienne
puis s’éclaboussaient à en perdre haleine.
L’été les voyait barboter par dizaines,
enfin libérés de leur petite laine.
Tu leur prêtais volontiers ton clair domaine
à l’écoute de leurs bobos et grosses peines.
Les vacances amenaient des phénomènes
auprès de ta margelle et du vieux chêne.
Une neuve a pris ta place d’ancienne
effacée par une fantaisie soudaine.
Plus de rires, de trempettes, de fredaines,
rien que ta photo d’une époque lointaine.
Line NOËL
A la vie, à la mort
Mon copain le chien jadis nommé Noisette
se la coule bien douce sur la moquette
les yeux mi-clos dans sa moelleuse couchette
rêvassant de je ne sais quelle minette.
Il déguste chaque jour de la galette
puis remercie par de nombreuses roulettes.
Noisette ne joue pas les grandes vedettes
mais détient surtout une botte secrète.
Il entoure ses chers maîtres de tant d’amour
qu’ils ne peuvent lui refuser un long séjour.
Si ceux-ci se montrent quelquefois souffreteux
le toutou pose sa grosse patte sur eux
ainsi qu’un regard devenu soudain anxieux
et tellement rempli de tendre affection
que c’est presque tout de suite la guérison.
Pour ne pas se causer de mutuelle peine,
tous les trois avec grand bonheur se soutiennent.
On ne peut rêver mieux que ce doux compagnon
incapable d’une quelconque trahison
et au comportement tellement fidèle
que sans le vouloir ma foi il ensorcelle.
Line NOËL
À la volette
Je suis un bel oiseau au plumage bleu grisé
sociable avec mes autres collègues volatiles.
J’ai une petite tête et une bedaine assez étoffée
ainsi qu’une silhouette assez peu fragile.
Juché sur mes pattes rosâtres, je plastronne
à grand renfort de roucoulements aux pigeonnes.
Seulement je commets de grosses bêtises,
raison pour laquelle je ne suis pas courtisé.
Ce n’est pas ma faute, ma vessie a été omise.
Alors je lâche mes projectiles sur terrasses et murets
sans me soucier outre mesure des dégâts occasionnés.
Prenez garde mes amis si vous m’apercevez
car mon envolée passagère vous obligera à frotter.
Aussi pas de graines ni autre pitance pour m’attirer.
Eh oui ! je suis nuisible, il me faut bien l’avouer.
Line NOËL
Adieu l’Ami
Mon voisin tout doucement s’en est allé,
un dernier jour de ce mois de février,
à pas feutrés, sur la pointe des pieds
pour ne surtout pas nous déranger.
C’est sûr qu’il est déjà rendu au paradis,
accueilli par Saint-Pierre sans cérémonie.
Je l’aimais bien, lui si gentil et discret,
Il a porté sa souffrance avec dignité
sans jamais protester ou se lamenter.
Je pense à lui avec mélancolie
Son doux sourire et son « bonjour madame »
prononcé avec beaucoup de sympathie
se sont plantés à jamais dans mon âme.
Il n’a cependant pas voulu nous attrister,
mais il ne pouvait plus longtemps s’obstiner
à prolonger son séjour parmi les siens.
Il a préféré s’envoler près du Bon Dieu
en espérant près de lui être plus serein.
Adieu Michel porte-toi bien et pense à nous un peu.
Line NOËL
Adieu tristesse
Son regard ne demandait qu’une caresse,
sans plainte ni protestation canine,
seulement un tout petit peu de tendresse
pour atténuer son humeur trop chagrine.
Il n’implorait même pas une assistance,
il souffrait doucement dans un grand silence,
comme s’il avait honte de son apparence.
Ses yeux innocents cherchaient la bienveillance,
un geste d’amour plein de chaleur humaine,
des bras câlins pour envelopper sa peine,
un murmure d’espoir pour bercer sa douleur,
des prunelles sincères plongées dans son cœur.
Une main attendrie lui caressa le poil
et recueillit une larme de l’animal.
Line NOËL
« Adorable Julia »
Je vous connus, douce petite mamie,
les derniers mois les plus longs de votre vie,
rongée par d’infernales tracasseries
dues à l’absence de vos enfants chéris.
Malgré l’épuisement de votre esprit,
votre aile recueillit leurs chers tout petits,
orphelins au tendre cœur endolori,
victimes de crises de mélancolie.
J’admirai votre dévouement infini,
debout depuis l’aurore jusqu’à la nuit,
attendant le retour de l’aîné sorti,
ivre de fatigue et de gros soucis.
Après le grand départ de votre mari,
et l’envol des garçons vers la fantaisie,
votre âme exquise peu à peu s’éteignit
comme la faible flamme d’une bougie.
Line NOËL
Age tendre et tête de bois
Lors d’un été près de la forêt des Landes
dans la famille de mon père bordelais,
je constituai une joyeuse bande
avec mes cousins germains, deux plaisants dadais,
mes grands aînés seulement de quelques années.
Un jour nous partîmes dans une fermette
acheter quelques bons fromages de chèvre.
Remplissant avec entrain notre musette,
nous nous en pourléchions d’avance les lèvres.
Sur le sentier du retour assez caillouteux
et fatigant pour nos si petites jambes,
bordé de genêts avec moustiques vicieux,
qui visaient de temps à autre notre langue.
Chantonnant les fameux kilomètres à pied,
nous poussions devant nous un assez grand bâton
en guise de très divertissant compagnon
au lieu de le traînailler pour ne pas chuter.
Si les deux garçons de suite arrêtèrent,
mon indomptable et fichu caractère
me fit trébucher et embrasser les pierres.
Je me relevai honteuse et très vexée
pour gagner un vieux puits situé à côté.
Si la fraîcheur de l’eau apaisa la douleur
le large front de votre zélé serviteur
soixante ans après porte la cicatrice
de son vilain et si entêté caprice.
Line NOËL
Agitation de noël
Rubans et ficelles gaiement s’amoncellent,
sous guirlandes et boules en ribambelle.
Cadeaux si secrets à l’aspect angélique
déposés furtivement au pied du sapin
dans une ronde colorée et magique,
contenant un joujou ou peut-être un écrin.
Les branches de houx sur les nappes en dentelle,
illuminées de l’or de hautes chandelles,
rehaussent la magnifique porcelaine
d’un chemin rouge et vert telle une traîne.
Les enfants dans l’attente du Père Noël,
survoltés mais les yeux embrumés de sommeil,
espèrent son passage puisqu’ils sont sages.
Pas question d’attendre jusqu’à demain matin
nounours, dînettes, poupées ou le petit train.
Ils veulent déposer une grosse bise
sur la longue barbichette par surprise.
Line NOËL
Aie ! Pépito !
La première fois que je montais un cheval,
J’avais alors dépassé la quarantaine,
c’était non loin d’une station estivale,
dans une manade d’un très grand domaine.
Voilà ci-dessous l’émotion éprouvée.
Je pris mon élan pour atterrir sur le dos
de mon compagnon de galère Pépito.
Bien que je sois habituée à la hauteur,
Je dominais à mon goût un peu trop.
Je pensais m’habituer en douceur
quand brusquement mon nouvel ami fut pris
de je ne sais quelle stupide et soudaine lubie.
Il se mit à galoper par les sentiers
sans m’avoir au préalable consultée.
Affolée, je tapotai sa longue crinière
pensant ainsi parvenir à le satisfaire
mais Pépito n’avait pas dit son dernier mot
et voulut pour m’épater faire le fiérot.
Il s’élança pour traverser la nationale
devant les autos habituées à ce malappris
laissant le temps au fougueux animal,
depuis son incartade apparemment ravi,
de franchir devant eux la route principale.
Comme vous pensez, je n’en menais pas large,
serrant tout ce que je pouvai, même le nez.
Alors qu’il regagnait son pâturage,
Je décidai de ne pas être une cavalière
car je me trouvai mieux les pieds sur terre.
Line NOËL
Allo le 18 ?
J’admire beaucoup ces professionnels du feu,
femmes et hommes venus de tous horizons,
pour qui sauver une vie est un fol enjeu
de leur exigeante et précieuse mission.
Aussi bien professionnels que volontaires,
protègent âmes, habitations et maquis,
éteignant surtout les flammèches naguère,
mais aujourd’hui dans toutes les galères
Si un pompier malheureusement perd la vie,
le grand cœur des sapeurs de crêpe se voile
pour lui qui mériterait une étoile.
Sauver ou périr est leur belle devise
brève, simple et intensément précise.
Line NOËL
Allo maman bobo !
Oscar et Pierrot consignés dans la grange
par leurs parents pour cause de trop mauvais temps,
pendant un long moment donnèrent le change,
jouant au nain jaune. tout en se chamaillant.
Puis les gamins saisis d’une idée étrange,
franchirent une porte à la dérobée.
et déboulèrent assez loin des vendanges
dans un vaste pré dont ils étaient abonnés.
Munis du noir parapluie de leur grand-maman,
ils s’empressèrent de vite le dépouiller
ce qui le rendit moins drôle et performant,
pour récupérer ses très vieilles baleines
rouillées comme jadis d’anciennes carènes.
Les mômes ingénieux fabriquèrent un arc
à l’aide de branchage et de ficelle.
Les flèches s’envolèrent dans le vaste parc
affolant moineaux et pauvres sauterelles.
Soudain, l’une se planta dans une jambe
et Pierrot s’affala se tenant le mollet
appelant sa maman tel un petit bébé.
Les parents par Oscar aussitôt alertés
emmenèrent leur délicieux phénomène
chez le médecin, parrain du grand supplicié
qui lui retira pour commencer l’empenne.
Le marmot brailla sous la vive piqûre
plantée dans le ventre contre le tétanos,
lui provoquant une douleur si atroce,
qu’il en oublia la sanglante blessure.
Le docteur courroucé morigéna Pierrot
le menaçant à la fin d’un peu d’hôpital
s’il envisageait de répéter ce complot
afin de se faire en douce la malle.
Line NOËL
Andrée du château
J’ai le grand privilège d’avoir pour amie
une sympathique et douce châtelaine d’antan

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