Ma plume, mon fusil

Yacouba Seybou Zakariyaou

Description

Ma plume, mon fusil est une compilation de deux récits et de poèmes. Le premier récit Virtuoses Gondwanais ou drame familial, raconte l’histoire de deux étudiants surdoués tombés amoureux lors d’un concours de sauvetage d’Afrique devant les départager pour obtenir la bourse d’étude de Harvard. Au fil du temps les deux idylles découvrent qu’ils sont des frères jumeaux. Le second récit Sofi, le retour à la tradition, retrace les survivances des traditions ancestrales dans un village songhay aux prises avec la civilisation occidentale, l’émigration des jeunes et un islam radical. Le lecteur découvre les mystères du monde traditionnel à travers la mésaventure de Sofi qui par mégarde travestit les paroles de son père afin d’épouser un homme. Quant à Les fleurs de l’espoir, une série de poèmes, il exhorte à l’espérance, au patriotisme et à l’optimisme dans un monde menacé.

Sujets

• Islam
• Littérature
• Poésie
• Poetry

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 19 juin 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414444304
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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ISBN numérique : 978-2-414-44429-8

© Edilivre, 2020
Dédicace
Aux panafricains qui militent jour et nuit pour l’unification des peuples et la renaissance des valeurs africaines.
Et à mes parents : Alfa Seybou et Hadjara Abdou, pour leur soutien sans faille.
Première partie Virtuoses gondwanais ou drame familial

« L’œil loin de la lumière est pire qu’un aveugle ! »
 
Sur les terres ensoleillées d’Afrique, se trouvait, au milieu de nulle part, le Gondwana. Dans sa capitale, la Gondwana-ville, deux étudiants virtuoses tracèrent leur glorieuse histoire à l’encre rose d’un amour inattendu, de la passion à l’étude et d’une intelligence hors du commun à la FARPA 1 à la Gondwana-University.
C’était l’histoire de Chamsiya, une jeune étudiante, brillante, d’une beauté naturelle parfaite issue d’une famille pauvre et Chamsoudine, un jeune étudiant de parents très riches et reconnus par tout le monde. Ces deux étudiants partagèrent la même salle de cours mais dans deux mondes différents. Chacun d’eux jurait et se distinguait de l’autre par ses compétences hors pair. C’était pourquoi leurs camarades les surnommaient ironiquement le « couple surdoué ». Et personne ne put imaginer si un jour un sentiment d’amour pouvait naître entre eux. Mais le destin a toujours décidé de la suite d’une histoire.
Chamsiya habitait au nord de Gondwana-ville, dans un petit village. Leur maison, badigeonnée en banco, se trouvait à l’écart du village. Elle était la seule scolarisée de sa famille et vivait avec sa mère et son grand frère berger. Son père rejoignit ses ancêtres au royaume des ténèbres ; bien avant qu’elle ne fût encore née. Elle grandit dans une pauvreté extrême que personne ne put imaginer qu’elle puisse étudier jusqu’à atteindre, un jour, le niveau universitaire ! Son rêve de tous les jours était de donner tort à la phallocratie. Elle sut toujours donner le meilleur d’elle-même durant sa vie scolaire, par sa bravoure et son courage à bien mener ses études. Et son slogan, depuis qu’elle prit conscience, était qu’«  un homme sans rêve n’est qu’un mort non enterré  ! »
À part son intelligence et ses ambitions, elle se distinguait de loin des autres filles par sa démarche majestueuse dans un simple accoutrement qu’une pauvre comme elle pouvait encore porter. Un accoutrement dont personne ne pouvait voir les défauts à cause de la beauté naturelle de celle qui le portait. Il ne fallait pas la voir très tôt le matin s’asseoir à l’entrée de l’université (avant l’ouverture) sur une barre de fer : la jambe...