Lumières du monde : Recueil de poèmes en prose

Gilles Hervé Essome Ekoum

Description

Dans un monde déshumanisé, déshumanisant, voire mortifère, Gilles Hervé invite l’Homme à renouer avec des valeurs indispensables à la vie en communauté, telles que l’amour, la bienveillance, le pardon, le partage, le travail, etc.
Retrouver ces vertus, qui se perdent dans le culte de nos égoïsmes, constitue selon l’auteur, la condition sine qua non à la reconstruction du bateau-monde qui tangue. Pour ce faire, il a choisi de poétiser des situations ordinaires du quotidien, afin de susciter une introspection sur la véritable identité de l’Homme.
Écrit dans un style libre et engagé, « Lumières du monde » s’insinue dans l’antre de nos individualismes, afin d’exhumer ces mystérieuses clartés enfouies en nous, qui font de tout être humain un lampion, une lueur, une lumière pour tous.
Tel un phare dans la nuit, cet ouvrage ambitionne humblement guider l’Homme dans sa quête de lui-même. Puisse chacun, à la lecture de cet écrin, trouver ou retrouver sa propre lumière intérieure, et la partager à son tour dans un don joyeux de soi.

Sujets

• Poetry

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 26 juillet 2023
• Nombre de lectures: 6
• EAN13: 9782312134109
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Lumières du monde
Gilles Hervé Essome Ekoum
Lumières du monde
Recueil de poèmes en prose
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
Contacter l’auteur : [phone] / [e-mail]




© Les Éditions du Net, 2023
ISBN : 978-2-312-13410-9
À mes très chers parents
Mes éternels repères
Mon chemin de lumière
Il faudrait plus que des mots, pour remercier mes pères et aînés professionnels, dont la présence dans ma vie constitue une direction de vie pour la vie.
« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. »
Bible, version Louis Segond, Mathieu 5 : 14 – 15

« Je rêve d’une écriture qui ne ferait pas plus de bruit qu’un rayon de soleil heurtant un verre d’eau fraîche (…) Ce qui nous sauvera, si quelque chose doit nous sauver, c’est la simplicité inouïe d’une parole. »
Christian Bobin, Un bruit de balançoire (2017)

« Tout Homme éprouve un sentiment de bienveillance pour quelque chose, la plus insignifiante soit-elle. S’il étendait ce sentiment aux choses qui devraient susciter et qui cependant ne suscitent pas encore sa bienveillance, son humanité atteindrait alors sa plénitude. »
Mencius, 380 av. J.-C. – 280 av. J.-C.
Avant-propos
Mes mots espèrent
Être vus au loin comme un phare dans la nuit
Être compris de tous, d’une traite, sans aspérités
Mes mots espèrent
Gagner le pari de la simplicité
Renouer avec la vérité
Mes mots espèrent
Pénétrer intensément le lecteur dans son for intérieur
Féconder durablement les clairs-obscurs de nos cœurs
Mes mots espèrent
Un peu craintivement, explorer les abysses de la société
Un peu follement, changer ce qui doit l’être, ce qui peut l’être
Mes mots espèrent
Frayer un chemin pour aller de l’autre bord
Maintenir le phare allumé jusqu’à bon port
Mes mots espèrent
Braver les intempéries d’une société meurtrie
Apporter une lueur d’espérance dans nos vies flétries
Mes mots espèrent
Habiter nos profondes solitudes
Sortir le monde de la spirale de nos égoïsmes
Mes mots espèrent
Raviver la part de lumière qu’il y’a en chacun de nous
Rappeler à l’Homme qu’il est né bon et pour un but
C’est notre incorruptible identité
C’est notre profonde co-responsabilité
Dans ce monde qui soupire après la révélation de la lumière.
Bonne lecture et que nos lumières soient !
L E PARI DE LA SIMPLICITÉ
J’écris comme je parle
Simplement, sans ruse ni artifices
Je parle de ce que je vis
Donc j’écris sur ma vie
Et quand je parle de moi, je parle de nous
J’écris comme je vois
Je vois les choses comme elles sont
Je vois ce qu’elles méritent d’être
Je ne vois pas plus loin que ça
Mais je vois grand et en prose
J’écris naïvement
Comme un petit enfant qui trahit
Qui vit dans l’imaginaire
Qui dit ce qu’il voit comme il croit
Qui écrit souvent au Père Noël
J’écris comme j’entends
J’entends des cris et des pleurs
C’est pour ça que j’écris en couleur
Pour sécher toutes ces larmes
Pour réchauffer les cœurs
J’écris comme j’aime
Maladroitement, comme un ado
Éperdument, comme un amant
Donc j’écris d’un amour qui déforme la réalité
Mais en quête permanente d’humilité
J’écris comme je chante
Fort, comme sous ma douche
Tôt le matin, tel un oiseau annonçant le printemps
En chœur, avec mes lecteurs
Qui rattrapent si bien mes fausses notes
J’écris comme je voyage
Sur un coup de tête, quand l’envie m’en prend
Sans plan ni destination préétablie
Sans un sou, donc très souvent dans ma tête
Comme un pigeon voyageur, j’ai rapporté un message
Je suis allé loin, pour mieux me rapprocher de nous
Je reviens de mon passé et des illusions du monde
Je suis rentré avec plein de souvenirs
Je vous offre les cartes postales de mon pèlerinage
Que votre cœur-enfant, j’espère, daignera accepter
C’est un message d’espoir
Porté par des mots, tout simplement
Qui parle de moi, donc de nous
Qui nous conduit sereinement
Sur des routes méconnues ou oubliées.
M ON CREDO
Je crois en l ’ Homme
Mon alter - égo
Cet être ondoyant et divers
Il est semblable à moi
Mais si singulier à la fois
Parfois il me rend heureux
Souvent il est la source de mes peines
Le matin il m ’ aime
Le soir , me trahit
Et le 3 e jour, me demande pardon
Il remonte progressivement dans mon estime
Et nous cheminons de nouveau ensemble
Se racontant nos petits secrets
Un jour certainement, il me faussera encore compagnie
Mais je ne l ’ abandonnerai point, car je sais qu’il est né bon
Je sais qu’il se cherche encor e
Lorsqu’il se trouvera, je serai toujours là
Je crois en sa volonté de s ’ améliorer
Je crois en sa capacité d ’ aimer
Je crois en ces blessures qui font mal
Je crois en ces différences qui nous construisent
Je crois en ces ressemblances qui nous rassurent
Je crois à un monde de secondes chances
Je crois en lui, en nous, c ’ est mon choix
Définitivement .
M A RAISON D ’ ÉCRIRE
Je suis assurément le premier étonné
D’avoir osé prendre ma plume d’écolier
M’improvisant écrivain – poète
Avec à la main ma lampe tempête
Cherchant dans la nuit des cœurs
À rallumer la flamme des vainqueurs
Essayant de lire la vie à travers mon filtre
Tentant de dompter nos hydres
Je me sens la responsabilité d’en parler
C’est l’expression d’une solidarité engagée
Je cherche des réponses derrière mes écrits
Pour donner un peu de sens à mes insomnies
Sur ma route je trouve plein de questionnements
Au fil de l’art je bâtis de modestes raisonnements
Chaque jour j’essaie de confronter le réel
Espérant ajouter des couleurs à l’arc-en-ciel
À travers mes expériences une peu brouillonnes
Je persévère dans ma quête piétonne
Très tôt j’ai commis de nombreuses erreurs
Très tard j’ai appris que j’étais aussi pécheur
Malgré tout, je me bats pour me relever
Je continue d’apprendre et d’avancer
Mes chutes bâtissent mes certitudes
Mes certitudes m’ont délivré de la servitude
Il s’agit bien plus qu’une simple façon d’être
Mais aujourd’hui d’un véritable baromètre
Je cherche un certain enracinement
Dans une société en plein évanouissement
En perpétuel errant que je suis
Je mendie le bonheur qui s’enfuit
Vers les châteaux de sable des fortunés
Oubliant que la vie n’est que vanité
En infatigable quêteur de joie
J’ai encore des flèches dans mon carquois
Me voici de retour chez moi
Lieu de l’accouchement de soi
Marchant vers mon destin
Malgré tous les appels du mondain
Ma plume un peu indocile
Fait le choix de l’impossible
Celui de convaincre dans ma patrie
Et bien au-delà de ma fratrie
Avec mes proses de jeunesse
Zélées d’une frêle hardiesse
Me demander de ne pas écrire
C’eût été pire que mourir
Puissent ces fragments de ma vie
Sur le métier sans cesse remis
Éclairer telle une bougie
Un monde à l’agonie.
Q UE TA LUMIÈRE SOIT !
À la lumière du matin
Les ténèbres s’enfuient
Ils s’en vont par sept chemins
Libérant nos âmes égarées
Ce sont assurément les dernières pluies
Le soleil brille de mille nuances
Ses rayons dissipent nos erreurs
La création chante des louanges
Nos souillures sont fondues en vapeur
La terre renait de sa première jeunesse
Nimbée d’une fraiche et douce verdure
Qui rappelle la pureté originelle de l’Homme
Les jours ont plus d’éclat qu’autrefois
Les luminaires confondent les ténèbres
Le méchant est mis à découvert
Puis précipité dans la vallée des larmes
La lumière véritable se lève triomphante
Elle protège ses enfants comme un manteau
Elle éclaire les sentiers du peuple
Par ses rayons de justice et de vérité
Lumières du Monde !
Sortons des boisseaux
Pour illuminer les Nations
De nos éternels faisceaux.
L’ OFFICIER D ’ ÉTAT CIVIL
En pleine nuit, des mots font intrusion dans ma tête
À la salle de sport, ils se bousculent dans mon cerveau
Au supermarché, ils font également la queue
Toute la journée, ils m’expliquent leurs projets d’union
Je les écoute attentivement, patiemment
Il y’a des combinaisons évidentes
Ceux qui forment un beau couple à vue d’œil
Ceux-là se sont trouvés, de vrais âmes sœurs
Pour d’autres, le mariage est un peu forcé
Tu auras beau essayé de créer une symbiose
Tu testeras toutes les combinaisons possibles
Tu ne parviendras pas à grand-chose
Ceux qui se sont trouvés convolent en justes noces
Je les couche sur une feuille vierge
Et leur souhaite une union féconde
Des mots donneront des phrases
Des phrases enfantent des poèmes
Des poèmes qui toucheront peut-être un cœur
Ces mots viennent à moi, sans rendez-vous
C’est mon devoir de les unir
Pour le meilleur et pour le pire
Pour partager un témoignage
Par amour de l’écriture
Par conscience de mon fardeau
Pour le salut d’une âme.
P AR LES TEMPS QUI COURENT
Par les temps qui courent
On court après le temps
On ne sait plus faire la cour
On veut juste faire l’amour
Par les temps qui courent
On fait la moue
On bourdonne d’impatience
On n’écoute plus sa conscience
Par les temps qui courent
On vit dans l’insouciance
On se paye du bon temps
On sombre dans la déviance
Par les temps qui courent
On dilapide l’héritage
On renie frères et sœurs
On les exclut du partage
Par les temps qui courent
On fait les saints le jour
On se cagoule la nuit
On dissimule nos petits vices
Par les temps qui courent
On trahit nos promesses
On s’aime dans l’abondance
On fuit la traversée du désert
Par les temps qui courent
On parle pour ne rien dire
On ne respecte plus la parole donnée
La confiance a disparu
Par les temps qui courent
Le monde est assis sur une bombe
On s’amuse avec la goupille
Le compte à rebours est lancé
Par les temps qui courent
Tout va à rebours
Le temps suit son cours
Dans le silence, sans tambour
Par ces temps qui courent
Je choisis de marcher
J’emprunte d’autres sentiers
Pour ne plus m’égarer
Par ces temps qui courent
J’entends les chuchotis du vent
Ils me conseillent