Mais où sont incrustés tous ces songes sauvages ? suivi de L Instant
142 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Mais où sont incrustés tous ces songes sauvages ? suivi de L'Instant , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
142 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Ce recueil de poèmes, le plus souvent d'obédience classique, se caractérise par une incessante nécessité de connaître, au sein d'un nuage s'enfuyant, toutes les sensations, images intangibles qui nous poursuivent. L'ombre, le rêve, la brèche, le tout est emporté par ces éléments que sont le ciel, les océans, la terre, le vent et, sans aucun doute, le feu à travers la merveilleuse lumière, née de la nuit.
Et le rêve porte l'ombre qui, elle-même, devient l'âme voulant échapper, par une brèche infranchissable, au destin de notre corps.
De même, les poèmes regroupés dans L'Instant sont un cliché furtif que l'on voudrait capter, comme sait le faire, avec ses proies, la toile tissée par l'araignée.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 septembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414123568
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-12354-4

© Edilivre, 2017
Du même auteur


Du même auteur :

Les eaux de nacre, poèmes (R.M. Paris), 1963.

Nous qui sommes pour la mort lui donnerons des lieux d’amour, poèmes , Edition de la Revue Moderne, Paris XV ème , 1965.

La nuit qui voudrait être écarlate, poèmes, Editions Edilivre , 2015.
Un choix de poèmes, dits par l’auteur, a été gravé en 1962 sur disque 45 T, aux Editions Citta-Discop , Neuilly.
Poème en guise d’avant-propos
Etonné, je sais un passage qui conduit vers les anges désormais.
Emporté, ce cri dans les vents furieux respire avec peine et passe pour périr d’amour, si tôt.
Rangé dans un tiroir, le fragile regard aux abois, comme les flammes, s’éternise ici.
Abandonnée, sous la nuit poudreuse, sans le masque qui enlumine les traits, c’est défaite l’âme qui va.
Parcourue sans fin des yeux, la mer s’ouvre sur ce désert où nul chant, nul refrain n’est remis en écho, comme les paroles qu’elle a voulu dire et qui n’ont pas été dites.
Seule, la confusion est inscrite et demeure.
Mais où sont incrustés tous ces songes sauvages ?
Première partie : Songes
Indice pour un songe.
Le goéland des mers est un oiseau curieux.
De ses ailes grisées d’écume, il feuillète les vagues
Y plongeant, tel on boit dans le livre des choses.
Nuit sereine
Quand la nuit sereine vient emplir mon cerveau
Je peux enfin aller et refranchir les flots.
Mais où sont incrustés tous ces songes sauvages ?
Ces rêves doux et fous, brûlant bien des adages,
Vêtent d’un bleu léger cet habit si fragile
Et que, pour un baiser, un battement de cils,
Ils chevaucheraient grâce à ces nuages blancs.
Vers quelle préciosité sont-ils enfouissant
Leur âme maladive, indolente et sans flamme,
Celle désastreuse s’extasiant dans le blâme ?
Saurais-tu murmurer
Et guider mon chemin,
Toi qui, sans hésiter,
A fléché mon destin ?
Alors que les rayons
Alors que les rayons contre ta blanche échine
Glissaient en chuchotant les chants de la maline,
Que le jour renaissant, échappé de la nuit
Laissait comme l’étoile une trace qui luit,
Que le vent dans sa course apaisait les nuages,
Que l’océan lui-même acceptait d’être sage,
Qu’enfin le ru chuintait dans ses reflets d’argent,
Je vis dans ton regard s’extasier le printemps.
Blanche figurine
Blanche figurine, mentant dans mon sommeil,
Qui répandait des sucs tels de suaves miels,
Il est doux de revoir votre passion renaître
Qui, dans un cri, un seul, fait transcender votre être.
Merveilleuse vision du cinématographe,
Aux effluves bougeantes, écrivant l’épitaphe
De la fin d’un recueil où les pages brouillées
Remodèlent des yeux tristement endeuillés.
Tout est bien arrêté, le vent ne chante plus.
Lumière solaire figée dans cette glue
Déforme le regard et le fait disparaître
Par l’interstice même où la nuit nous empêtre.
Tous les songes
Sont mensonges
Et trahissent.
Ils dévissent
Du rocher
Verglacé.
Est-ce toi ?
Sur la pente tuilée où mon regard descend
Rouge-gorge étonné picore plume au vent
Des petits riens de mousse apportés en pleurant
Par des torrents de vent, déboulant le versant.
Dans l’instant, la musique calmement s’étend
Parcourant tout mon corps, le laissant frissonnant.
Un doux baiser léger m’effleure tout amusé
De me voir étonné, toi que je reconnais.
Ton souffle frais est près, et me fige muet
Tandis que dans mes yeux une valse effrénée
Se mêle à la volée de pensées étoffées,
Jouée sous ta dictée pour me persécuter.
Souvenir aperçu,
Moment porté aux nues !
Que dure de plus en plus
L’étonnante entrevue !
Ton corps est entouré
D’un tissu mordoré
Qui par ma main tiré
Rend mon désir pulsé.
Et si j’allais mourir
Et si j’allais mourir sous les pommiers en fleurs
Qui couvriraient de nacre ma peau, son odeur,
Alors nous danserions mêlés dans un sourire
Pour que le rêve souffle un parfum de plaisir.
Je partirais chercher sur les vaisseaux fantômes
Ta trace abandonnée en cette pluie d’atomes
Et en quête serais d’un baiser sur ton corps
Pour capter ce doux chant qui résonne si fort.
Et renaîtrait le temps
Qui se lève au levant,
Douce berceuse blanche
Où les amants s’épanchent.
Eperdument lové
Ton regard irisé
Tisse un voile inconnu
Qui nous recouvre nus.
Nous nous agripperons à la nef émaillée,
Habillée pour tes yeux d’un bleu ensoleillé
Et nous rechercherons l’univers constellé
De cette eau suave prête à nous abreuver.
Empreints de poésie
Que l’on dit inutile
Autant que l’est la pluie,
Nous irons dans la ville
Tels les rouleaux de vague
Frappant comme une dague,
Forgée pour décimer
L’intrus qui ose entrer.
Il fait sec, beau, froid, bleu
Il fait sec, beau, froid, bleu. Il pleure sur tes yeux,
Ce rêve malheureux, flamme orangée d’un feu
Consumé doucement. Il est là et sa vue,
Attise l’éclair blond qui transperce les nues.
Mensonge délicat en ton cœur s’enveloppe
De ce brûlant parfum qui guidait Pénélope
Quand elle guettait seule celui qui voyage
Alors qu’il promettait qu’il reviendrait bien sage.
Pour garder cet amour éperdu, il se bat,
Le souvenir au corps, avançant pas à pas.
Il fait si froid dehors, le rêve prisonnier
Entrevoit une image en le miroir secret.
J’ai bu ce verre d’absinthe
J’ai bu ce verre d’absinthe, plein de son mystère :
Le lièvre bleu jetait ses pattes en arrière,
Rivant le flou bougeant de ton regard intime
Qui s’échappait bien loin dans une fuite ultime.
Image-déchirure peinte rouge-sang
Sur un épais manteau très aride et blessant.
J’ai encore bu un verre en y brulant mes lèvres,
Voyant ce lièvre bleu peint sur un vase en Sèvres.
Il lançait un regard fait de pleurs, jaunissant
L’image de l’étoile au firmament naissant.
Comme lui, j’ai voulu, de terriers en terriers,
Courir perdant haleine, essoufflé, inquiété,
Et sur l’herbe venir me débattre tancé,
Agenouillé, penché, et périr en premier.
J’aime à t’écrire le soir
J’aime à t’écrire le soir quand la lune est montante,
Quand la nuit s’est glissée bien subrepticement,
Etirée vers mon corps, happée par un aimant
Electrisé grâce à la lumière naissante.
J’aime à t’écrire le soir souvent au moment même
Où d’étoile en étoile je te dis que je t’aime.
Lorsque je songe ainsi, je commence mon rêve
Qui m’aide à rejeter loin ce terrible glaive.
Jamais je ne te vois, mais je sais ta présence
Partout dans ton jardin, humant des fleurs l’essence,
Donnant leur couleur bleue aux hortensias touffus,
Et mieux encore se fondre en la pénombre nue.
Je construis le mirage où flotte ton esprit,
Adoucissant le temps, tel élixir de vie.
Une musique monte envahissant mon corps ;
C’est écrit dans tes yeux, tu reviendras encore.
J’essaierai d’entrevoir un ciel
J’essaierais d’entrevoir un ciel
Où reviendrait cette vestale
Revêtue d’orangées pétales
Perles fragiles d’un éveil
J’aimerais revoir ce regard
Qui dès lors me cloue sur la toile
Et laisserait chuter le voile
Qui ne doit plus rien au hasard
J’aimerais ressentir l’amour
Petite lumière en ce bagne
Cœur enserré par une aragne
Tissé pour toi dans nos beaux jours
J’étais si près de toi
J’étais si près de toi que ton ombre légère
Capturait calmement la douceur de tes bras
Pour étirer sans fin en cette aube première
Le songe merveilleux d’une vie sans trépas.
Les images naissaient mystérieuses et neuves
S’enroulant sans cesse en des nappes nacrées,
Sœurs de celles flottant sur la peau des grands fleuves,
Faites pour miroiter les berges allongées.
Soudain, de nulle part, monte l’incandescence
De certains nuages dessinés à l’aurore.
Il arrive un souffle, murmuré à mes sens,
Qui me guide enfin pour me mener au port.
Lors plus rien n’existe, lors plus rien n’est conté,
Même le vent n’a plus cette odeur matinale.
Las, je repars bien loin, avec toi emportée.
Toi, ma précieuse ombre, respirant dans un râle.
Les nuages épars, ouate orangée de sang,
Pourchassés par le vent se regroupent en bloc,
Redeviennent gris sombre dans le jour naissant,
Gomment les images qui, céans, s’entrechoquent.
Puis viendra la pluie douce
Arrivant en rescousse
Définitivement
Pour noyer les amants.
J’étais si près de toi que ton ombre légère
S’est dissoute en ce ciel me donnant un revers.
Le monde après le mur
« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant »
Paul Verlaine, poèmes saturniens.
Ce corps endormi dans son enveloppe opale,
Je l’ai vu s’émietter, atteignant dans un râle
Un espace étiré qui joue avec le temps,
Happé par la lumière jusques aux nuits d’antan.
Cet éclair foudroyant, zigzaguant entre étoiles,
Entrait dans mon esprit flottant telle cette grand-voile,
M’entrainant avec lui à perdre sa pâleur
Pour...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents