Les Pissenlits de l’exil
82 pages
Français

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Les Pissenlits de l’exil , livre ebook

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Description

L'auteur est né à Fès. Cette ville l'a beaucoup inspiré depuis son enfance. Il a couru dans ses ruelles insouciant mais attentif à sa tendresse et ses secrets. Il écrit des poèmes où se mêlent amour et répulsion et où une quête interminable est entamée. Ceux-ci sont nés de la confrontation entre l'imaginaire et la réalité parfois choquante et dure. Il s'est souvent caché derrière des mots empreints d'optimisme. Amoureux du français, qu'il qualifie de « langue féérique », il consacre son temps libre à en explorer les mystères.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 septembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332796844
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-79682-0

© Edilivre, 2016
I Et les pissenlits s’exilent !
Et les pissenlits s’exilent !
Au lever de l’étoile matinière…
Partent traverser une saussaie, une cyprière, s’élèvent et s’abaissent par la chambrière du vent.
Le philanthe joue avec cette barbe satanique qui vole.
Et les pissenlits s’exilent…
C’est que les candélabres de terre cuite vont allumer les galeries du temps !
Ils tournent, tournent on dirait qu’ils idolâtrent la joubarbe…
Au lever de l’étoile matinière !
Ils tournent on dirait des rubans arabes dans un désert sur des chevaux invisibles….
Les pissenlits indifférents survolent les dunes illusoires et les vallées proéminentes…
Maintes fois l’exil les invite par la voix des sirènes :
Oiseaux étales un moment montent le mirage.
Et les pissenlits s’exilent, au moment où une enfant rend ses dernières haleines.
Ils partent courir avec son âme qui s’empresse de tomber dans le vide comme une filante.
Au seuil de l’univers, ils s’arrêtent…
Des souffles dans une sébile.
On n’entend que la voix concave du vide…
Ha !
Derrière le relief de ces vallées, on fête les parentales.
Alors que le freux entame son lamento…
Où vous iriez, âmes des pissenlits,
Mon âme vous poursuivrait comme une enfant qui suivrait un cortège funéraire.
Surdi-mutité absurde qui m’accablent dès lors que les pissenlits s’exilent…
Le philanthe joue toujours avec cette barbe satanique qui dessine dans le néant des formes imaginaires…
On entend !
Ha !
Ce n’est que le chant de l’écume qui parcourt la face de l’exil pour narrer des légendes d’il y a des siècles.
Et les pissenlits s’exilent…
Sur le chemin, saluent une javelle, saluent les maigres qui grommellent avec les cailloux qu’ils renversent ; pressés à rejoindre la rivière-mère…
Ils partent comme des derviches en quête d’un asile inconnu…
Dès que les candélabres de chair humaine se pincent par des larmes volcaniques.
Les chorales ne comprennent ni les chants ni les odeurs !
Mais le chant derrière les vallées s’élève pour se rajouter aux souffles dans la sébile.
Elles vont, âmes des pissenlits, se dérober comme des magiciennes bleues…
Ou ils vont, chevaux de la lune, faire un cortège pour commémorer les Cydalises perdues !
Trébuchent parfois contre la lune qui ne sert qu’aux drapeaux.
Mon âme trébuche comme eux contre toutes les étoiles menteuses.
Ils vont, oiseaux proscrits, aux ailes éphémères, faire leurs adieux à leurs frères qui tournent : prisonniers du vent labyrinthique, perdus et éperdus dans un fanatisme hermétique…
On sent une émotion insipide qui monte des ulcères du passé…
Ce n’est qu’un appel comme celui qu’entend le marin un matin où la mer furieuse lance un défi !
Quand les pissenlits s’exilent…
Un soir orgiaque où les hommes sont atteints du satyriasis…
Un soir au goût d’arcane !
Une turbulence de souvenirs…
C’est que les candélabres comme des gibets insatiables éternellement de chandelles-martyres…
Et les pissenlits tournent comme des fous autour de la joubarbe majestueuse… comme des rubans arabes sur des têtes mortes et qui s’en vont franchir les arcanes d’un désert qui ne garde qu’un souvenir inexpugnable, qu’un souvenir paradisiaque…
Au lever de l’étoile matinière…
Je reste pétrifié comme une statue de sel quand mon âme s’exile avec les pissenlits !
Ils passent ensemble entre les encorbellements de la vieille cité…
Pendant que les chagrins remuent leur crécelle pour annoncer leur approche :
Une aura de têtes sans visages fait entre ces encorbellements sa démarche militaire…
C’est une kermesse où l’on allume des candélabres cadavériques dans les turbehs qui accostent tous les cimetières !
Un soir orgiaque où les bacchantes se tordent de plaisir…
Au lever de l’étoile matinière !
Une fumée s’élève, des cendres ça et là entre les hommes et les bacchantes…
Et cette femme gitane qui passe sa vie à fauter !
Et cet homme amoureux de l’étoile matinière !
Quand les pissenlits s’exilent…
Ce sont des souffles dont il s’agit, ce sont des fées envoyant aux hommes des secrets par les gouttes de pluie…
« Outrage ! Outrage ! »
Dira le corbeau en se dérobant derrière des corps de cannes, des corps de fanes…
Et les pissenlits tournent autour des héliotropes brûlants, têtes noires, cols jaunes, bustes verts de prêtrise : hélio-lâtrie !
Ce sont des hommes d’acier, ce sont des hommes d’argile !
Les pissenlits le savaient.
Et leurs fruits sataniques pissent dans tous les lits des vents…
Ce n’est qu’un hommage à l’homme des montagnes, ce n’est qu’un culte des choses divines…
Celui qui part grimper les marches du néant, seul avec des pissenlits qui bourdonnent autour de lui comme des abeilles…
Seul, cachant un secret universel sous sa pèlerine et que seuls les pissenlits connaissent, que seuls les pissenlits gardent…
Un secret exilé avec son homme et ses pissenlits et à jamais ne serait déniché qu’un soir orgiaque où l’homme serait ivre de retrouver l’éternité ! Une éternité qui ne connaitrait jamais les rêves solsticiaux !
Ce sont des voyageurs en proie des dunes. Ce sont des voyageurs en proie des runes…
Et l’on construit des turbehs pour la génération future…
Ce sont des surrections ! Ce sont des insurrections de l’homme des pissenlits qui traine sa...

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